— Tu es sûre que ça va aller ? Questionna Lig.
— Oui, ne vous en faites pas, répondit Wendy. Partez devant, je vous rejoindrai.
— Ne reste tout de même pas trop longtemps. Il ne faudrait pas que tu arrives en retard, conseilla Clara.
— Je sais. Je ne serai pas longue, promit-elle.
Tandis que le couple s'éloignait d'elle, Wendy resta un instant à les regarder, puis entra dans le bâtiment devant lequel ils s'étaient arrêtés. Une fois à l'intérieur, la jeune fille arpenta les couloirs jusqu'à arriver à une salle bien précise.
Circulaire, il n'y avait presque aucun meuble à l'intérieur. Une forte lumière baignait un autel central sur lequel était allongé une personne. Lentement, Wendy s'en approcha et prit la main de cette personne avec un léger sourire aux lèvres.
— Bonjour maître, salua-t-elle presque à voix basse. Cela fait une semaine que vous avez réussi à nous protéger pour que nous puissions rejoindre cet endroit. Les personnes ici appellent cette ville Lutalica. Ils sont tous très gentils. Dès notre arrivée, ils nous ont installés dans une grande maison avec de la place pour toute notre famille. Ceux qui habitent près de chez nous n'arrêtent pas de passer pour s'assurer que l'on ne manque de rien.
Faisant une pause dans son récit, Wendy observa le visage de George. Elle n'y décela aucune réaction, comme si elle parlait à quelqu'un de profondément endormi ce qui, en un sens, était le cas. Malgré tout, rien que de le voir lui faisait du bien.
— Ça n'est cependant pas facile pour Lig et Clara, sourit-elle. Vu que je suis la seule à pouvoir communiquer, ils se sont souvent retrouvés bien embêtés lorsque les habitants leur parlaient mais qu'ils ne comprenaient pas.
La plupart du temps, ils arrivaient tout de même à se faire comprendre avec des gestes basiques, ajouta-t-elle intérieurement. Ce qui allait être compliqué pour eux allait être d'apprendre cette nouvelle langue vu que personne ne parlait les deux. Elle-même n'arrivait pas, la plupart du temps, à se rendre compte de quelle langue elle parlait, ce qui n'arrangeait pas les choses.
— J'ai tellement hâte que vous vous réveilliez pour voir cet endroit. Je suis certaine qu'il vous plairait ! Pas d'esclave, des personnes accueillantes qui ont la possibilité de faire ce qui les rend heureux, de la magie utilisée partout pour faciliter la vie de tout le monde... Je veux être avec vous pour tout vous faire découvrir... Comme vous m'avez fait découvrir tant de choses. S'il vous plaît, remettez-vous vite de votre maladie.
Malgré elle, Wendy sentit une larme couler le long de sa joue. Celle-ci représentait tout son espoir, toute son envie de revoir George se réveiller un jour. Lui qui était le premier à ne pas la voir comme une esclave, lui qui lui avait tout donné. Il était difficile pour elle de le voir ainsi inconscient.
Elle avait cependant l'impression qu'il écoutait et qu'il se battait pour exaucer son vœu. Elle ne savait pas si c'était réel ou s'il s'agissait d'une hallucination, mais Wendy avait l'impression que la main dans laquelle elle avait glissé la sienne s'était un peu plus refermée.
— J'aurai aimé rester plus longtemps pour vous raconter tout ce qui nous est arrivé depuis que nous sommes ici, mais je vais devoir y aller. Aujourd'hui, nous rencontrons la personne qui dirige cette ville. J'espère que ça se passera bien et que nous pourrons rester avec eux, mais vu que c'est eux qui nous ont invités, je pense que ça va bien ce passer. Je suis un peu stressée, mais je serai avec Clara et Lig, alors tout ira bien. Je reviendrai bientôt vous voir. D'ici-là, rétablissez-vous bien. Vous me manquez bien trop.
Bien qu'elle lui ait dit au-revoir, Wendy resta encore quelques minutes auprès de son maître. Toujours en lui prenant la main, elle cherchait sur son visage le moindre changement, mais celui-ci restait désespérément figé dans une expression de sérénité. Au moins, il ne semblait pas souffrir.
VOUS LISEZ
Wendy tome 2 : La cité volante
FantasyLibérée de ses chaînes d'esclave et arrivée à destination dans la ville des premiers mage, Wendy peut enfin se poser et vivre pleinement sa liberté sans craindre d'être rattrapée par celle qui avait fait d'elle sa propriété. Tout n'est pas entièreme...