𝟷𝟷 ¦ 𝙱𝙰𝚃𝚃𝙴𝙼𝙴𝙽𝚃𝚂 𝙳𝙴 𝙲𝙾𝙴𝚄𝚁²

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟷
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒉

     L'aube était encore bien loin lorsque Marco s'éveilla de nouveau dans un sursaut, le corps tremblant et moite de sueur

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     L'aube était encore bien loin lorsque Marco s'éveilla de nouveau dans un sursaut, le corps tremblant et moite de sueur. Ses yeux grands ouverts contemplèrent l'obscurité opaque de sa chambre tandis qu'il efforçait de respirer calmement. Tâchant de rester le plus discret possible, il attrapa son téléphone et sortit maladroitement du lit pour se rendre dans la salle de bain grâce à la faible lueur de son écran. Il ferma soigneusement la porte avant d'y allumer l'ampoule suspendue au plafond qui lui agressa brusquement la rétine, mais qui eut au moins de mérite d'écarter la noirceur autour de lui. Ouvrant le robinet, il récolta dans ses mains en coupe de l'eau glacée dont il s'aspergea le visage afin de se défaire de cette sensation poisseuse qu'il ne supportait pas. Marco passa ses doigts mouillés dans les mèches brunes qui lui collaient au front pour les rabattre en arrière et s'accouda aux rebords du lavabo, analysant d'un œil las le reflet épuisé que lui renvoyait le miroir au mur. D'un pas lourd, il retourna se coucher sous les couvertures qu'il souleva doucement. Il s'immobilisa en sentant Jean bouger à ses côtés, muis une main se posa sur son front.

     — Pardon, je t'ai réveillé.

     Le châtain ne répondit pas, plus préoccupé par l'état de son ami que par son sommeil pourtant si précieux.

     — Ta fièvre a baissé.

     Il ébouriffa ses cheveux bruns et attira son visage au creux de son cou, posant son menton sur le haut de son crâne.

     — Rendors-toi, lui souffla-t-il d'une voix pâteuse.

     Cette fois-ci, Jean caressa sa tête jusqu'à ce qu'il sente le corps de Marco respirer régulièrement contre lui. Ensuite seulement, il s'autorisa à fermer les yeux pour poursuivre sa nuit.

     Au petit matin, il conseilla à son ami de prendre une journée de repos pour ne pas aggraver son état encore fragile. Évidement, têtu comme il était, celui-ci ne voulu rien entendre, affirmant qu'il avait surtout besoin de prendre l'air. Puisqu'il ne pouvait pas lui interdire de sortir en l'attachant à son lit, Jean n'eut pas vraiment son mot à dire. Il avait le sentiment que quelque chose lui échappait, bien que cette impression différait de celle qui l'habitait avant de découvrir les messages que son ami lui cachait quelques semaines plus tôt. En réalité, Marco souhaitait surtout se changer les idées et se rendre en cours s'avérait plus approprié à la poursuite de cet objectif que rester seul chez lui en proie à ses idées noires. À contre-cœur, le châtain ouvrit la porte d'entrée et lui emboîta le pas alors qu'il prenait d'un air faussement résigné le chemin de leur lycée.

     Tandis que les deux garçons déambulaient dans les couloirs de l'établissement scolaire, Jean se demandait comment il pourrait aborder le sujet qui lui préoccupait l'esprit. Pensif, il ne prêta pas attention à ce qui se passait devant lui et, par conséquent, il heurta le dos de Marco qui s'était soudainement arrêté. Constatant avec étonnement que le brun restait immobile, il s'écarta d'un pas pour regarder ce qui se passait par-dessus son épaule. Ses yeux se posèrent sur le responsable de son comportement et tous ses muscles se contractèrent sous l'effet de la fureur qui le traversait à chaque fois qu'il se trouvait face à lui. Un sourire hideux sur le visage, Arashi les observait avec arrogance depuis l'autre extrémité du couloir. Se refusant de passer un instant de plus en sa présence, Jean attrapa immédiatement la main de son ami qu'il entraîna loin de ce maniaque. Une fois tranquilles, il se tourna vers Marco, bien décidé à mettre au clair l'obscur doute qui se transformait en une grosse boule d'angoisse dans sa poitrine.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant