Mi tesoro- T2

Chapitre 20

-C'est quoi cette fameuse pièce interdite, répliquais-je.

Il se lève, me frôlant l'épaule à son passage et ferme la porte à clés. 

-J'ai passé l'âge de jouer Isaak, pourquoi je n'ai pas le droit d'aller dans cette pièce ? Je ne suis plus une enfant ! M'énervais-je.

Il se rassied et me fixe sans rien dire. J'ai l'impression de devenir folle. 

Qu'y a-t-il dans cette pièce putain ! 

-Tu vas toujours dans les endroits où il ne faut pas aller, soupire-t-il. Je suis fatigué et, en plus de ça, j'ai un putain de mal de crané alors, s'il te plait, facilite-moi la tâche. Arrête de me faire chier. Si elle t'est interdite, tu sais très bien que ça veut dire que je ne te dirai pas ce qu'il y a à l'intérieur. 

Je m'assieds à côté de lui et passe frénétiquement mes mains sur mon visage comme si cela allait m'aider à me réveiller et à faire tomber la tension qu'il y a à cet instant. 

-S'il te plait, dis-moi ce qu'il y a. Pourquoi est-ce qu'il y a une pièce exclusivement fermée pour ma personne ? Demandais-je sans trop d'espoir.

Il se laisse tomber en arrière, passe, exactement comme moi, frénétiquement ses mains sur son visage. 

-Andréa, tu es une personne intelligente, peut-être un peu trop. Je te connais, je sais que si tu voyais ce qu'il y a dans cette pièce, tu ferais quelque chose de ridicule, quelque chose de regrettable. Je ne t'ai pas attendu tout ce temps pour risquer de te perdre de cette façon-là. 

Je soupire. Comment ça, voir ce qu'il y a dans cette pièce me ferait faire quelque chose de regrettable et, que veut-il dire, par là, dans regrettable ? Ses indications ne m'avancent en rien. Ce n'est pas ce que je cherchais. J'ai besoin de réponse. J'en ai besoin pour lui venir en aide. 

-Dors, maintenant. Tu sais très bien que je t'en dirai pas plus, prononce-t-il lascivement en se remettant sous la couette. 

Mais, je n'ai pas la tête à retourner sous cette fichue couette. Pourquoi m'interdit-il l'accès à cette fichue pièce ? Je ne comprends pas. Alors, s'il pense que je vais simplement être coopérative et arrêter de lui poser des questions à propos de cet endroit, il se trompe royalement. Du moins, tant que j'aurais cette image de Sami en tête et tant que j'aurai conscience qu'il est en grand danger. 

-Pourquoi tu es parti ? Chuchote-t-il. QU'est-ce qu'il t'a pris de visiter la maison en pleine nuit. Si tu voulais la visiter, tu n'avais qu'à me le dire, je l'aurais fait depuis le premier jour. 

Cette fois-ci, je me décide enfin à m'allonger à côté de lui mais, sans même me mettre sous la couette. 

Si je lui dis que j'ai surpris une conversation entre lui et Lucas un peu plus tôt m'informant du fait que Sami est parti, il me crierait probablement dessus, ce que j'aimerais, bien évidemment éviter en pleine nuit. 

Mais, malheureusement, il attend une réponse et, je ne suis pas comme lui. Je sais à quel point c'est frustrant. Alors, peu importe les conséquences, je vais lui dire. 

-J'ai surpris une conversation entre toi et Lucas qui m'informait du fait que Sami est parti et que maintenant il court de grands dangers. 

-Quel est ton problème à tout le temps nous espionner putain, tu n'es pas obligé de tout le temps écouter aux portes, putain, s'énerva-t-il. 

-Tu ne me l'aurais jamais dit de toute façon.

-Sur ce coup, tu as raison. Je ne te l'aurais pas dit. Je sais à quel point Sami est important pour toi et, avoir ce genre d'informations pourrais te faire faire des choses, encore une fois, comme avec la pièce, des choses regrettables, m'explique-t-il.