𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟷
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒊Un rayon de soleil perça à travers les lattes du volet, venant chatouiller le visage de Jean qui grogna de mécontentement. Encore à moitié endormi, il tendit le bras à la recherche du corps chaud contre lequel il s'était douillettement installé cette nuit, mais ses doigts n'agrippèrent que des draps froids. Un peu déçu de se retrouver tout seul, le garçon se redressa en position assise et étira ses membres amorphes. Il avait eu un sommeil plutôt agité, se réveillant plusieurs fois pour s'assurer que Marco dormait paisiblement à ses côtés avant se refermer les yeux, soulagé de constater que c'était bien le cas. Jean attrapa un bas de jogging qui traînait quelque part au fond de son lit et sortit de sa chambre pour partir à la recherche de son meilleur ami. En descendant les escaliers, le bruit de l'eau qu'on laissait couler lui parvint depuis la salle de bain. Il s'approcha en traînant des pieds et, l'air de rien, ouvrit la porte. Marco fit volte-face en le voyant entrer, ses bras immobilisés au-dessus de sa tête alors qu'il se séchait les cheveux avec une serviette. Pas le moins du monde embêté, Jean s'adossa à l'encadrement, plissant les yeux sous la vive lumière mêlée au nuage de vapeur qui planait dans la pièce. Les joues rouges, le brun attendit qu'il prenne la parole pour expliquer la raison de cette intrusion incongrue. Puisque rien ne venait, il se racla la gorge avec embarras.
— Si tu cherches ta mère, elle est partie faire des courses.
— C'est toi que je cherchais.Marco eut un sourire perplexe, l'encourageant à développer un peu plus sa pensée.
— Il faut qu'on parle, précisa Jean d'un air entendu.
Le sourire du garçon se crispa tandis qu'il laissait retomber ses bras le long de son corps. Il ferma les yeux un instant et soupira, puis il acquiesça néanmoins de la tête. Du coin de l'œil, il observa Jean qui ne bougeait pas d'un poil.
— Hum, hésita Marco, maintenant ? Je peux m'habiller, avant ?
Le châtain fronça les sourcils, comme en proie à une intense réflexion. Il frotta ses yeux encore endormis et, se forçant à les garder grands ouverts, il les fit glisser sur le corps de son ami. Un éclair de lucidité le frappa alors qu'il réalisait soudainement que Marco se trouvait en sous-vêtements devant lui. Il sentit son visage chauffer et se gifla mentalement de ne pas avoir ne serait-ce que songé à toquer avant d'entrer éhontément comme il l'avait fait. Balbutiant des excuses confuses, il sortit finalement de la salle de bain après s'être cogné à la porte au cours du processus. Tandis qu'il attendait son ami sur le canapé, Jean se maudit d'être si troublé par la vision de sa peau nue qu'il avait pourtant eu l'occasion de contempler à de nombreuses reprises. Malgré ses efforts, il ne parvint pas à chasser de son esprit les sillons tracées par les gouttes d'eau sur sa peau tachetée.
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𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍
Teen FictionEnfant, Marco avait le corps parsemé de bleus, ces marques aux drôles de formes qui changeaient de couleur et ressemblaient à d'étranges galaxies. C'était là l'une des nombreuses traces que laissait sur lui le harcèlement scolaire dont il était vict...