𝟷𝟟 Š 𝙻𝙰 𝚃𝙎̂𝚃𝙎 𝙷𝙟𝚁𝚂 𝙳𝙎 𝙻'𝙎𝙰𝚄¹

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟾
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« Aujourd'hui est le premier
jour du reste de ta vie. »

Fɪɴ Mᴀʀs

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Fɪɴ Mᴀʀs

     Jean leva les yeux vers le ciel, plissant les yeux face à l'éclat du soleil qui y brillait, comme s'il espérait trouver conseil dans la forme des nuages. Marco venait tout juste de lui expliquer ce qu'il avait découvert sur sa famille et son ami ne savait vraiment pas par où commencer.

     — C'est vraiment une sacrée histoire... Je me doutais bien que quelque chose clochait avec ta famille, mais je ne m'attendais pas à... tout ça.
     — À qui le dis-tu...

     Le brun arracha une touffe de brins d'herbe qu'il déchiqueta entre ses doigts, les transformant en de petits confettis verts. Jean le regardait répéter un tel geste depuis de longues minutes, se demandant s'il n'allait pas finir par former un énorme trou dans la pelouse du lycée.

     — Donc... Tu as pu en parler avec ton père ? supposa le châtain. Tu devais avoir un tas de questions à lui poser.
     — Pas vraiment. J'étais un peu... étourdi après toutes ces révélations, alors j'ai préféré remettre ça à une autre fois.

     Marco frotta ses mains contre son pantalon, se débarrassant des minuscules bouts d'herbes qui y restaient collés. Il se tourna vers son ami, un léger sourire au visage.

     — N'empêche qu'après tout ça, j'ai l'impression de comprendre un peu mieux mon père, lui confia-t-il. Quand on est enfant, on voit souvent nos parents comme des espèces de super-héros capables de faire face à toutes les situations. On oublie qu'ils ne sont pas différents du reste d'entre nous. Eux aussi rencontrent régulièrement des difficultés et font parfois des erreurs en tâchant de les surmonter. Mon père a perdu beaucoup de proches en très peu de temps. Il s'est vite retrouvé seul avec un enfant sur les bras et aucune aide financière. Alors qu'il ait pu faire une série de mauvais choix en pensant agir pour le mieux... Je crois que je peux le comprendre.
     — Moi aussi, admit Jean. Je n'aurais vraiment pas aimé me retrouver à sa place, alors je suppose que je lui en veux un peu moins qu'avant. Même s'il reste un idiot, ajouta-t-il malgré tout plus bas.

     Le brun eut un petit rire face à l'honnêteté de son ami.

     — Je ne lui pardonne pas pour autant, affirma-t-il. Pas encore. Mais je vois maintenant qu'il fait des efforts pour se rattraper. S'il continue, on pourra peut-être redevenir une vraie famille, un jour. Ce serait bien. Et puis, je pense que la culpabilité qu'il garde en lui constitue déjà un fardeau suffisant à porter.

     Jean songea que Gabriel avait surtout de la chance que son fils soit si peu rancunier. Enfin, il devait bien reconnaître que l'homme se montrait beaucoup plus présent ces derniers temps ; il ne restait plus qu'à espérer qu'il continue d'agir en ce sens. Parce que même si Gabriel ne s'était pas toujours montré à la hauteur durant ces quinze dernières années, Marco méritait encore d'avoir une famille à lui. Le brun se pencha pour attraper une nouvelle poignée d'herbe, mais Jean appuya sur son épaule, ce qui fit basculer son ami. Après une demi-roulade sur la pelouse, Marco se retrouva allongé sur le dos, la tête posée entre les jambes du châtain. Celui-ci glissa ses mains sous ses aisselles pour le tirer sur son ventre. Une fois satisfait, il croisa ses mains sur la poitrine de son ami, l'emprisonnant ainsi dans son étreinte.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant