𝟷𝟽 ¦ 𝙻𝙰 𝙲𝙷𝚄𝚃𝙴 𝙳𝙴𝚂 𝙰𝙽𝙶𝙴𝚂¹

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟽
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« J'ai le sentiment que,
quelque part en toi,
il y a quelque chose que
tout le monde ignore »
— L'Oᴍʙʀᴇ ᴅ'ᴜɴ Dᴏᴜᴛᴇ

« J'ai le sentiment que,quelque part en toi,il y a quelque chose quetout le monde ignore »— L'Oᴍʙʀᴇ ᴅ'ᴜɴ Dᴏᴜᴛᴇ

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Mɪ-Mᴀʀs  

     Jean tournait lentement les pages de l'album photo posé sur ses cuisses, les maniant avec autant de respect que s'il tenait dans ses mains un livre sacré. Après tout, ce simple objet renfermait en lui une histoire pleine de secrets qu'il leur livrait au fil de leur lecture, à commencer par l'identité de cette femme qui occupait la majorité des clichés. Le regard du châtain s'appliquait à scruter chaque détail de son visage, de son nez rond à ses yeux verts rieurs, en passant par toutes ses taches de rousseur.

     — Elle te ressemble, lâcha-t-il.

     Il se retient de faire une comparaison amère avec Amélie. Grande, blonde et froide, on voyait pourtant au premier coup d'œil que ses traits sévères ne présentaient aucune similitude avec son soi-disant fils. L'imposture n'en était que plus frappante lorsqu'on l'opposait à la mystérieuse inconnue qui souriait sur chacune des photographies. Et pour couronner le tout, celle-ci portait un collier doré autour du cou. Si l'on ne distinguait parfois qu'un simple reflet brillant, le médaillon rectangulaire apparaissait clairement sur la plupart des images figées dans le temps. Jean savait que Marco l'avait lui aussi remarqué, car ce dernier triturait inconsciemment le bijou qui reposait non loin de son cœur. De son autre main, il caressait Jupiter qui s'était niché contre son ventre et ronronnait doucement. Le châtain fronça les sourcils face à un énième cliché.

     — Dis, tu crois que la blonde, là...
     — C'est Laure, confirma Marco. On voit même Étienne, derrière.

     Jean referma finalement l'album qu'il posa au bout du lit, puis il se rapprocha pour s'asseoir plus près de son ami. Cependant, le chaton ne l'entendit pas de cette manière et poussa à son encontre un petit miaulement qui se voulait menaçant.

     — C'est pas très gentil, ça.
     — Je crois qu'il est jaloux, s'esclaffa le brun.

     En effet, l'animal aimait se trouver au centre de son monde et supportait mal de voir Marco accorder de l'attention à un autre. Il semblait donc prendre un malin plaisir à tourmenter Jean qui était souvent la cible de ses griffes, en témoignait les fines cicatrices qui parsemaient ses mains. Mais en dépit de ce tempérament farouche à son égard, le châtain n'hésitait jamais à poser ses doigts sur son pelage marron.

     — Dis donc le minou, lui fit-il remarquer, j'étais là avant toi, tu sais ?

     Jupiter attrapa impitoyablement son index et fit mine de le croquer. Pourtant, Marco savait pertinemment que le chat ne cherchait jamais à le blesser volontairement ; leurs échanges mouvementés n'étaient en fait que de gentilles chamailleries. Le félin s'amusait simplement avec son meilleur ami qui jouait lui aussi le jeu. Tandis que Jean s'allongeait à côté du brun, il tira la langue à la boule de poil qui lui adressa un regard noir de courroux.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant