Chapitre 25 : l'Histoire

2.8K 154 10
                                    


Sa fille ?

Pourquoi je ne ressens rien ? Mon cœur ne bat pas la chamade, je reste calme mais je me sens vide...

- Tu dois être perturbée, je m'excuse pour cela. Dit il.

Perturbée ?

- je ne crois pas que perturber soit le meilleur mot pour décrire comment je me sens.
- Et bien je t'en pris, éclaire moi sur ton ressentie. Dit mon « père » en croisant les jambes et en posant sa tête contre son poing.
- A vrai dire, je ne ressens absolument rien.

Je sans le bras de Stéphan passer derrière moi, sa main vient se poser contre le canapé sur lequel on est assis.

- je vais alors prendre la parole si tu me le permet...

Il marque un court temps d'arrêt, histoire de voir s'il a mon « autorisation » à continuer son discours puis reprend.

- Je m'appelle Ivan Volkov. Je suis le chef de la mafia russe.
- Je m'en doutais. Dis-je.
- Je vais te raconter une histoire. Dit-il en ignorant ce que j'ai dit.
- Je t'écoute.

Il lance un regard à Stéphen comme pour lui demander de partir.

- Stephen reste. Ma phrase sonnait moins froide dans ma tête.

Ivan acquiesce sans broncher et commença alors son histoire.

- Quand j'étais plus jeune, mon père, ton grand père devait faire affaire avec une mafia d'un autre pays. Il m'a alors emmené avec lui pour apprendre sur le terrain comme il le disait si bien. Nous avons passé quelques jours dans ce pays dont je ne dirais pas le nom pour le moment.
- Pourquoi ? Pourquoi garder cette information secrète ?
- Tout simplement parce que révéler cette information à la légère pourrait causer beaucoup de problèmes.

Je ne réponds rien, il continu.

- au bout de quelques jours j'ai rencontré une jeune femme, son caractère bien trempé m'a fait tomber sous son charme. S'en est suivie une relation secrète entre elle et moi. En revenant en Russie, J'ai demandé à mon père de me laisser gérer les affaires avec ce pays étant donner que j'avais assisté à leurs échanges. Il n'a pas hésité un seul instant et a accepté, fier que son fils commence à s'intéresser au monde qui sera bientôt le siens. Mais il était loin de se douter que...
- Que tu avais toujours une relation avec cette femme malgré la distance... lui dis-je.
- Exactement. A vrai dire, j'allais souvent la voir puisque j'avais pour excuse le travaille. Mais très vite, nous avons apprit pour toi, elle est tombée enceinte. J'étais l'homme le plus heureux du monde.
- Et elle ?

A ce moment là, j'ai ressenti comme de la peur... comment se sentait elle quand elle a apprit pour sa grossesse ?

- C'était la femme la plus heureuse du monde. Le problème était que, même si nous travaillions ensemble, sa famille était très fermée a l'idée d'accepter un étranger. Son grand père a l'époque à demander à ce qu'elle meurt.

Je me fige d'un coup. Comment un grand père pouvait demander cela ?

- s'en est suivi un désaccord. A cette époque, elle avait beau être forte, elle restait une jeune femme apeurée. Elle n'avait pas peur pour elle, mais plutôt pour toi. J'ai donc demandé à mon père de la sauver mais il avait très mal prit le fait que sa famille a elle ne voulait pas de moi, il le prenait comme une insulte, comme si nous étions des êtres écœurants. Alors au lieu de la sauver, il a voulu entrer en conflit avec l'autre mafia. Et c'est ce qui s'est passé. Beaucoup de sang a été versé. Mais de son côté à elle, ils voyaient les choses comme « Comment un russe pouvait souiller la fille du chef ? ». Ils l'ont torturé psychologiquement, ils ne pouvaient pas se permettre de lui infliger des blessures au risque que le monde apprennent sa « faute ». Une honte pour la famille disaient ils.
- Ensuite ?
- J'ai tué son grand père.

Mon sang se glace. Comment pouvait il dire ça comme ça !

- j'ai ensuite tué mon père.

Je devrais avoir peur, mais au lieu de ça, je suis surprise de sa facilité à avouer ses meurtres de manière aussi direct.
Mais je ne comprends pas.

- Mais... pourquoi avoir fait cela ! Dis-je en hurlant presque.
- Ils étaient ceux qui prenaient des décisions. C'était des chefs. Personnes ne pouvaient les contredire. Et à ce moment là, ce qu'ils voulaient c'était tuer mon enfant et sa mère. Alors quoi de mieux que de devenir chef de la mafia russe pour changer certaines règles ?
- Mais, malgré la mort de son grand père, il restait encore son père.
- Nous avons trouvé un accord. Elle etait en sécurité et personne ne l'aurai approché mais elle ne devait pas garder l'enfant. Alors nous avons attendu ta naissance pour trouver une solution, on ne pouvait pas risquer de rendre la grossesse plus compliqué et risquer de te perdre. On pensait que tout allait bien se passer mais évidement il y a eu quelques complications. Un homme venu de nulle part a tenter de te tuer a ta naissance. Alors je t'ai prise avec moi en Russie et j'ai tué l'homme qui a tenté de te tuer. Personne ne savait pour sa mort, et tout le monde pensait qu'il avait accomplit sa mission avec succès. Mais personne ne devait entendre parler de la fille de Volkov. Alors je t'ai mise dans un orphelinat où bien évidement je gardais un œil sur toi. Et à par ta mère et moi, personne ne sait que tu es en vie.
- Qui était l'homme qui...
- Je pense qu'il travaillait pour ton grand père et que malgré sa mort, il était contre ta naissance.
- Et ma mère ?
- Après la torture psychologique qu'elle a subit, elle a changé. Elle est devenue plus dure, plus froide, plus forte.

Mon cœur se serre... quel genre de femme était elle ? Quel genre de femme est elle devenue ?

- Mais elle reste la même à mes yeux. Tu lui ressembles tellement...

Son regard est fixé au mien. Je ne sais comment l'expliquer mais je ressens de l'amour. Il l'aimait a ce point mais...

- Tu es toujours en contact avec elle ?

Un sourire étire ses lèvres. Ses yeux brillent légèrement et dégage de la douceur.

- évidement.
- Et vous êtes...
- Oui, en secret.

C'est triste et beau à la fois. Beau qu'ils soient toujours ensemble malgré les difficultés, triste qu'ils soient obligés de se cacher...

Je me lève, le regarde droit dans les yeux.

- je te remercie pour ton histoire. J'ai besoin de... Je vais dans ma chambre.
- Oui, j'imagine que tu as besoin de réfléchir, d'assimiler tout ça.

Il se lève à son tour.

Je m'excuse puis m'en vais, le laissant seul avec Stéphen.

Une fois dans ma chambre, je referme la porte et me laisse glisser le long de celle-ci.

Qu'est-ce que je suis censée faire  maintenant...

POSSESSIVOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant