Chapitre 28

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Il parait perturbé à l'idée de me faire rentrer là-dedans. Mais, ma curiosité est telle que je ne peux m'imaginer de faire marche arrière. Il ouvre difficilement la porte et, se décale pour me faire entrer en première. Je pénètre dans une petite pièce et, cela me fait penser à une scène digne d'une série policière. 

Le sol est en béton. Ils n'ont même pas pris la peine de le peindre ou de mettre du carrelage. 

La pièce est petite. Une table est placée au beau milieu. Je ne parviens même pas en déterminer la couleur car, des tonnes de feuilles, d'objets, de cahiers, de stylos, de marqueurs y sont mal posés. Les murs sont couverts de tableau blanc où des inscriptions y sont écrites, des feuilles collées, des images, des post-it reliés tous ensemble par des fils de laine rouge à un seul et même point : une image de ma mère et de Sami lorsqu'il était petit. 

Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Pourquoi cette pièce m'était-elle gardée secrète. Bien évidemment que ma mère connaissait Sami, elle était au courant de notre amitié. 

Je ne comprends plus. 

Je n'arrive pas à bouger, à la place, je reste sur place à m'imaginer ce qu'il pourrait bien relier ma mère et Sami. 

Soudain, Isaak apparaît à mes côtés, ce qui me fait légèrement sursauter, car j'avais complètement oublié sa présence. 

-J'ai fait des recherches sur Sami lorsqu'il avait toqué à ma porte il y a quelque temps. Je voulais en apprendre plus sur lui et, je voulais savoir si je pouvais lui faire confiance, m'explique-t-il. 

-Je ne comprends pas où est le problème.

-Regarde bien, m'invite Isaak. Trouves toi-même quel est le problème. 

Je m'avance enfin vers les murs. Je touche du bout des doigts les papiers accrochés. Plusieurs photos de ma mère y sont accrochés. Mon coeur se resserre, ça fait si longtemps que je n'avais pas vu à quoi elle ressemblait. J'avais presque oublié son doux visage. Je suis les lignes rouges et essaye d'analyser le mieux possible ce qu'il se passe. Un extrait d'un journal local où est entouré le nom de Sami félicitant les parents du nouveau-né. Jusqu'ici, tout est normal. Je ne comprends toujours pas. 

Je me retourne vers Isaak qui m'invite à continuer ma mini investigation. 

À l'autre bout du mur, je vois toutes sortes de choses. Des photos de Sami quand il était bébé, la poussette qu'il avait eue, la maison dans laquelle il a habité, une photo du chat qu'il avait. 

Comment-est-ce possible d'obtenir autant d'informations ? 

N'ayant pas l'impression d'obtenir quelque chose d'intéressant de ces murs, je me tourne et vois une porte.

-Il n'y a que des armes derrière cette porte, rien qui ne va t'intéresser aujourd'hui, me préviens Isaak. 

J'ouvre quand même la porte afin d'être sûre et, en effet, remarque seulement des armes.

Je me dirige alors vers la table, pousse les objets que j'estime inutiles et voit toute sorte d'article de presse parlant des actes affreux de la mafia de Bogdan. Des photos de cadavres, des photos de personnes tellement qu'elles ne sont même plus consciente. Cette vision d'horreur manque de me faire vomir. Mais, je continue ma quête, étant beaucoup trop curieuse. 

Je continue de fouiller sur la table, d'écarter les choses inintéressante jusqu'à tomber sur un ensemble de feuilles agrafées. 

"Naissance de l'année 1995 en Italie"

Intriguée, je commence à feuilleter cet ensemble de feuilles. Je comprends très vite que les prénoms sont rangés dans l'ordre alphabétique. Pour ne pas perdre plus de temps, je me dirige directement vers les dernières pages. Au milieu d'une des pages, je vois des traces de surligneurs. Je me mets à lire les mots mis en avant. 

Mi tesoro- T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant