Chapitre 28 : Le moment parfait

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- Putain qu'est-ce que tu veux l'étranger ?!
- Si vous partez pas d'ici à 3 je vous explose le crâne contre le sol.
- Casse t..
- 1.
- T'es qui putain ?!
- 2.

Je retire ma capuche. Ils jettent un œil à mes tatouages et -comme beaucoup de monde- se posent la fameuse question.

- Putain mais tu fais parti d'un gang ? Demande l'un effrayé.

Je ris.

- Non...

Ils ont l'air de se détendre.

- ... je suis à la tête d'un gang.

Je vois dans leurs yeux la peur qu'ils ressentent à ce moment. C'est jouissif.

- j'en étais ou déjà ? 2 c'est ça ?

Ni une ni deux, ils s'en vont presque en courant.

Pathétiques.

Je reprends mon chemin vers Lyra qui depuis tout à l'heure regarde le lac, dos à moi.

J'arrive vers elle et passe mon bras autour d'elle pour lui rendre son chocolat chaud.

- Merci ! Dit elle accompagner d'un petit sourire gêné.

*
*
*

Après nous être baladés, nous arrivons que un pont. Lyra se rapproche du bord, ce pont est au dessus du lac.

- Merci pour cette balade Stéphen...
- ...
- J'en avais vraiment besoin...
- ...
- Je suis tellement fatiguée...
- ...
- J'ai l'impression que depuis que je suis sortie de l'orphelinat, ma vie est un vrai chantier...
- ...
- Entre vous rencontre les garçons et toi, l'histoire avec sylvia, Milo.. Nicolas... mon kidnapping si je peux appeler ça comme ça, ma rencontre avec mon père ! J'ai l'impression d'être étouffée, de me noyer dans tout ça...

Je la comprends... même si elle m'apprécie maintenant, ça a été compliqué au début, les tensions entre Mateo et moi, finalement même si ça me fait mal de l'admettre le seul point positif dans sa vie maintenant c'est Jinn...

- Mais, je suis tellement heureuse que tu sois là aujourd'hui...

Ou pas finalement ?

- heureuse ?
- Oui, ça a mal commencé entre nous mais tu es la pour moi, comme pratiquement à chaque fois... les garçons et toi représentez pour moi des piliers maintenant, vous avez pris soin de moi dès ma sortie dans le monde réel...
- ...
- Te savoir ici à mes côtés me fait énormément de bien...

Je l'attrape par la taille et la fair s'assoir sur le bord du pont. Instinctivement je me place entre ses jambes. Elle fait ma taille maintenant, ça change de d'habitude.

Elle passe ses mains froides sur mes joues et me regarde les yeux larmoyant.

- Merci... dit elle.
- J'ai... j'ai envie de t'embrasser mais... je veux que ce soit parfait pour toi...

J'ai l'air d'un puceau.

- Il n'y pas de moment parfait... c'est ce que tu comptes faire qui rend le moment parfait. Dit elle en me caressant de ses pouces

Elle a sortie ça d'un film ou quoi ?

Est-ce que c'est une invitation a l'embrasser ?

Et puis merde.

J'approche mon visage du sien, j'aperçois ses lèvres s'entrouvrir légèrement.

Le temps s'arrête et mes lèvres rentre en collision avec les siennes.

LYRA

nos lèvres rentrent en contact. Mon souffle se coupe, sa langue à l'air de vouloir pénétrer ma bouche. J'ai honte, mon premier baiser, comment je dois faire ?

Tourner dans le sens d'une aiguille d'une montre ou faire comme avec la pomme dans les films ?

Mais naturellement, je me détends et ma langue rejoins la sienne.

Je me sens vivre, je me sens comme débarrasser de tout mes soucis, j'aimerais que ce baiser ne s'arrêter jamais. Au point où sans m'en rendre compte je serre son visage entre mes mains et l'attire encore plus vers moi.

Au bout de quelques secondes de plus, à bout de souffle, je desserre mon étreinte sur son visage et nous nous séparons.

Trop gênée je n'ose même plus le regarder droit dans les yeux.

Il se retire d'entre mes jambes et je descends sans son aide du rebord du pont.

- Bon, c'est pas tout mais faut rentrer aller aller... dis-je paniquée et gênée tout en me dirigeant vers la voiture.
- Lyra ?
- ...
- Lyra ?
- ...

Je continue mon chemin faisant semblant de ne pas l'entendre mais une main m'attrape le bras et me retourne.

Le sourire aux lèvres, il me dit

- la voiture c'est de l'autre côté.

Un troue s'il vous plaît, je dois me cacher, entrer en hibernation toute ma vie.

- Hum... je sais je voulais voir si t'avais une bonne mémoire.

Il rit et me lâche.

*
*
*

Durant le trajet, Stéphen est resté silencieux et heureusement. Bizarrement ça me semblait plus long que l'aller.

C'est normal vu l'embouteillage monstre. On en a pour 1h au moins !

- Attends. Tu dois avoir froid.

Je regarde Stephen qui retire sa veste et la dépose sur mes cuisses couvert de simple bas fins.

- Merci...
- Derien.
- Alors ?...

Autant briser la glace.

- Alors quoi ?
- Hum... ce qui vient de se passer, je veux dire est-ce que...
- Est-ce que quoi Lyra ?
- Genre... tu...

Il éclate de rire.

Il fait exprès de me mettre mal à l'aise !

- C'était ton premier baiser ?

MAIS C'EST PAS POSSIBLE IL EST MALAISANT !

Silencieux je serre ma main sur mes doigts.

S'il l'a remarqué, c'est que je me suis pas aussi bien débrouillé que dans ma tête...

Il le remarque et la prend.

- Tu as été parfaite.

Le rouge me monte aux joues.

- comment c'était pour toi ?
- ... je.. c'était bien aussi...
- Bien seulement ? Tu aurais préféré que ça se fasse différemment ?
- Ah ? Non non ! C'était... parfait à mes yeux aussi... dis-je en tournant le regard vers la route.

Sa main est chaude, la mienne est glacée. J'espère que ça ne le dérange pas.

*
*
*

Nous y sommes, la grande porte de la maison s'ouvre, mon père n'est pas dans les parages alors Stéphen et moi montons les escaliers pour aller dans ma chambre.

J'ouvre la porte de ma chambre et un gros corps me tombe dessus.

Ce parfum.

Jinn.

- LYRA ENFIN !
- Jinn, tu m'étouffes.
- Oui bats les pattes. Dit Stéphen.

Jinn se retire et laisse place à Mateo qui me prend dans ses bras sous le regard noir de Stéphen.

Qu'est-ce qu'il lui prend à lui, ce sont ses amis !

Mateo s'écarte légèrement et me regarde entièrement.

- Meme après tout ce qui t'est arrivée tu restes jolie. Dit il en m'offrant l'un de ses plus beaux sourires.

Alors que j'allais répliquer, quand -sous le regard surpris des gars- je sens une main se poser sur ma taille et me rapprocher d'un corps.

Grand, dur, chaud.

Stephen.

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