Chapitre 10

760 58 8
                                    

Alessia

Je n'ai jamais voulu de mariage et d'enfants.

Ça c'était avant Gaïa.

Tout ça me faisait peur.

Les personnes les plus chères pour moi sont mortes dans des accidents, fusillade, crise cardiaque.

Alors petite, je disais que si m'arrivait de me marier et d'avoir un enfant, je pourrais avoir un accident et les abandonner comme mes parents. Ou me faire tuer.

Comme mon grand frère de coeur, Léone.

Même si la cause de sa mort est autre chose, mais c'est un accident aussi. J'arrive toujours à y croire que quelqu'un lui a voulu du mal, au point de le tuer. C'était un homme bon. Il voulait toujours aider les autres. Je déteste du plus profond de mon coeur cet horrible être qui lui a fait du mal.

Qui a privé une petite fille de l'amour de son père. Encore une fois.

Qui a privé cette petite fille de ses parents.

J'avais le plus de peur pour les enfants.

Quand Gaïa est arrivée dans ma vie, j'ai eu peur.

Peur de ne pas être à la hauteur.

Peur de ne pas l'aimer assez.

Peur de ne pas être la mère qu'Alexandra devait être.

Mais maintenant en la regardant, du haut de ses 18 mois aujourd'hui je suis fière de cette maman dont je suis devenue.

Cette peur est toujours présente mais je suis de plus en plus confiante et je sais que je vais y arriver.

En plus Mara est là pour m'aider c'est une marraine/tante merveilleuse.

Je la regarde poser ses petites mains sur les joues de Riley et la regarder avec ses petits yeux perçants. Riley lui sourit et elle le lui rend en s'agitant et en retirant ses mains de ses joues pour applaudir. Je dépose mon stylo sur mon bureau.

Certains garçons étaient venues me voir ce matin, ils veulent des cours de karaté et je leur ai promis de contacter quelqu'un. Ce que j'ai fait et j'ai noté dans mon agenda le rendez-vous.

Elle est mon petit rayon de soleil.

Gaïa porte mon nom de famille, Rossi, sous ordre de mon grand frère, c'était écrit et dit, noir sur blanc.

Il me la dit une fois alors qu'on discutait, il voulait fêter les 3 mois de Gaïa et nous a donc tous rassemblés.

C'était la dernière fois que nous étions tous ensemble, Roméo avait fait le déplacement lui, sa femme et son fils. Léone avait beaucoup insisté pour nous voir ensemble, comme si il savait que c'était la dernière fois que nous nous rassemblons. La dernière fois.

Quand il me l'a dit, je lui ai répondu : qu'il sera toujours là pour sa fille, je ne pensais pas qu'elle aura besoin de mon nom de famille. Et malgré tout c'est comme oublier le sien.

J'ai suivi ce qu'il m'avait dit de faire, bien sûr en modifiant certaines choses.

Il n'y est plus et ça me fait horriblement mal de l'avoir perdu.

Quand on m'a appelé pour m'annoncer la nouvelle, je baby-sittais Gaïa accompagné de Mara.

Nous étions sur le canapé et mon téléphone était sur le plan de travail. En entendant la sonnerie, je me suis précipitée pour le prendre, en retournant dans le salon.

C'est là qu'il a lâché la bombe.

Mon numéro était le dernier que Léone avait appelé, mia cara sorellina
(ma petite sœur chérie).

GLIMPSE OF LOVE | Tome 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant