Chapitre 12

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 -tiens, voilà ta chambre, lui annonçais-je sèchement tout en lui ouvrant la porte.

Elle me regarde d'un air abasourdi sûrement dû à ce changement d'humeur si soudain.

-Comment-ça ma chambre ? Tu Ne dors pas avec moi ? Me demanda-t-elle, déçue.

- Non, lâchais-je avant de partir, la laissant là, à côté de la porte de sa chambre.

Je sais que je suis un connard, oui, peut-être que je ne devrai pas mais, c'est ce que je suis. Il est temps que je redevienne moi-même. Elle n'a pas hésité à s'en aller et se refaire une vie, alors, il est temps qu'elle le comprenne.

Je me dirige vers mon bureau au fond du couloir. J'ouvre la porte et tombe sur Lucas, ses lunettes sur le nez, ces cheveux beaucoup plus décoiffés que la normale et des cernes prenant trop de place en dessous de ses yeux. Il cherche je ne sais quoi parmi la tonne de feuilles posées sur mon bureau. Quand je le vois, investi à ce point, je pris pour que ce ne sois pas une erreur, je pris pour qu'il ne soit pas comme Dereck, je pris pour que ce ne sois pas un traître.

J'avoue qu'après ces événements il y a 7 mois, j'ai eu beaucoup de mal à faire confiance à quelqu'un, je commençais à douter de toit le monde, car entre Samuel et Dereck, j'avoue que je n'ai pas bien été servi.

- Tu cherches quoi, mec, demandais-je.

-je cherche la feuille où j'ai imprimé son réel casier judiciaire, je n'arrive plus à la trouver, me souffle-t-il complètement débordé.

Je vois une feuille par terre sous le bureau de marbre. Je la ramasse et vois que c'est la feuille qu'il cherche. Je la lui tends et il me remercie d'un souffle.

- Tu devrais peut-être aller te reposer, tes cernes commencent à prendre trop de place, lui conseillais-je avant de m'assoir sur le fauteuil en analysant quelque feuilles étant sur la table.

- Oui, mais il faut que je finalise ce dossier pour que l'on puisse construire un plan solide. Sinon, on risque de se faire niquer comme la dernière fois.

***

6 mois plus tôt.

J'observe la villa de mon père en train de partir entièrement en fumée. Je suis dehors alors qu'il reste encore quelqu'une de mes hommes à l'intérieur. La maison brûle. Plus rien ne pourra être récupéré. La maison brûle, mais on se bat encore comme des animaux.

Bogdan n'a même pas pris la peine de venir se déplacer pour se battre, il a seulement lâché ses robots complètements drogués. Ils sont prêts à tout pour lui ce qui fait qu'ils sont encore plus tenaces. Il sait comment les acheter. 

Je m'arrête et me pose, au loin, ne pouvant plus continuer ayant trop mal à cause de la balle que je me suis pris dans l'épaule quand je reçois un appel.

-Alors, ta maison qui brûle fait un joli spectacle, entendis-je Bogdan à l'autre bout du fil avec sa voix grave pleine de nicotine. 

-Tu vas me le payer, tu vas voir, tu vas brûler, exactement comme tu es en train de faire avec ma maison, le menaçais-je. 

Je bouillonne de rage. Mon sang cognait à mes tempes. Il va me le payer, il verra, je ne m'arrêterai pas là. Je ne perdrai pas. Je ne perds jamais. Pas cette fois-ci. 

***

Je serre les dents lorsque je me souviens de cette histoire. Non, je l'ai dit, je me le suis promis, nous ne perdrons pas cette fois-ci. 

Je me souviens bien de cette soirée. Nous étions rassemblés tous ensemble. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais invité toutes les personnes travaillant pour moi dans ce cartel à se reposer. J'avais invité de nombreux cuisiniers qui avaient cuisiné des plats gastronomiques. Ils passaient tous une bonne soirée. Ils souriaient tous, rigolaient tous. Quand, d'un coup, les baies vitrées se sont explosées sur nous. Des centaines de personnes ont débarqué et ont commencés à tirer de tous les côtés. C'était un peu la soirée de l'enfer en quelque sorte. On avait tous baissé nos gardes cette soirée. On n'avait rien vu venir. Comme par hasard, le jour où j'autorise tout le monde à se reposer, c'est le jour où les Bulgares se décident à débarquer. 

Mi tesoro- T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant