Arrivé au soir de cette merveilleuse journée qui avait vu George se réveiller de son long sommeil forcé, la famille enfin au complet avait préparé un véritable festin pour fêter son retour. Bien que ses deux petites-filles s'inquiétaient encore de son état, leur ancien maître insistait pour les aider à tout préparer. Il n'était pas question pour lui de rester les bras croisé tandis qu'elles s'affairaient à préparer le repas.
De son côté, Lig avait participé à tout ce qui ne demandait pas de manipuler des aliments car avait montré à plusieurs reprises qu'il était une véritable catastrophe ambulante dans ce domaine et pouvait rendre immangeable le plat le plus simple à réaliser. Une fois ses tâches terminées, le dragon avait alors proposé d'inviter Agabir, Zuria et Fréone à se joindre à eux.
Trouvant l'idée excellente, Clara l'avait chargé d'aller les retrouver et de les ramener. Son compagnon s'était donc absenté pour ne revenir qu'une heure plus tard en compagnie du mage et de l'enfant. La dirigeante de la cité volante avait été touchée par cette proposition, mais s'était excusée de ne pas pouvoir venir faute de temps dû à ses obligations. À cela, elle leur avait tout de même souhaité de passer une bonne soirée.
L'arrivée des invités ayant accepté de venir ne pouvait pas tomber aussi bien et coïncidait avec la fin des préparatifs. Si les sujets de conversation de ce repas étaient principalement menés par Agabir et George qui échangeaient sur leur monde respectif, personne ne se sentait à l'écart. Lorsqu'ils n'intéressaient pas les enfants, Wendy et Fréone parlaient entre eux d'autre chose dans leur coin et revenaient sur le sujet principal quand il était plus attrayant.
Pendant ces phases où les enfants parlaient entre eux, Wendy voyait souvent George la regarder et sourire légèrement. Peut-être était-il content de la voir épanouie ou bien avait-il été convaincu par la blague de Lig et pensait qu'il y avait effectivement plus que de l'amitié entre elle et Fréone.
Ça n'était de toute façon pas le bon moment pour parler de ce sujet. Elle ne voulait pas embarrasser son ami en tentant de se justifier de quoi que ce soit. Et puis, s'il lui arrivait de sourire en voyant le bonheur sur le visage de Clara lorsqu'elle était aux côtés de Lig, elle-même n'en ressentait vraiment pas le besoin et se disait que ce genre de chose viendrait plus tard, lorsqu'elle serait en âge d'être intéressée par ce sujet complexe. Pour le moment, Fréone était un très bon ami et cela s'arrêtait là.
Une fois le dîner terminé, tandis que la nuit était déjà tombée depuis plusieurs heures, Agabir se retira en leur souhaitant une bonne nuit. Fréone, quant à lui, habitait un quartier éloigné et Lig avait déjà convenu avec ses parents qu'il n'allait pas rentrer et plutôt dormir sur place.
Ça, Clara ne le sut qu'à la fin du repas et pensa immédiatement que le dragon s'amusait d'une situation qui n'avait pas lieu d'être et voulait les rapprocher. Dans sa chambre qu'elle partagea donc pour une nuit avec son ami qui s'était allongé dans un lit à côté du sien et installé là pour l'occasion, la jeune mage en parla avec lui.
Son ami en était venu à la même conclusion qu'elle, mais était aussi dans le même état d'esprit. Finalement, tous deux s'endormirent en se disant que cela n'avait rien de dérangeant et qu'il allait vite s'en lasser en voyant qu'ils n'étaient qu'amis.
Au matin, le peu de sommeil avait rendu le réveil difficile pour la jeune fille, mais ce désagrément était largement contrebalancé par le fait que ce soit George qui était venu la réveiller. Lui n'avait presque pas fermé l'œil de la nuit et riait en disant qu'il avait bien assez dormi ces derniers temps.
L'envie de rester auprès de lui toute la journée et continuer à lui faire découvrir la ville était vraiment tentante, mais même si elle avait eu des frictions avec Garada, son maître de magie, elle avait tout de même l'obligation d'aller le voir.
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Wendy tome 2 : La cité volante
FantasyLibérée de ses chaînes d'esclave et arrivée à destination dans la ville des premiers mage, Wendy peut enfin se poser et vivre pleinement sa liberté sans craindre d'être rattrapée par celle qui avait fait d'elle sa propriété. Tout n'est pas entièreme...