Impasse Du Tisseur

189 19 5
                                    



         L'endroit où ils se rendaient est à Carbone-Les-Mines, une petite ville Londonienne.
   A premier abord, le quartier a l'air mal famé, en piteux état où des déchets traînaient un peu partout. Molly n'était pas très sereine, et ne lâchait pas d'une semelle son Professeur qui marchait la tête haute, vêtu de son habituel robe de Sorcier noir.
     Molly traînait difficilement sa valise sur les pavés à moitié détachés de la route, et sa chouette couinait à chaque soubresaut.
  Au fond d'une longue ruelle qui empestait les égouts, une maison presque délabré se tenait sur trois étages, en pierre cuites et aux volets fermés.
   Est-ce sa maison ?, se dit Molly peu confiante. Son intuition fût la bonne quand son Professeur pénétra à l'intérieur après avoir ouvert la porte d'entrée grâce à une vielle clé rouillée.
   Dès que Molly s'y avance vers l'entrée, une volée de poussière l'a fait éternué. Au moment où Molly peut enfin observer la maison sous toutes les coutures, elle recule instinctivement sur sa nouvelle condition de vie. Les murs tapissés presque arrachés, les meubles en bois grignotés par les mites, le plancher qui grince à chaque pas ...
   Si ma mère voit ça, elle ferait une syncope ! Pense Molly presque écœurée.
Le Professeur Rogue poursuit sa route vers une pièce à l'arrière, ignorant le désordre et la poussière chez lui. Molly le suit en évitant de salir ses vêtements.
  Ils se retrouvent dans un petit salon, dont une bibliothèque en bois se tient au fond, un peu bancale.

     Une main tendu vers un bouquin rouge, et le Professeur Rogue le penche en avant puis un petit clic s'active, et une porte s'ouvre à l'endroit où se trouve la bibliothèque.
  Molly n'en croyait pas ses yeux ! Une salle secrète !
Cela lui rappelait les vieux films d'espions !
   Jamais son Grand-père ne s'est introduit chez Severus Rogue, alors Molly n'avait aucun détail de son habitat, et le découvrir maintenant lui paraissait surréaliste.
Le Professeur Rogue se décale de la Bibliothèque, et déclare de sa voix monotone :
   - En haut de l'escalier, une porte ouverte vous y attendra. Je porterai votre valise et votre chouette à l'étage.
   - Merci, monsieur ... Après la vision de l'entrée, Molly eu la chair de poule en imaginant le reste de la maison beaucoup plus pire !

  A son grand étonnement, l'escalier qui mène à l'étage supérieur ne grinçait pas, et s'avérait être récent en constatant le bois vernis sur la main courante.
La surprise ne s'arrêtait pas là quand Molly remarque la porte d'entrée d'une blancheur immaculée aux vitraux orangés, donnant un aspect presque solennel.
  Intimidée, Molly passe la porte timidement, et souffle de soulagement en sentant la propreté du lieu. La vraie habitation du Professeur a l'allure d'une maison d'architecte, aux couleurs grises et noirs et aux meubles modernes mélangés à des anciens retapés.
  J'imagine que le Rez-de-chaussée est un leurre en cas d'intrusion de Mangemorts ou du Ministère de la Magie ...

Severus Rogue se tient derrière elle, et dépose ses affaires sans mot dire. Il referme ensuite, après un mouvement rapide de sa baguette qui replace aussitôt dans sa manche.

       - Pour y sortir ou y entrer, commence le Professeur Rogue en marchant vers le meuble de la cuisine où des lettres sont disposés en désordre. Le mot de passe est, Evans. Mais je tiens à vous informer que dehors, il n'y a pas d'enfants avec qui jouer. Molly est un peu peinée d'y apprendre, surtout que les deux mois vont être sûrement très longs. Votre chambre est au fond, la porte à gauche. Déclare Rogue en pointant du doigt un long couloir vers la gauche de Molly, près du salon. En cas de soucis, très urgent, vous me trouverez en face. Des question, Mademoiselle Parkins ?
     - Euh ... Comment fait-on pour les repas ... Monsieur ?
     - Mon Elfe de Maison prépare les trois repas par jours, comme à son habitude. Si tu as des exigences, ou des allergies, informe-la. Son nez replonge dans les différentes lettres qu'il ouvre une par une en les lisant sérieusement, de temps en temps, il fronce les sourcils, soit d'incompréhension ou d'énervement.
     - D'accord, et ... Vous mangerez avec moi ?

Bon Retour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant