GLIMPSE OF LOVE | Tome 1 |

Chapitre 37

Alessia

J'ai fait un rêve assez bizarre, Ezio était ici, dans mon salon et il m'annonçait des choses que je n'arrivais pas à croire. Il m'expliquait des choses en rapport avec ma mère qui est soit disant vivante.

Je suis orpheline et ça depuis vingt ans, aucun signe d'affection maternelle de la part d'une personne ou surtout Maggie, ne m'a prouvé ou fait ressentir que c'était ma mère, bien que je sentais qu'il y avait quelque chose, hum, un lien qui me rapprochait d'elle.

J'essaie d'ouvrir doucement les yeux parce que c'était qu'un rêve enfin, ces derniers temps, ma tête et mon cœur prennent le malin plaisir de me jouer des tours donc tout ceci ne me prouve rien.

Le soleil est déjà en train de se coucher, je me demande depuis combien de temps je suis plongé dans ce sommeil, comme toujours mon crâne me fait souffrir, je dois prendre de l'ibuprofène, l'aspirine, du paracétamol j'en ai rien à foutre, je sais juste que je dois prendre une chose pour faire partir ce mal.

- Oh t'es réveillée ! Comment tu te sens ?

Je me tourne vers elle totalement confuse, je croyais que je dormais et que je venais de me réveiller, qu'est-ce qui se passe putain ? Des larmes ont envie de s'échapper sur mes joues, je me sens mal à l'intérieur de mon propre corps. Je ne peux distinguer le vrai du faux.

- Que s'est-il passé, Mara ?

Elle me regarde en soupirant, ses doigts retrouvent des mèches qu'elle ramène derrière ses oreilles tout en s'approchant de moi. Son regard est rempli de bienveillance mais ne cache pas ce bouleversement que je soupçonne.

- Al', Ezio est ici, nous avons discuté cet après-midi concernant Léone et la véritable cause de sa mort.

Je me redresse assez rapidement, beaucoup trop même, une douleur me le rappelle bien.

- Léone a été tué ?

Elle hoche la tête en prenant mes mains dans les siennes.

- Mon petit cœur, tu dois accepter beaucoup de choses, si tu fais en sorte de les repousser, tu ne pourras jamais faire face à la réalité.

- De quoi tu me parles ? Tu peux me passer un ibuprofène s'il te plaît ?

Mara hoche la tête en lâchant mes mains puis quitte la pièce. Je tourne la tête vers l'extérieur pour contempler le soleil se coucher complètement, un petit sourire se dessine sur mon visage tout en regardant.

Des pas m'interrompent, ce ne sont pas ceux de Mara mais les siens. Il est ici, je l'ai déjà vu, parler avec lui. Je sens doucement tout mon être se réchauffer à sa simple présence, son odeur prend possession de ma chambre, je me bat pour ne pas le regarder et pourtant je sais bien que j'ai déjà affronté son regard.

- Tesoro.

Sa voix est aussi merveilleuse que dans mes souvenirs. Ça ne fait que 3 jours, pourtant je sens tout m'est revenu, tout ce qu'il me procurait.

- Tu ne devrais pas prendre de comprimés.

Je relève la tête pour le regarder.

- J'ai une douleur affreuse à la tête et ça fait des années que j'en prends pour mes maux de tête, ça ne m'a jamais rien fait.

- Tu t'es évanouie, tu as failli faire une overdose.

- Je dois le faire passer.

- Pas de cette manière, cette fois-ci.

D'un coup, le mal se fait de plus en plus fort, j'entends la voix d'Ezio m'annoncer que ma mère est une criminelle, tout ce qui s'est passé, il y quelques heures me revient. Je sens des larmes me brouiller la vue. Ma respiration se fait brusquement irrégulièrement et ce truc à la poitrine est devenu douloureux. Je mets mes mains sur mes oreilles pour ne plus avoir à écouter mais j'y arrive pas.