Le Choix Compliqué De Mon Cœur.

Quel choix difficile!

PDV SCELLIA

     Ça fait deux heures que je suis ici avec eux, à les entendre s'insulter mutuellement.

     Et franchement...

Moi : j'en ai marre! La ferme vous deux! Vous êtes aussi immatures l'un que l'autre à vous disputer comme des enfants de la maternelle! Je vais au salon. La première personne qui saute sur l'autre va avoir à faire à moi!

     Je me lève, furieuse, et sors de la chambre. Alice, qui était dans sa chambre et qui a sûrement dû être alertée par moi, sort de celle-ci et me suit.

Alice : tu as deux dieux grecs qui se disputent pour toi. La chance...

Moi : si seulement tu savais...

     Je vais dans le salon et y trouve Bertha et maman.

Bertha : hé bien ma petite Scellia, tu es convoitée.

Moi : par tous les dieux, arrêtez! J'ai des maux de têtes vous pouvez pas savoir.

     Je m'assois à côté de ma mère qui me regarde en souriant.

Maman : ah l'adolescence...

     Je pose ma tête sur ses genoux et ferme les yeux.

Moi : s'il te plaît maman, si tu as des choses à dire qui peuvent m'aider, ça ne serait pas de refus.

Maman : tu peux m'expliquer ton problème?

Moi : oh, il est très simple. Je suis amoureuse de deux garçons et je ne sais pas qui choisir. Et même si je choisis un, l'autre sera triste et moi aussi.

     Quelques minutes passent avant qu'elle ne me demande :

Maman : tu aimes quoi chez chacun d'eux? Et comment les trouves-tu?

Moi : chez Dean, j'aime bien sa gentillesse et son attention. Il est intelligent, mais pas patient du tout. Il est du genre dragueur et ça m'énerve un peu. Il est beau, mignon et peut être compréhensif quand il se montre patient ce qui est rare. Il ne s'y prend pas très bien en amour, c'est pour ça qu'il est un peu à gauche. Et j'aime bien son côté sauvage aussi, même s'il ne le ressort pas beaucoup. Mais sinon, c'est une bonne personne. Rayan, lui, est beau, adorable, intelligent, travailleur, attentionné, gentil, aimant, compréhensif, patient et gentleman. Rien ne m'énerve sur lui. Enfin, il est parfait quoi. Comme Alice l'a dit, ce sont des dieux grecs. Ces deux là sont opposés à quelques points mais je les aime comme ça. Maintenant, je ne sais pas qui choisir et perso, je veux pas être polyandre et ça m'étonnerait qu'ils acceptent de me partager, ce que je ne veux pas d'ailleurs. Je tiens à avoir une famille stable dans le futur.

Maman : mais il n'y en a pas un avec qui tu te sens plus à l'aise qu'avec l'autre?

Moi : je ne sais pas. Quand je suis avec Dean, c'est très amusant et agréable, mais quand je suis avec Rayan, on est plus dans notre bulle et ça me plaît beaucoup pour être honnête.

Maman : et l'âge ne te dérange pas?

Moi : oh non, raiment pas. Avec Dean, puisqu'il n'a que 18 ans, j'apprends pas grands choses que je ne sais pas déjà. Mais j'ai confiance en lui. Et avec Rayan qui a 23 ans, on peut dire que j'apprends beaucoup. En plus, il est tellement prévenant et sait m'interdire des choses qui ne sont pas de mon âge. Et il me connaît si bien...

Maman : c'est vraiment compliqué pour toi... Pas vrai les garçons?

     Je sursaute et me relève en ouvrant les yeux pour voir Dean et Rayan assis sur des fauteuils différents.

Moi : ils... Ils m'ont entendue?

Bertha : du début à la fin.

Moi : oh seigneur, tuez moi.

     Je me cache dans les bras de ma mère comme une enfant de 5 ans, le rouge aux joues.

Rayan : c'est vraiment agréable de t'entendre parler de moi comme ça.

Dean : pour moi aussi, mais c'est assez surprenant.

Moi : pour une fois que vous êtes d'accord sur quelque chose, vous deux.

Alice : c'est sûr. En deux heures ils ont réussi l'exploit d'être les meilleurs ennemis du monde. Pour une personne. Franchement, Sisi, t'en as, de la chance.

Moi : si tu savais. C'est la deuxième fois que je te dis ça.

     Je me sépare de ma mère, m'assois normalement, les mains jointes sur mes genoux, et regarde les deux hommes de mon cœur.

Moi : mon choix ne sera pas pour aujourd'hui. Désolée, mais c'est trop difficile.

     Dean semble en désapprobation alors que Rayan comprend. Ce dernier, ayant enfilé sa veste et son écharpe, s'approche de moi et pose un genou au sol pour être à ma hauteur. Il passe sa main droite sur ma joue gauche, l'autre étant posée sur mes mains, et me rappelle :

Rayan : n'oublie pas ce que je t'ai dit là-haut. Je serai toujours là si tu en as besoin. Qui que tu choisisses.

     Il m'embrasse la joue droite avec une douceur incroyable, faisant rater un battement à mon cœur, et me chuchote à l'oreille :

Rayan : je t'aime Scellia.

     Mon cœur rate un second battement, tellement sa voix était emplie de douceur et... D'amour...

     Il se lève et dit au revoir à tout le monde avant de s'en aller.

     J'ai le cœur qui bat tellement vite et qui ne fait que rater des battements à chaque fois que je repense à ce qu'il m'a dit et à l'amour dans sa voix. Je porte une main à mon cœur, essayant vainement de le calmer.

Dean : tu sembles avoir fait ton choix depuis longtemps en réalité.

Moi : quoi? M-mais non... C'est juste que...

     Je l'aime...

     Dean se lève à son tour et moi aussi, ne m'attendant pas à une marque démonstrative quelconque puisque j'imagine qu'il est en colère. Mais je suis assez surprise lorsqu'il vient me prendre dans ses bras, me serrant contre lui comme si sa vie en dépendait, un bras autour de mon cou mes cheveux remontant et le second autour de ma taille. Il me glisse doucement à l'oreille

Dean : je ne lâcherai pas l'affaire aussi facilement. Tu seras à moi Scellia.

     Sa voix me donne d'agréables frissons dans le corps et j'en perds même le souffle tellement elle est sensuelle et passionnée.

     Il me lâche avant de m'embrasser passionnément et de s'en aller à son tour.

     Moi... Et bien... Je rougis.

     Je me tourne vers les trois autres et remarque leurs airs choqués.

Alice : ils ont du courage dis donc.

Bertha : devant la maîtresse de maison, ta mère...

     Je tourne le regard vers cette dernière et elle est plus choquée qu'Alice et Bertha.

Maman : ils t'aiment vraiment, c'est sûr.

     Elle sourit plus tard alors que je me laisse tomber sur le canapé.

Alice : on aurait cru un film romantique. En tout cas, vous formez un parfait triangle amoureux.

     Oui... On se croirait dans un film.

     Mon cœur ne fait que des siennes, n'étant pas décidé à se calmer.

     Aimer deux garçons, c'est vraiment quelque chose.