Chapitre 30

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J'attends qu'Andréa émerge doucement du sommeille dans lequel elle est plongée. Après l'incident, elle s'est endormie dans mes bras, j'ai donc décidé de l'emmener dans un endroit plus confortable, autrement dit, ma chambre.

J'attends donc qu'elle se réveille alors qu'intérieurement, je bouillonne toujours. Ils ont essayé de la tuer, et pour ça, ils vont payer.
Ne tenant plus sur place, je me lève nerveusement et me dirige vers ma fenêtre. Je regarde les garde postés tout autour de la demeure. Bien évidemment, j'ai renforcé la sécurité même si on pourrait croire que c'est inutile, car le mal a presque été fait.

On a failli y passer.

Je passe nerveusement mes mains dans mes cheveux. Putain, si le hangar n'était pas en ruine, j'aurais pris un malin plaisir d'aller mettre quelque coups de poings.

- Isaak, m'interpelle Andréa d'une voix enrouée par son réveil.

Je me tourne immédiatement et m'assieds à côté d'elle, exactement comme je l'étais tout à l'heure lorsqu'elle dormait encore.

- C'était eux ? Demande-t-elle.

-Oui, répondis-je sans même hésiter.

Elle s'assied difficilement. J'arrange le coussin dans son dos afin qu'elle soit le plus confortablement installé.

Sans que je comprenne pourquoi, elle emmène sa main vers mon visage et passe ses doigts sur mon sourcil. Étonnement, lorsqu'elle ressort sa main, celui-ci est rouge.

- Tu es blessé, constate-t-elle.

Je n'avais même pas remarqué honnêtement. Mes blessures mineures étaient le cadet de mes soucis à cet instant.

Elle se lève et commence à aller vers la salle de bain. Elle y rentre et revient avec une petite pochette de premiers soins.

-Ce n'est pas grave Andréa, on verra ça plus tard. Elle s'assied près de moi. Elle ouvre lentement la pochette, prend un coton et commence à l'imbiber d'alcool. Alors qu'elle s'apprête à emmener le coton sur mon arcade sourcilière, je lui prends son poignet pour la forcer à s'arrêter et à me regarder.

-Andréa, c'est ridicule de me soigner maintenant. Nous n'avons pas le temps.

Elle me regarde, intriguée. Il est vrai que normalement, je l'aurais laissé faire mais, là, je ne peux pas. Je trouve ça ridicule dans la mesure où dans quelques heures, nous serons devant les portes de Bogdan en train de tirer. Je serais alors, encore plus blessé, je me prendrais même certainement des balles. Alors, ce n'est pas maintenant que l'on doit mettre un pansement sur mon arcade sourcilière.

-J'espère que tu es prête, parce qu'on s'en va, annonçais-je d'une voix déterminée. On va les niquer ces chiens.

Elle me regarde dans les yeux et, je sens doucement de la détermination naître en elle. Je sais qu'elle n'a pas peur. Elle a confiance en moi, en elle. Elle sait que l'on ne se ratera pas.

-Alors, allons-y, me dit-elle avec une voix, toit comme la mienne, remplie de détermination.

***

-Lucas, criais-je dans toute la maison.

Je le retrouve devant la porte du hangar complètement en ruine à présent.

- Je rassemble tout le monde pour y aller, je suppose ?

-Exactement, affirmais-je. On se retrouve tous devant à 18 h précisément.

***
18 h

Tout le monde est là, bien heureusement. Même Andréa. Elle est postée, là, juste devant moi. Elle a attaché ses cheveux pour l'occasion. Elle a de nouveau cet air déterminé et, à ce moment-là, je me dis qu'elle a bien fait d'insister pour venir.

Mi tesoro- T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant