Découverte de la tromperie.

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PDV SCELLIA

     Nous sommes restés là Dean et moi, à parler à mon père endormi en espérant qu'il nous écoute. J'ai même confié à mon père le fait que j'ai des débuts sentiments pour Dean. Pour être honnête, je suis toujours aussi triste. Et le voir couché dans ce lit d'hôpital me chagrine au plus haut point.

     Je soupire et décide qu'on ferait mieux de sortir. J'embrasse mon père sur le front, avant de le regarder pendant quelques secondes. Quelques instants après, je dis :

Moi : on y va. On reviendra le voir plus tard. Si tu veux toujours m'accompagner, bien sûr.

     Il me sourit doucement, compatissant à ma douleur, et nous sortons de la chambre.

Steve : Scellia, on doit parler. Et maintenant.

Moi : écoute Steve, je n'ai pas la tête à me disputer. Alors cette discussion sera pour une prochaine fois, s'il te plaît.

     Je prends le chemin qui mène vers la cafétéria, suivie de près par Dean.

Moi : tu n'es pas obligé de me suivre, tu sais.

Dean : juste une précaution. J'ai l'impression que tu peux t'évanouir à tout moment.

     Je rougis en le voyant si inquiet et me dis que j'ai bien fait de lui pardonner. Il ne faut absolument pas que ces sentiments continuent de se développer par contre. Je tiens à Steve et je ne veux pas de problèmes.

     Une fois à la cafétéria, je me prends un café au lait et une tarte au citron meringué tandis que Dean ne se prend qu'une canette de Soda.

     Nous parlons, de tout et de rien en riant parfois à certaine de ses blagues. Il se met à chercher quelque chose dans sa poche et fronce les sourcils.

Dean : je ne trouve pas mon portable.

Moi : tu l'as peut-être oublié au lycée. Allons-y pour voir.

Dean : non, toi tu restes ici.

Moi : pas question. Je viens. Et puis, j'en profiterai pour prendre l'air.

     Nous quittons la cafétéria et sortons de l'hôpital, prenant le chemin qui mène au lycée. Il se fait un peu tard, vers les alentours de 19h, mais le lycée est toujours ouvert à cette heure ci, je crois.

     Et comme prévu, c'est le cas. Nous entrons dans l'établissement et marchons jusqu'au casier de Dean. Ce dernier fouille son portable là-dedans et le trouve.

Moi : on y va?

     Il a déjà déverrouillé son téléphone mais ne bouge pas d'un poil.

Moi : qu'est-ce que tu as?

Dean : il faut que je te dise quelque chose.

Moi : quoi?

     Il se gratte l'arrière du coup, signe de nervosité et me présente l'écran de son appareil après avoir fait je ne sais quoi dessus.

     Sur l'image que j'ai en face de moi, je vois Cindy, ses bras autour de celui de Steve.

Moi : qu'est-ce que ça veut dire?

     J'ai peur de comprendre.

Dean : Steve te trompe avec Cindy.

     Je me mords la lèvre inférieure et serre les poings.

Moi : pourquoi est-ce que tu me racontes ce mensonge?

Dean : ce n'en est pas un.

Moi : je croyais que tu avais changé.

Dean : mais c'est le cas enfin! Que veux-tu d'autre comme preuve?

Moi : et qu'est-ce ce qui me dit que ce n'est pas un trucage?

Dean : mais Scellia...

Moi : c'est quoi ton problème à toujours vouloir me gâcher la vie? Je croyais que je pouvais te faire confiance...

     Je me retourne, en colère, et cours hors du bâtiment. Mais en passant devant le gymnase, je m'arrête en voyant de la lumière et en entendant des voix. Deux voix familières...

     Me dites pas...

     Je me rapproche de la porte entrouverte et y glisse un coup d'œil. Je vois clairement Steve et...

Moi : il avait... Raison?

     Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à croire que ce que m'ait dit Dean soit vrai.

Cindy : du coup, tu vas faire comment?

Steve : il faut que je sache ce qu'elle me reproche. À tout prix. Je ne peux pas la laisser partir sans lui faire payer pour ce que son père à fait au mien.

Cindy : attends, tu m'as toujours pas dit qui t'avait donné cette information.

Steve : un gars assez louche. Mais il m'a montré des preuves de qu'il avançait.

Cindy : mais ça veut dire que notre père est un assassin!

Steve : exactement.

     Non, c'est impossible. Il peut être tout, sauf ça.

Steve : et je vengerai mon père en lui rapportant Scellia.

Cindy : il va la torturer? Et puis, qu'est-ce qu'il lui veut?

Steve : je n'en sais rien mais peu importe. J'aimerais bien qu'il la torture. L'entendre hurler de douleur et la voir pleurer en nous suppliant.

Cindy : qu'est-ce que j'aimerais être à votre place.

Steve : pour l'instant, concentre toi sur ce que tu as à faire.

Cindy : ouais, je sais. Prendre l'argent et partir avec toi. J'ai hâte!

     Elle lui saute au cou, et l'embrasse.

     Je me détourne de la la scène, le cœur en lambeaux.

     Je l'aimais mais lui, il ne faisait que m'utiliser. Et lorsque je lui aurais assez fait confiance, il m'aurait amenée à un type que je ne connais même pas pour qu'il me torture?

     Je m'éloigne de l'endroit où ils sont, ne voulant pas me faire repérer. Mais alors que je m'adosse à un mur, j'entends la voix de Dean.

Dean : je te l'avais dit mais tu n'as pas voulu m'écouter.

Moi : pourquoi ne m'as-tu rien dit dès que tu l'as su?

Dean : parce que je savais que tu réagirais de cette manière. Aujourd'hui, en récupérant mon portable, j'ai eu du mal à te cacher tout ça encore longtemps. Je ne pouvais plus te laisser dans l'inconscience de ce qu'il faisait dans ton dos.

Moi : tu aurais dû me le dire dès le début au lieu de garder tout ça pour toi. C'est ma vie bon sang! C'est... Ma vie...

     Je me détourne de lui et cours dans le sens opposé. Je l'entends me suivre mais ne me retourne pas. Petit à petit, de fines gouttes de pluies commencent à tomber du ciel, suivies par de plus grosses qu'elles, se confondant à mes larmes.

     Je sais que j'ai tort de réagir ainsi, mais je veux être seule... Au moins un petit moment.

     J'emprunte une ruelle que je ne connais pas et pour tout dire, je m'en fiche.

Le Choix Compliqué De Mon Cœur. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant