Chapitre 16

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Je repars de la cuisine, complètement revigorée. Cette femme est absolument incroyable et, je crois que ça m'a fait du bien de me rappeler ma mère, d'avoir d'autres images que ça mort en tête. En plus de ça, j'ai maintenant appris une recette de pain que je referais certainement. 

Je reviens dans ma chambre, remarquant que je suis encore en pyjama ce qui me mettrait probablement dans une position dans une position inconfortable si je venais à croiser quelqu'un d'important, étant donné que mon pyjama est légèrement ridicule. 

Je prends une longue douche, ne sachant pas vraiment que faire. Lorsque je ressors, je remarque que toute la pièce est remplie de buée. Je comprends alors que j'avais peut-être mis l'eau un peu trop chaude. Mais, à présent je me sens bien. Cela m'a mise de bonne humeur malgré l'épisode de ce matin où moi et Isaak nous nous faisions surprendre. 

Je décide de troquer mon jogging pour un jean simple avec un pull en laine. Je m'attache les cheveux en une queue de cheval haute afin qu'ils ne me dérangent plus avant de sortir enfin de ma chambre. Je tombe nez à nez avec Isaak qui, visiblement, me cherchait. 

-Putain, tu foutais quoi pendant tout ce temps ? Cria-t-il. 

Non mais clairement, si c'est comme ça, je préfère retourner là où j'étais.

-C'est bon, je prenais une douche, l'informais-je de manière nonchalante.

-Putain, mais ta douche elle a duré deux heures, c'est quoi ce délire encore, continua-t-il. Bon, ce n'est pas le sujet. Ça fait longtemps que tu n'as pas été dans ce genre de situation et, je veux savoir si tu es capable de te battre par toi-même au cas où il viendrait à ce que tu sois sans aides.

-Je, Isaak, si je peux me permettre, je fais ça depuis que je suis petite, je sais comment m'y prendre, je n'ai pas besoin d'entrainement ou quelque chose du genre, lui expliquais-je.

Il se mit d'abord à faire un franc rire puis, il émet un long soupir avant de poser son regard sombre sur moi. 

-Andréa, Andréa, Andréa, tu crois ne pas avoir besoin d'entrainement, es-tu sûre ? 

Il s'avança lentement vers moi, visiblement énervé par le fait que je refuse de m'entrainer.

-Ok, si tu t'estimes parfaite, frappe-moi. Bats-toi contre moi. Si tu gagnes, j'estime dans ce cas que tu es suffisamment entrainée. Si tu perds, tu vas devoir t'entrainer, me défit-il. 

Je ne suis pas sûre de le battre. Je perds littéralement toute la confiance que j'avais à mon talent. Certes, je sais pas mal de choses, mais, je sais également qu'Isaak est plus fort que moi sur ce point. Je ne peux le battre sans arme. 

-Allez, qu'attends-tu ? Tu as peur ? Commença-t-il à crier. Tu crois que ton ennemi va attendre que tu réfléchisses ? 

Soudain, prise d'un élan, aillant assez de ses provocations, je saute, tend la jambe afin que mon pied atterrit brutalement sur sa joue. Il se tient la mâchoire, visiblement choqué par ce que je viens de faire. Je mets mes mains de part et d'autres de mes joues comme le ferait une boxeuse et continue de le regarder pour voir ce qu'il compte faire. 

-Donc, là pour toi, tu estimes avoir fini ? Tu m'as mis un coup à la mâchoire mais, je suis encore en vie. J'ai encore toutes mes forces, je peux encore facilement te faire du mal. En mettant ta garde comme ça, tu protèges tes joues mais, tu vois...

Sans même m'en rendre compte, étant complètement déconcentrée par son discours, il fléchit rapidement les genoux, élance sa jambe droite et la ramène brusquement à mes mollets, me faisant ainsi tomber abruptement en arrière ce qui laisse place à un mal de crâne atroce. 

-Nous ne sommes pas à la boxe, si tu protèges qu'une partie, sois prête à ce que ton ennemi essaie de saccager la partie non protégée, continua Isaak à essayer de m'enseigner quelques conseils. Il faut que tu sois prête à toutes possibilités. 

Il s'approche de nouveau de moi, ne voulant pas qu'il me frappe de nouveau pour sa petite leçon, je me relève d'un seul coup, remettant mes mains là où elles étaient. Je l'incendie du regard à cause de la rage qui s'empare de moi, n'acceptant pas forcément la défaite. 

-Du calme, je voulais juste te relever. En tout cas, une chose est sûre, tu as besoin de leçon. Tu n'auras pas toujours des armes. Il faut que tu apprennes à pouvoir te débrouiller sans. 

Il se met à marcher vers le fond du couloir et, instinctivement, je me mets à le suivre. 

-On va où, demandais-je, curieuse. 

-Tu verras. Je veux que tu prennes ces entrainements très au sérieux. Comme je viens te le dire, c'est bien de savoir manier les armes mais, il faut aussi que tu sois en mesure de te débrouiller sans afin que tu sois prête à t'en tirer, quelque sois la circonstance. 

Nous arrivons rapidement à bout de ce long couloir. Il pousse la porte en bois et, nous arrivons dans une grande pièce qui s'est illuminé à notre arrivée. Un ring de forme octogone est posé au fond de la pièce. Toutes sortes de gants sont posés au sol, un grand sac de frappe est accroché au fond de la pièce et, enfin, un grand mannequin ayant la même utilité que le sac de frappe est posé à l'autre coin de la pièce. 

-C'es ici que tu vas t'entrainer, nous devons juste attendre ton entraineur qui normalement, est censé arrivé dans pas très longtemps, m'annonça Isaak, enthousiaste vis-à-vis de la situation alors que je continue de rager intérieurement à cause de ma défaite. 

-Ah, vous êtes déjà là ! S'exclama une voix que je connais un peu trop bien. 

Je me retourne et, comme je m'y attendais, nous tombons sur Sami. 

-Tu es prête ? Tu devrais peut-être aller te changer, tu risques de te faire mal avec ton jean, me conseilla Sami. 

Je m'apprête donc à partir, estimant que sur ce point, Sami à raison. Néanmoins, je suis stoppée dans mon élan par Isaak me retenant de sa main. 

-Non, elle va s'entrainer comme ça, elle n'aura pas le choix de tenue lorsqu'ils vont attaquer. Il faut qu'elle soit presque à toutes les éventualités, même les pires. 

Sami acquiesce. Isaak s'en va, nous laissant seul face à tous ces équipements. 

-Tu es prête à souffrir ? Me demanda Sami de manière un peu trop enthousiaste. 

Je hoche la tête et, d'un coup, je me reçois et énorme coup de poing dans la mâchoire. 

-PUTAIN, Sami, pourquoi tu as fait ça ! Grognais-je. 

-Tu dois t'attendre à toutes les possibilités, il faut que ton cerveau pense toujours à ce que l'autre peut te faire. Il faut que tu sois tout le temps prête, m'expliqua Sami à son tour. 

-Oui, OUI, c'est bon, Isaak me l'a dit il y a quelques minutes. 

Entre Isaak et Sami, je crois que cet entrainement risque d'être conséquent. J'espère juste m'en tirer avec le moins de bleus possible. 

***

Hello, vous allez bien ? Je n'ai rien de très intéressant à vous dire donc, bon, j'espère que ce chapitre vous a plu. Je pense qu'il est un peu plus court que ce que je fais habituellement, mais, pas de grand-chose. 

Bises

Mi tesoro- T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant