Chapitre 27 : la vérité sur son passé

188 22 2
                                    


« Le numéro n'existe plus mais j'ai quand même pu trouver d'où Felix avait appelé. » tenta de le rassurer Hyunjin.

Changbin releva la tête de ses mains et regarda Hyunjin avec espoir. Pourtant celui-ci le mit en garde en disant que l'appel avait été passé d'une autre ville à au moins deux heures de là et que le temps qu'ils y arrivent, tout le monde aurait probablement disparu. Changbin s'en doutait mais il ne pouvait rester là sans rien faire.

« On va quand même y aller. Hein Binnie ? » demanda Jisung, convaincu.

« Ouais. » répondit le concerné en prenant ses affaires.

« Eh Changbin attends. » l'interpella Hyunjin après que Jisung ait passé la porte.

Le plus âgé regarda Hyunjin d'un air mi interrogatif, mi contrarié, tout de même prêt à l'écouter. Le compagnon de Jisung inspira profondément avant de prendre la parole.

« Je sais que je n'ai pas à te le demander mais... »

« Je ferai attention à Jisung. » promit simplement Changbin avec un petit sourire.

Le plus grand hocha la tête en remerciement et Changbin parti à la suite de son ami qui l'attendait dans le couloir. Ils sortirent du bâtiment pour s'engouffrer dans la voiture avec laquelle le noiraud était venu et se mirent en route jusqu'à l'adresse que lui avait donné Hyunjin avant qu'ils ne partent. Le trajet se passa dans un silence pesant, aussi bien pour Changbin que pour Jisung, qui ne cessait de se tordre les doigts. Son aîné lui saisit la main tout en gardant son attention sur la route.

« Désolé d'avoir interrompu votre soirée... » s'excusa-t-il.

« C'est rien... » marmonna Jisung.

« Sung'... Si tu veux je te ramène et j'irai tout seul. »

« Non, ça va. Tu te rattrapera quand on aura retrouvé Felix, d'accord ? »

« Bien sûr que oui. » le rassura Changbin.

Lorsque les deux compères arrivèrent sur place, ils se retrouvèrent devant une grande maison qui semblait abandonnée. Jisung et Changbin échangèrent un regard entendu avant d'entrer prudemment dans la bâtisse. Cette fois, Jisung avait pris une arme, histoire de ne plus se retrouver dans la même situation que la dernière fois. Changbin entra en premier, suivi de son cadet qui était tendu comme un arc. Ils vérifièrent chacune des pièces du rez-de-chaussée mais chacune d'entre elle était vide de tout meuble et de quelconque occupation humaine. Le plus âgé commençait à s'énerver et à devenir encore plus anxieux qu'il ne l'était déjà. Jisung posa sa main sur son épaule et la serra en signe de soutien avant de lui indiquer l'étage. Changbin hocha rapidement la tête et ouvrit à nouveau la marche en posant un pied sur l'escalier en bois qui grinça immédiatement, faisant grimacer les deux policiers. Ils continuèrent néanmoins leur ascension le plus silencieusement possible et lorsqu'ils furent à l'étage, ils se mirent à fouiller les différentes pièces comme ils l'avaient fait un peu plus tôt. Cette fois, chaque pièce contenait au moins six matelas, tous dans un piteux état. Une nouvelle fois, Changbin et Jisung échangèrent un regard et le blond pu lire l'angoisse dans le regard de son ami. Il était clair que de nombreuses personnes avaient été retenues ici. Mais alors que Changbin ouvrit la dernière porte, ils tombèrent nez à nez avec un homme assis sur une vieille chaise en bois située en plein milieu de la pièce. Il était affalé contre le dossier, tenant un téléphone dans la main et affichait un sourire mesquin.

DangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant