𝟹 Š 𝙳𝙞𝚂𝚂𝙎𝙲𝚃𝙞𝙟𝙜 𝙳𝚄 𝙲𝙟𝙎𝚄𝚁²

1K 157 96
                                    

𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟹
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒉

     Lorsque Jean quitta la maison de son ami, il faisait déjà nuit noire au-dehors

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

     Lorsque Jean quitta la maison de son ami, il faisait déjà nuit noire au-dehors. Il était pourtant à peine dix-neuf heures, mais les jours devenaient de plus en plus courts à l'approche de l'hiver. Les températures avaient également chutées, Jean le remarqua facilement lorsque le souffle chaud qu'il expirait se transforma en buée au contact de l'air frais. Comme l'aurait fait un enfant, il resta bloqué pendant plusieurs secondes à la vue de la brume qui sortait de sa bouche. Les yeux levés vers le ciel, il se fit l'amère réflexion que son esprit était désormais plus confus que jamais.

     Une petite voix dans sa tête n'avait cessé de le questionner depuis qu'il était entré chez son ami. Avait-il fait le bon choix en décidant de se rendre chez Marco ? Jean l'avouait bien volontier : il n'avait pas pris la peine de réfléchir avant de venir. Pourtant, maintenant qu'il y songeait, il se disait que cela n'avait probablement pas été l'idée du siècle. Plus ou moins consciemment, Jean avait rapidement soupçonné que son ami s'était opposé à la pseudo-relation qu'il avait eut avec Mikasa. Ce n'était pas grand chose, simplement des ombres passées dans ses prunelles ou quelques sourires grimaçants. Mais il l'avait malgré tout remarqué : Marco n'aimait pas quand il lui parlait de la jeune fille.

     Perdu dans ses pensées, il se dirigeait au hasard dans une ville qu'il ne connaissait tout compte fait pas si bien que ça. Rapidement, ses changements de directions aléatoires et la noirceur bien plus épaisse qui enveloppait les rues s'avèrent ne pas être une très bonne combinaison. Ce fut sous un lampadaire dont la lumière clignotait faiblement que Jean sortit brusquement de sa torpeur, réalisant par la même occasion qu'il ne reconnaissait aucunement la rue dans laquelle il s'était retrouvé. Le garçon jura contre lui-même avant de glisser sa main dans la poche intérieure de son manteau, à la recherche de son téléphone. L'objet ne fût malheureusement d'aucun secours : Jean avait épuisé son forfait internet. Rouspetant une nouvelle fois, il s'arrêta net lorsqu'il aperçu une personne sur le trottoir d'en face.

     D'abord méfiant, il se fit la réflexion qu'il n'y avait pas de mal à demander son chemin et que toutes les personnes vêtues de noir rôdant tard dans la soirée n'étaient pas forcément des gens malintentionnés. Jean se répéta ensuite que de toute manière, il courrait très vite, et cela le rassura beaucoup plus.

     — Excusez-moi ! lança-t-il à l'individu une fois arrivé à sa hauteur.

     Celui-ci se retourna doucement, et Jean prit le temps de fermer ses yeux et de prier silencieusement pour qu'il ne soit pas tombé sur le criminel le plus recherché du pays.

     — Jean ?

     L'intéressé ouvrit immédiatement ses yeux, surpris d'être apparemment tombé sur une connaissance. Il expira longuement, relâchant l'air qu'il avait momentanément bloqué dans ses poumons.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant