𝟽 ¦ 𝙻'𝙾𝙼𝙱𝚁𝙴 𝙳𝙴 𝙻𝙰 𝙼𝙴𝙽𝙰𝙲𝙴¹

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟽
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« J'entends ta voix dans
tous les bruits du monde. »
— Pᴀᴜʟ Éʟᴜᴀʀᴅ

Dᴇ́ʙᴜᴛ Dᴇ́ᴄᴇᴍʙʀᴇ

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Dᴇ́ʙᴜᴛ Dᴇ́ᴄᴇᴍʙʀᴇ

     Les couinements des chaussures mêlés aux claquements des ballons rebondissant sur le sol résonnaient à l'intérieur du vaste gymnase municipal. Répartis sur trois terrains, les lycéens d'une même classe s'affrontaient au basket avec enthousiasme. Les ballons oranges passaient de mains en mains, échappant à l'équipe adverse pour venir s'enfoncer dans les paniers avec un bruit fort plaisant. Il ne s'agissait que de simples matchs d'entraînement, mais la plupart des adolescents les prenaient très au sérieux, désireux d'écraser leurs opposants et amis. Les sports collectifs avaient cette capacité extraordinaire d'accaparer l'esprit tout entier qui se concentrait uniquement sur l'analyse d'une situation et la réaction du corps face à celle-ci. Cette sensation grisante permettait à chacun de libérer toute l'énergie dont il était doté pour atteindre son réel potentiel.

     En cet instant, Marco se trouvait particulièrement calme, empli d'une quiétude à laquelle il avait de plus en plus de mal à accéder. Dernièrement, ses pensées étaient toujours tournées vers le retour d'Arashi et les conséquences que cela impliquait pour lui. L'effervescence qui animait constamment son cerveau ne lui laissait que peu de répit, ce qui le poussait à profiter pleinement des moments comme celui-ci. Les yeux ancrés sur le ballon que tenait l'un de ses coéquipiers, Marco se déplaça rapidement d'un bout à l'autre du terrain pour être en mesure de recevoir une passe si l'attaquant se retrouvait en difficulté. Profondément concentré sur le jeu auquel il s'adonnait, le brun n'entendit pas l'avertissement qu'on lui formula.

     À peine quelques secondes plus tard, il reçu un violent choc à l'arrière de la tête qui le propulsa directement au sol. Complètement sonné par cette attaque surprise, Marco resta ainsi allongé, ébloui par les lumières qui brillaient depuis le plafond. Lorsqu'il rouvrit finalement ses yeux chocolat, ce fut pour les plonger dans ceux de Jean qui s'était penché sur lui.

     — Tout va bien ? s'enquit-il.

     À ses côtés, Armin se confondait en excuses, visiblement inquiet à l'idée que son très faible niveau en sport l'ait finalement conduit à provoquer la mort d'autrui. Face aux propos toujours plus dramatiques de son ami blond, sa malheureuse victime lui fit comprendre qu'il n'avait rien de cassé. Alors qu'il se relevait en grimaçant, leur vieux professeur d'éducation physique et sportive siffla la fin de son cours en leur rappelant de venir déposer leurs chasubles avant de partir. Se débarrassant rapidement de ces choses fortement odorantes, garçons et filles rejoignirent leurs vestiaires respectifs pour s'y changer. Une fois rentré dans le leur, Jean retira son tee-shirt d'un ample mouvement du bras avant de sortir les affaires propres qu'il avait fourrées dans son sac. Réalisant qu'il avait vraiment trop transpiré pour qu'un simple coup de déodorant soit suffisant, le garçon réfléchit quelques instants.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant