•I need a real home• [ShotoXreader]

|Reçue chez les Todoroki|•

Maison des Todoroki,
18h37

Quand nous fûmes devant la maison, j'en eu presque le souffle coupé tant je la trouvai belle.
C'est une immense bâtisse traditionnellement japonaise d'où s'émane une aura paisible et tranquille.
Pourtant ce qui s'y était passé à l'intérieur durant l'enfance de Shoto n'avait rien de tout cela.
Qui aurait cru qu'un si bel endroit habritait un drame familial ?

J'ai parfois tendance à penser que les belles choses cachent de sombres secrets.

Fuyumi: Voilà, fais à ton aise (T/p) ! Shoto va te débarrasser de ta veste et tout ça, moi je vais aux fourneaux !

Je restai pourtant plantée dans l'entrée de la maison. Si l'extérieur m'avait coupé le souffle, l'intérieur, lui, me donnait l'impression de rêver complètement éveillée.
C'était tout simplement sublime.

Shoto: Tu compte garder ta veste ou..?

Shoto tendait sa main vers moi, patientant que je lui donne mon manteau et je clignai plusieurs fois des yeux en le regardant, comme si je n'avais pas compris ce qu'il m'avait dit.
Secouant légèrement la tête j'ôtai ma veste de mes épaules et la lui tendis.

(T/p): Oh- Désolée..! Merci !

Il suspendit ma veste au porte manteau situé à notre gauche et m'invita ensuite à m'installer au salon.

Shoto: Hum.. Tu veux quelque chose à boire ? Du thé ou.. quelque chose..?

Son hésitation me fit sourire. De toute évidence, c'était la première fois qu'une personne extérieure à sa famille rentrait chez lui et il ne savait pas vraiment comment agir.

(T/p): Je veux bien du thé s'il te plaît.

Il hocha la tête, reprenant un peu de confiance et partit rejoindre sa sœur dans la cuisine, ce qui permit à mon cœur de reprendre un battement plus ou moins régulier, lui qui battait si vite depuis que j'étais entrée ici.

Je restai assise dans le salon, patientant qu'il revienne, lorsque mon regard fût attiré par l'ombre d'un mouvement près de la porte d'entrée. Celle-ci s'ouvrit et révéla un homme imposant qui me laissa intimidée rien qu'avec la force de son regard.
Sourcils levé, il stoppa net tout mouvement avant d'élever la voix.

Endeavor: Qui es-tu ?

(T/p): Bonsoir.. Je m'appelle (T/p), je suis-

Endeavor me coupa dans mon élan en retirant la veste qu'il portait et vint me rejoindre dans le salon.

Endeavor: Une amie de Fuyumi ?

Je fronçai légèrement les sourcils devant sa question. Il aurait été plus juste de demander si j'étais une amie de Shoto, étant donné que nous avions le même âge.

(T/p): Hum.. Non. À vrai dire, je suis l'amie de Shoto. Nous sommes dans la même classe.

Endeavor: De Shoto-? Je ne savais pas qu'il en avait.

Endeavor sembla surpris par ma révélation, mais je le fus d'autant plus devant sa remarque.
La faute à qui si son fils avait du mal à s'intégrer, socialement parlant ?
Je n'oubliais pas que je me trouvais devant l'homme qui avait détruit sa propre famille et l'enfance de son fils. Devant celui qui avait causé des troubles mentaux à sa femme et qui était responsable de l'acte irréparable qu'elle avait commis.
Devant celui qui était parvenu à se rendre détestable aux yeux de son propre enfant, au point que celui-ci renie le lien qui les unissait.

Je voulus rétorquer, mais Shoto rappliqua avec deux tasses de thé fumantes. Il se figea une micro seconde en voyant Endeavor, mais se reprit très vite et déposa une des deux tasses face à moi, avant de s'assoir à mes côtés en gardant la seconde entre ses mains placées en coupole.

Endeavor: Ah, Shoto ! Je viens toute juste de faire la connaissance de ta jeune amie. Je suis content que tu ramènes quelqu'un à la maison !

Mon ami ne répondit rien. Il ne le regarda même pas et fixa sa tasse sans sourciller.

Endeavor: Mh- Je vois que tu n'es pas d'humeur à discuter. Enfin, tu ne l'es jamais vraiment.

Cette fois-ci Shoto releva les yeux vers Endeavor et je sentis une espèce de tension se créer dans la pièce.
Le bicolore voulut répliquer mais je ne lui en laissai pas le temps.
Je ne voulais pas assister à une dispute entre-eux.

(T/p): Hum, c'est ma faute, désolée !

Shoto tourna la tête vers moi et ses traits se teintèrent de surprise. Il secoua légèrement la tête, tentant de me faire comprendre que je n'avais pas à me rendre fautive mais je lui tapotai doucement le genou sous la table pour lui signaler que je gérais mon coup.

(T/p): Le fait que je n'ai pas prévenu avant que je n'aimais pas trop les nouilles au sarrasin froides l'a un peu contrarié.. 

Endeavor avait l'intention de répondre, ainsi que Shoto mais Fuyumi les devança lorsqu'elle amena les assiettes.

Fuyumi: C'est vrai, (T/p) ? T-tu aurais dû le dire que ça ne te plaisait pas enfin-!

Moi qui voulait que tout roule, j'avais bien foiré mon coup au final.
J'avais devant moi une Fuyumi bien contrariée, (et elle, elle l'était vraiment-!) qui s'agitait dans tous les sens pour trouver autre chose à me donner.

(T/p): O-oh non Fuyumi, je t'assure que ça va ! Ma mère n'est pas très bonne cuisinière, c'est sans doute pour ça que je n'ai pas aimé ses nouilles...

Et voilà.
Je m'enfonçais dans mon mensonge en faisant passer ma mère pour mauvaise cuisinière..
Shoto sembla remarquer que je peinais à me sortir de cette légère galère et intervint.

Shoto: Je me souviens de la fois où Fuyumi a aussi raté ses nouilles..

A ces mots, la jeune femme devint toute rouge et s'assit en donnant un léger coup de coude à son frère, alors qu'il me faisait discrètement un clin d'œil complice.
Clin d'œil auquel je ne restai pas insensible.
Laissant échapper un léger soupir de soulagement, je lui souriai en réprimant un rire et sentis le rouge me monter aux joues.

Durant le repas, peu de paroles avaient été dites mais beaucoup de regard avaient été échangés. Fuyumi avait bien tenté quelques blagues où seules elle et moi avions ri. Shoto semblait perdu dans ses pensées et Endeavor-
Endeavor, lui, j'imagine qu'il n'a pas vraiment le sens de l'humour.

Tout s'était donc passé sans encombre et, à la fin du repas, je ne manquai pas de répéter à Fuyumi à quel point c'était bon.
Elle souria en me remerciant joyeusement et se leva afin de débarrasser la table.
Je suivis le pas et me levai à mon tour pour lui donner un petit coup de main après avoir mis un terme à mon espèce de jeu de regards avec Shoto.

Vraiment, il fallait que j'arrête de me perdre dans ses yeux.

•Quand une personne vous obsède à ce point,
Il faut se rendre à l'évidence,
Le cœur a été atteint•