Chapitre 23

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J'arrive dans le salon à la recherche d'Isaak afin de pouvoir lui parler de mon idée de plan. Mais, il n'est pas là. Je continue donc de chercher dans toutes les pièces que je croise. 

J'aurais aimé avoir cette maison quand j'étais petite. J'aurais fait des parties de "cache-cache" monumentales. 

J'approche l'une des salles de bains où j'y entends du bruit. Je ne sais pas si je dois y rentrer. Si ce n'est pas Isaak, ce serait vraiment irrespectueux pour la personne qui s'y trouve. Cependant, étant beaucoup trop pressée, je décide d'y entrer et, par chance, c'est bien Isaak qui est là, en train de se doucher. Je rougis face à cette vision. L'eau chaude coule sur son corps si parfait, sa main glisse dans ses cheveux. Il tourne sa tête vers moi, me regarde malgré la buée, mais ne dis rien. Il continue tranquillement sa douche. J'essaie de détourner le regard de cette scène mais, je dois avouer que c'est compliqué. 

Reprends-toi, tu n'es pas là pour ça. 

Je décide alors de patienter gentiment. Je m'assieds sur le comptoir à côté du lavabo. Je n'ai pas à attendre très longtemps car, à peine quelques instants plus tard, l'eau arrête de couler. Il nous sa serviette autour de sa taille et sort de la cabine pour venir au milieu de la pièce. Il m'observe. J'essaie de lire dans son regard mais, je n'y arrive pas. Il est totalement neutre. Il ne laisse rien transparaitre. 

-Tu avais quelque chose à me dire, Andréa ? Me demande-t-il, soucieux.

Je descends du comptoir et m'approche lentement de lui. 

-Ne t'énerve pas, d'accord ? J'ai un plan à proposer, commençais-je.

-Si tu me sors un plan où tu vas seule chez lui, ne pas m'énerver va être compliqué, me coupe-t-il.

-Non, enfaite, il n'y a que deux plans possibles après réflexion. Soit, j'y vais, mais, ça, tu as refusé catégoriquement.

-Et je continuerais de refuser quoi qu'il arrive, confirme-t-il. 

Je soupire afin de ne pas m'énerver. Si ça n'en tenait qu'à moi, j'y serais déjà aller depuis longtemps.

-Sinon, le deuxième plan possible serait de directement les attaquer, tous ensemble. 

Il pose sa main sur son menton et réfléchis avant de me répondre. 

-C'est le plan que j'avais en tête aussi. Mais, il est risqué, je perdrais beaucoup d'hommes. Je ne suis pas sûr d'en avoir assez. Il faut que j'en trouve. On va être en infériorité en ce qui concerne notre nombre de soldats. 

-Ce n'est pas si grave si tu as moins d'Hommes que lui, il suffit de combattre intelligemment, exposais-je mon idée. 

-Ouais, tu as raison sur ce point mais, il me faut tout de même plus d'Hommes. Je vais essayer d'en trouver. La semaine prochaine, on risque d'attaquer. Plus on attend et, plus Sami est en danger. 

Il est d'accord avec moi. Pour une fois qu'il approuve une des choses que je dis. Peut-être que si je lui demande de venir avec eux, il acceptera. Il s'avance vers le lavabo et commence essuyer la buée du miroir du dos de sa main. J'ose m'approcher doucement de lui non sans appréhension qu'il refuse ma requête. 

-Une dernière chose, commençais-je hésitante. 

Il se tourne et pose son regard sur moi. Il ne parait pas énervé. Il à l'air déterminé à répondre à toutes mes questions. 

-J'aimerais venir avec vous la semaine prochaine lorsque vous irais chez lui. 

Il soupire et se retourne vers le miroir pour continuer à essuyer la buée qui est, maintenant inexistante sur le miroir. 

-S'il te plait, Isaak. Pourquoi refuses-tu ? Je ne serais pas toute seule. Vous serez là ! 

-Putain, Andréa, ne commences pas, s'il te plait. Il te veut toi. Que l'on soit là ou pas, ce serait du suicide de ta part d'y aller.

-Mais, il a tout autant envie de te tuer que moi, argumentais-je. Tu risquerais également ta vie en y allant. 

-Ce n'est pas la même chose, réplique-t-il. 

Voulant éviter une nouvelle dispute car, visiblement nous ne serons jamais d'accord sur ce point, je fais mine de partir de la pièce. Il lâche un grand soupire avant de m'interpeller à nouveau. 

-Andréa, viens, s'il te plait, nous n'avons pas fini de parler. 

-Ça ne sert à rien de parler avec toi, tu ne voudras jamais me laisser y aller, lâchais-je d'un ton vraiment dégouté. 

-Ce n'est pas ça, putain, c'est juste que j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose, s'expliqua-t-il. 

Pour la première fois, Isaak ne me regarde pas, il parait même gêné. Il regarde le sol. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Je l'ai toujours vu confiant, sûr de lui, n'ayant peur de rien. Mais, là, il en est tout autre. Il regarde le sol et, semble hésitant quand il parle. Il fait tomber serviette, je peine à ne pas baisser les yeux. Je me sens même rougir.

Putain, il était obligé ? Pile à ce moment-là ? 

Il commence ensuite à remettre ses vêtements mais, malgré ça, je sens qu'il est à l'écoute. 

-Pourquoi tu as autant peur pour moi ? Tu sais que j'ai les capacités de m'en sortir et, encore plus si vous êtes là.

-Je ne doute pas de tes capacités, me déclare-t-il. 

Alors, qu'est-ce que c'est ? 

-J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose. J'ai peur de te perdre, m'annonce-t-il cette fois-ci en relevant les yeux vers moi.

Son regard me trouble. Je ne l'ai vraiment jamais comme ça. Il met son pantalon et le boutonne.

-Pourquoi ? L'interrogeais-je.

-Parce que je t'aime, Andréa, me déclare-t-il. Je n'ai pas envie de te perdre parce que je t'aime. 

Il ne me laisse même pas le temps d'analyser ce qu'il vient de dire qu'il s'en va.

-ISAAK, attend ! Criais-je pour qu'il revienne.

Mais, rien. Il ne revient pas. Il me laisse comme ça. Seule. À réfléchir sur ce qu'il vient de me dire. 

"Parce que je t'aime, Andréa"

Je ressasse cette phrase dans ma tête, encore et encore et, je ne peux m'empêcher de sourire. 

Il m'aime et, ça me semble complètement irréel. J'aimerais le rattraper et lui souffler à l'oreille tous les sentiments que je lui porte mais, il est parti et, je n'ai absolument aucune idée d'où il a pu partir encore une fois. 

Alors, tant que j'y suis, je décide de me glisser sous la douche. Je mets l'eau à froid afin de pouvoir me réveiller et, faire baisser la température qui est montée en moi depuis sa déclaration et, également pour m'enlever se sourire béat qui habille mon visage. 

Il m'aime et c'est la seule chose que je retienne.

Isaak, je t'aime aussi mais, tu ne veux pas l'entendre. Tu es parti. 

***

Hello Hello. Je vous retrouve avec ce chapitre vraiment spécial. Ahhhh je l'aime trop. Qu'en pensez-vous ? 

Je sais que le chapitre est un peu plus court que d'habitude, mais je voulais vraiment me concentrer sur la déclaration.

Mi tesoro- T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant