𝟷𝟾 ¦ 𝙻𝙰 𝚃𝙴̂𝚃𝙴 𝙷𝙾𝚁𝚂 𝙳𝙴 𝙻'𝙴𝙰𝚄³

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷𝟾
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒊

     Au volant de sa voiture, Gabriel roulait lentement dans les rues animées du centre ville, à la recherche d'une place de stationnement disponible

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     Au volant de sa voiture, Gabriel roulait lentement dans les rues animées du centre ville, à la recherche d'une place de stationnement disponible. Depuis qu'il avait éteint la radio pour se concentrer, l'intérieur de l'automobile était devenu bien calme, en dépit de la présence de ses trois occupants. C'était déjà le jour de l'audience, celui que Marco redoutait tant, et l'angoisse lui serrait un peu trop la poitrine pour qu'il eut envie d'entamer la conversation. Après quelques minutes passées à sillonner des rues étroites, Gabriel réussit finalement à se garer en réalisant un créneau entre deux autres voitures. Il coupa le moteur, ce qui les plongea dans un silence presque total, et jeta un regard derrière lui, où se trouvaient assis Marco et Jean.

     — On y va ?

     La question s'adressait surtout à son fils qui prit le temps de déglutir avant de hocher la tête en signe d'approbation. Tous trois sortirent donc du véhicule et marchèrent sur quelques centaines de mètres pour rejoindre leur destination finale, à savoir le tribunal judiciaire de la ville. Marco aperçu la façade en pierre du vieux bâtiment dès la première intersection. En s'approchant davantage, ils repérèrent rapidement Laure qui discutait sur le parvis avec un homme, probablement l'un de ses confrères. Dès qu'elle les vit, l'avocate s'excusa auprès de son interlocuteur pour venir les accueillir.

     — Comment te sens-tu ? demanda-t-elle à Marco.
     — Pas génial, avoua l'adolescent, mais ça ira.

     C'était une réponse somme toute assez honnête. Bien sûr, Marco aurait préféré se trouver ailleurs que face à un tribunal en ce beau jeudi ensoleillé, mais puisqu'il avait lui-même choisi d'assister à cette audience — où sa présence n'était pas obligatoire, il valait mieux aller au bout des choses.

     — Veux-tu que je te fasse un petit rappel de ce qui va se passer ? lui proposa alors Laure.
     — Je veux bien.

      L'avocate lui avait déjà expliqué le déroulement de cette audience, mais l'entendre se répéter lui donnerait probablement l'impression d'avoir un peu plus de contrôle sur la situation.

     — L'audience commence dans une demi-heure. Elle se tiendra en chambre du conseil, c'est-à-dire qu'elle aura lieu en privée, sans public. Il s'agit tout bêtement du bureau du juge pour enfants, qui sera bien sûr présent pour mener la séance, assisté d'un greffier dont le rôle est de retranscrire tout ce qui aura été dit. Toi, moi et ton père, nous constituons les demandeurs. Pour ce qui est de la défense, Arashi devrait être accompagné de son avocat. Je ne crois pas que son père ait fait le déplacement.

     Marco hocha la tête, ne sachant pas trop s'il s'agissait vraiment d'une bonne nouvelle. Certes, il avouerait volontiers qu'il n'avait pas particulièrement envie de rencontrer le fameux Iromi Burasuto au vu des descriptions peu glorieuses que Gaitō en avait fait. D'un autre côté, il se sentit presque désolé pour Arashi dont le père qu'il admirait tant ne prenait même pas la peine de se déplacer pour un évènement aussi marquant.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant