Chapitre 15: À moi.

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LYRA

Je me lève et me dirige vers l'extérieur, ce jardin est immense, il n'y a rien aux alentours à par une forêt... une vaste forêt.

Il fait assez frais alors je ne m'aventure pas au risque de faire paniquer Stephen.

- Lyra ?

Je me précipite à l'intérieur et le vois torse nu, vêtu d'un simple short gris n'arrivant même pas au niveau de ses genoux.

Je suis surprise de voir que tout son corps est couvert de tatouages, c'est... flippant ? Excitant ? Je ne sais pas.

Une sorte de déesse indienne est tatouée au milieu de son abdomen extrêmement musclé...

Je sens une chaleur monter en moi, merde, je pense avoir mouillé son boxer.

- Qu'est-ce que tu faisais ? Demande t'il
- Je... je visitais un peu.. dis-je sortant de ma gêne.
- Évite de te perdre, ne t'aventure pas n'importe où sans m'en parler avant.

J'acquiesce juste.

- assieds toi, c'est prêt.

Il prend 2 assiettes creuses et des couverts et les apporte au salon ou je m'installe au même moment.

Je n'avais pas fait attention mais des verres et une bouteille de coca était déjà posés.

- Bon appétit. Dit il alors que je regarde encore mon assiette si simple mais si mignonne à la fois.

Il a pris la peine de saupoudrer le tout de fromage.

- Merci, bon appétit à toi aussi.

Il ne répond pas et prend une première boucher.

Je me sens bizarre, je fixe les muscles de ses bras se contracter légèrement alors qu'il apporte sa fourchette à sa bouche.

Il est... sexy.

- Profite que le plat soit chaud, tu auras tout le temps pour me regarder. Dit il un ton amusé.

Oh mon dieu.

- Je ne te regardais pas ! Dis-je pour me défendre.
- Ça ne me dérange pas, je fais de même en étant plus discret.
- Pas du tout ! J'étais juste... attends quoi ?

Il éclate de rire devant ma gêne et mon incompréhension.

Cet homme a l'apparence si froide rit pour la première fois aux éclats sous mes yeux.

Qu'est-ce qu'il est beau...

- Parle moi de toi Lyra. J'aimerais... apprendre à mieux te connaître. Dit il plus sérieusement, changeant de sujet sûrement pour m'éviter d'être encore plus mal à l'aise.
- Oh... il n'y a pas grand chose à savoir tu sais... et puis, le peu à savoir n'est pas intéressant...dis-je baissant la tête.
- Je vais te dire quelque chose, j'aurai pu tout savoir en demandant à un de mes hommes de fouiner dans ta vie.
- Alors pourquoi ne pas l'avoir fait ?
- Je ne sais pas... je pense qu'au fond je voulais que ça vienne de toi. Avoue t'il.
- Je ne sais pas quoi te dire, quoi te raconter... tu peux me poser des questions si tu veux. Dis-je en haussant les épaules.
- Très bien. D'où viens tu ?
- De Russie.
- Tu n'as pourtant pas d'accent.
- Je n'ai pas de réponse ou de justification à donner, je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas.
- As tu des frères/sœurs ?
- Je ne pense pas.

Il ose un sourcil.

- Comment ça ?
- J'ai grandit dans un orphelinat donc...
- oh... je suis..
- ... ne t'excuse pas va. L'interrompt ai-je. Je ne comprendrais jamais ces gens qui s'excusent pour des choses aussi bêtes.

Je tourne mon regard vers le jardin.

- Tu as raison.

Je sourie.

- Et toi alors ? Tu as toujours vécu en Italie ?
- Je suis venu ici à mes 5 ans.
- Où étais tu avant ?
- En Pologne.
- Tu es polonais ?
- Oui, de ma mère.
- As tu des frères ? Des sœurs ?
- ...

Voyant que la question le dérange, je la camoufle par une dernière option.

- Une femme psychopathe ? Dis-je en riant légèrement.

Il rit.

- Absolument pas.
- Vraiment ? Dis-je d'un ton plutôt accusateur.
- Oui.
- Et l'autre ?
- Qui ca ? Nayra ? C'est un fan a présent.

J'éclate de rire.

- Sérieusement ? Ça va les chevilles ? Aller plus sérieusement.
- Nayra est la fille d'un ami d'enfance à mon père. Quand nous étions petits, nos parents parlaient de nous mariés et nous, nous étions heureux de cette nouvelle. On devait avoir 6 ans je crois.
- Donc elle est bien ta femme...
- laisse moi terminer tu comprendras mieux.

Je soupire pendant qu'il continu.

- nous avons grandit et mon père m'a dit que ce n'était qu'un sujet drôle qu'il abordait avec son ami, que l'histoire du mariage etc était fausse. A 12 où 13 ans, Nayra était amoureuse de moi. Un soir elle est venue en pleure chez moi et je l'ai monté dans ma chambre pour qu'elle me raconte. Elle me disait que des mecs l'embêtaient a l'école et qu'elle ne se sentirait en sécurité qu'à mes côtés. Ce soir la...

Il plonge son regard dans le miens, comme mal à l'aise de me raconter la suite. Mais au lieu de lui dire « si ça te gêne tu peux t'arrêter » je n'ai rien dit. Je voulais savoir.

- Ce soir la, on a... enfin c'était ma première fois.

Mon sang se glace.

Pourquoi elle ?

« Il ne te connaissait pas Lyra. »

Et alors ? Pourquoi elle et pas une autre ?

- Lyra ?

Je sens sa main toucher la mienne mais je la retire à la dernière minute.

Qu'est-ce qui me prend ?

- J'ai sommeil Stéphen.

Il ne dit rien, baisse la tête et se relève.

- Suis moi.

Il me conduit à sa chambre.

- Je.. ne ne veux pas dormir dans cette chambre...

Dormir ici me fera penser à toutes ces filles avec qui il a couché.

- Pourquoi ?
- Parce que.

Je ne sais pas pourquoi, mais intérieurement je considère cet homme comme le miens.

Depuis quand ?

Et bien...

FLASHBACK

jinn s'affale sur mon lit à mes côtés.

- Que penses tu de Stéphen ?

Je le regarde sans trop comprendre.

- C'est ton ami.
- Oui mais qu'est-ce que tu penses de lui.
- Je ne sais pas trop, je ne le supporte pas des fois. Il est méchant et cruel. Limite sans cœur. Je ne sais pas pourquoi vous êtes amis d'ailleurs.
- Tu ne vois que ses mauvais côtés.
- Comment ça ?
- Stephen est très maladroit, c'est un petit merdeux des fois.
- Je ne te le fais pas dire.
- Mais derrière sa maladresse se cachait des attentions envers toi.
- Comment ça ?
- Réfléchis y. Essaye de voir les choses au complet, ne t'arrête pas qu'aux défauts.

FIN DU FLASHBACK

Alors sur le chemin pour venir ici, j'y ai réfléchis et il a raison. Stephen s'est battu pour moi. Il m'a invité au restaurant et n'a pas voulu que je rentre seule par peur qu'il ne m'arrive quelque chose. Il m'a décerné un garde du corps pour ma sécurité. Il m'a cherché avec les autres. Il m'a défendu face à l'autre. Après tout, rien ne l'obligeait à faire tout ça pour moi...

Je ne suis pas amoureuse de Stéphen. Mais il me plaît. Malgré ses défauts, il me plaît.

Alors oui, comme n'importe quelle autre à ma place, j'aimerais qu'il soit à moi...

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