Blessée.

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Lundi, 3 Novembre.

PDV SCELLIA

     Il est 6h30 et je me lève de mon lit, encore un peu fatiguée.

     Je vais à la salle de bains et me douche, puis me sèche et vais dans mon dressing pour m'habiller. J'opte pour une robe sans manches rose saumon m'arrivant au dessus des genoux, avec une ceinture à la taille. Je prends une paire de bottines noires et les enfile. Je prends ensuite une veste noire simple et récupère mon téléphone, mon sac de cours et mes clés.

     Je sors de la chambre et la ferme à clé, puis vais dans la chambre de mon père pour voir comment il se porte.

Moi : bonjour papa.

Papa : bonjour ma fille. As-tu passé une bonne nuit?

Moi : oui et toi?

     Il hoche du menton tandis que je m'assois à ses côtés. Nous bavardons un peu jusqu'à ce que l'heure de partir n'arrive. Je lui embrasse le front et m'éclipse.

     Avant de partir, je passe par la cuisine pour prendre une pomme. Je sors de la maison sans saluer Cindy et Sandra. Je traverse le portail et alors que je suis à une dizaine de mètre de ma maison, j'entends un "bouh".

     Je sursaute et me retourne, prête à donne une gifle à la personne, mais m'arrête en voyant Dean.

Moi : espèce d'idiot! Non mais ça va pas de me faire peur comme ça? Et si j'avais eu une attaque?

Dean : tu ne l'as pas eu à ce que je sache.

     Je soupire et me pince l'arrête du nez.

Dean : tu as décidé de marcher aujourd'hui?

Moi : oui. J'ai mangé des gâteaux hier et il me faut faire des exercices physiques. Et malheureusement, on a éducation physique demain.

Dean : gym en plus. J'ai bien envie de voir comment tu vas te débrouiller.

Moi : tu me verras, t'en fais pas. Et puis, je suis bonne en gym.

     Nous continuons notre chemin vers le lycée en bavardant et une fois dans l'établissement, nous traversons les corridors. J'arrive bien vite à mon casier et l'ouvre. Je dépose certaines de mes affaires à l'intérieur mais alors que je voulais le fermer, il claque tout seul, juste sous mon nez.

     En regardant bien, je vois que non. Je tourne ma tête vers celui qui a fait ça et vois...

Moi : oh Lucie. Bonjour, comment tu vas?

Lucie : éloigne toi de lui et ne l'approche plus jamais.

Moi : de qui?

     Les quelques élèves passant par là s'arrêtent, attendant la suite.

Lucie : ne fais pas comme si tu ne le savais pas. Il est à moi.

Moi : à ce que je sache, il a rompu avec toi. Et de plus, il n'est pas un objet pour appartenir à quelqu'un. Maintenant, tu vas bouger. Je n'ai pas que ça à faire, de sentir ton haleine de fennec.

     Elle me regarde, choquée, et je la bouscule pour passer tandis que ceux ayant entendu notre "conversation" rigolent.

     Je vais en salle d'informatique et m'assois en posant le nécessaire sur ma table. Dean entre en classe et s'arrête devant moi avec un sourire aux lèvres.

Moi : quoi?

Dean : haleine de fennec, sérieux?

Moi : bah quoi? Elle m'a cherchée, elle m'a trouvée. Elle m'a demandé de m'éloigner de toi et de ne plus t'approcher soi-disant que tu lui appartiens. Elle a précisé aussi que tu étais à elle. Hé bah dis donc, elle doit tenir à toi pour faire ça.

Dean : ou alors, c'est juste pour t'énerver.

     Hé bien, elle a réussi son coup.

Moi : ouais, c'est ça. Va t'asseoir au lieu de dire n'importe quoi.

     Je détourne le regard alors que son sourire s'agrandit. Il va plus tard rejoindre sa place et quelques minutes après, la professeure arrive.

***

     Les cours viennent juste de se terminer et je souffle en sortant de la classe de philosophie. Je vais reprendre mes affaires dans mon casier et me dirige vers celui de Dean pour lui demander si on peut rentrer ensemble.

     Je tourne à gauche, mais m'arrête immédiatement en voyant Dean de dos et... Lucie. Cette dernière semble m'avoir vue, mais je n'en suis pas sûre. Elle prend brusquement la tête de Dean entre ses mains et l'embrasse.

     J'ai le cœur qui me fait mal de les voir comme ça. Je me détourne de la scène et prends le chemin que j'ai effectué en sens inverse, les larmes menaçant de couler.

     Pourquoi m'a-t-il fait ça?

     J'entends mon nom être crié dans le corridor mais ne me retourne pas et continue de marcher le plus rapidement possible.

     Je ne veux pas le voir. Je ne veux voir personne.

     Je rentre chez moi et traverse le salon en ne saluant personne. Je monte dans ma chambre et une fois à l'intérieur, je ferme la porte à clé. C'est à ce moment même que les premières larmes commencent à sortir de mes glandes lacrymales.

PDV DEAN

     Je me retourne vers Lucie, furieux.

Moi : qu'est-ce qui t'est passé par la tête?

Lucie : bah quoi? J'ai fait ce qui était juste à mon avis. Tu pouvais pas rester avec elle. Je te rappelle qu'elle reste cette perdante qu'elle était avant. Je suis sûre que tu la veux juste pour sa célébrité et son argent. Tu penses la même chose que moi, pas vrai?

Moi : Lucie... Je regrette sincèrement ce que j'ai pu faire dans le passé. Je n'aurais jamais dû et ça, je le sais. J'ai été égoïste et con à cette époque. Et maintenant, j'essaie de tisser un vrai lien avec elle. De son argent et de sa célébrité, je m'en fous. Je ne veux qu'elle. Et à cause de toi, elle va m'en vouloir.

Lucie : mais... Tu ne l'aimes pas...

Moi : c'est là que tu te trompes. Je l'aime comme jamais je n'ai aimé personne dans ma vie.

Lucie : c'est faux... Tu mens! Dean, c'est moi que tu aimes...

Moi : désolé pour toi, mais j'aime Scellia.

Lucie : si tu t'approches encore d'elle, elle en subira les conséquences.

     En colère, je lui prends le cou et la plaque contre les casiers derrière elle avec force.

Moi : n'ose même pas toucher à un seul de ses cheveux.

     Elle gesticule inutilement mais, heureusement pour elle, je la relâche et elle s'écroule par terre en se tenant le cou. Plus tard, je m'en vais sans regarder en arrière.

     Il faut absolument que je parle à Scellia.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant