Chapitre 12

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Ezio

Je retourne en Italie après-demain car mon projet ne va pas se terminer tout seul. Et mon frère avait compris mon choix. Il y a quelques années, on m'a téléphoné pour accomplir une chose, beaucoup d'évènements ce sont passés depuis et je m'en tiens toujours à le terminer quoi qu'il en coûte.

Après tout, ça je m'y connais.

Je vais me doucher rapidement, le contact de l'eau tiède me détend aussitôt, beaucoup de pensées me traverse l'esprit. Je me rends vraiment compte que je suis fatiguée et le grand problème c'est que je ne veux absolument pas m'arrêter. J'en ai fait la promesse de me tenir jusqu'à la fin, j'inspire en fermant brièvement les yeux avant de d'attraper mon gel de douche et le met sur le gant. Après mon bain, j'enfile tout de suite un short suivi d'un t-shirt et regarde la pièce que j'ai quitté depuis quelques mois.

Tout est en marbre, la villa l'est c'est au goût de ma mère, elle adorait le marbre et mon père ne pouvait rien lui refuser. Pour quelqu'un qui en détestait, il a apprit à l'apprécier ma mère l'a forcé mais on s'abstient. Pour en revenir, ma chambre contient un lit king size. Il y a un grand salon avec une télé, table basse. Mon bureau et une chaise en face de celui-ci. Des tables de chevets de chaque côté du lit avec une lampe dessus. Le carrelage était en marbre blanc pourtant chez moi c'est en marbre noir. C'était un peu l'inverse, ici les murs sont noirs et chez moi c'est blanc. Il y a une salle de bain italienne et une pièce grande à côté de celle-ci comme dressing.

J'ouvre les grands rideaux noirs et m'assois sur le lit, le regard dehors, je sens mon ventre se tordre et l'émotion m'envahit. Quand je viens en Russie et que je réalise qu'il n'est plus là, est si dur. Une tumeur au cerveau, tout allait bien pourtant. Il était passé du niveau 5 au 2, il allait mieux. Le médecin avait dit que tout allait bien. Mais on se sait jamais à quoi s'attendre. La preuve du jour au lendemain on m'appelle pour m'annoncer que papa ne pourrai pas voir la fin de la semaine. Donc j'ai dû rentrer en urgence sans prendre le temps de passer chez moi, car j'étais à l'entreprise.

Quittant ma chambre pour rejoindre la salle à manger, je passe devant son ancienne chambre, c'est maintenant celui de Sergueï. Il la rénové à son goût, je reste un peu devant la porte pour ensuite tracer ma route.

Je retrouve Sergueï de dos à moi, assis sur un tabouret un verre à la main dans la cuisine. Les yeux plongés dans son téléphone portable. J'en ai besoin de boire une ou deux verres. Pour enfouir tout ce qui veut remonter. J'ai accepté qu'ils sont tous les deux partis. Je dois maintenant accepter de vivre sans eux malgré cette tristesse qui m'habite. Ils sont mes étoiles dorénavant.

- Tu as commandé ? Je lui demande après lui avoir tapé sur l'épaule.

Lui faisant remarquer ma présence, je me sers avant de prendre place à côté de lui. Je bois une gorgée et comme toujours le liquide brûlant ma trachée.

Sergueï ne sait pas du tout cuisiner, papa n'avait pas eu le temps de le lui montrer. Même moi aussi disons, avant, je me suis mis à regarder des vidéos de cuisine sur youtube et je commence à me débrouiller. À me débrouiller, je fais tout le temps, tout cramé et je suis obligé de tout nettoyer, et de commander. Pas facile.

Même si je n'ai pas le temps pour ça, il y a même des jours où je rentre et me couche direct après ma douche.

Pour revenir à Sergueï, il commande tout le temps dans des restaurants qu'il a achetés, flemme de perdre son temps sur youtube comme il me l'a dit.

- Oui, elle arrive dans quelques minutes. Arturo est avec toi?

J'hausse les épaules ne sachant pas où se trouve mon cousin. Depuis que nous nous sommes éparpillés après la réunion, je me souviens qu'il avait comme moi pris la direction de sa chambre en face de la mienne.

GLIMPSE OF LOVE | Tome 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant