𝟷 ¦ 𝚃𝚁𝙸𝙰𝙽𝙶𝙻𝙴 𝙳𝙴𝚂 𝙰𝙼𝙾𝚄𝚁𝚂¹

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𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟷
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ⒈

« L'amour a des dents et ses
morsures ne guérissent jamais. »
— Sᴛᴇᴘʜᴇɴ Kɪɴɢ

     Plongé dans un profond sommeil, Jean rêvait

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     Plongé dans un profond sommeil, Jean rêvait. Les sourcils froncés, il tentait de comprendre le sens de ce que son esprit avait inventé. On pouvait l'entendre marmoner divers mots qui n'avaient aucun sens, et gesticuler inlassablement. Complètement absorbé par son rêve, il se retourna brutalement et tomba lamentablement du lit dans lequel il se trouvait. La couette recouvrant encore son corps désormais au sol, il se redressa et tenta vainement d'analyser la situation. Renonçant au bout de quelques secondes à trouver une quelconque logique dans ce qui venait de se passer, il s'allongea et se rendormi à même le sol.

     Alerté par le bruit, quelqu'un monta les escaliers avant d'entrer sur la scène d'un drôle de spectacle. Marco eut envie d'éclater de rire et de se lamenter à la fois lorsqu'il vit Jean se relever pour se rendormir immédiatement. Son ami était un bien trop gros dormeur qui parlait et gesticulait dans tous les sens lorsqu'il était perdu dans un rêve. Il était pour ainsi dire extrêmement comique sans qu'il ne s'en rende compte. Néanmoins les deux garçons n'avaient pas de temps à perdre, ils étaient déjà bien trop en retard.

     — Jean, réveille-toi !
     — C'est la guerre ? entendit-il marmoner.
     — Bien sûr que non !
     — Tant mieux.

     Et il sombra à nouveau dans le sommeil. Marco soupira, avant d'examiner pendant quelques secondes le contenu de la penderie et d'y piocher de quoi s'habiller. Il lança les vêtements choisis à la hâte sur la masse qui se trouvait encore au lit — ou plutôt, au pied du lit. Il eut droit à un grognement en retour, et jeta un œil à la pendule. Pressant une dernière fois son ami, il descendit les marches rapidement. Saluant au passage la maîtresse de maison qui sortait à l'instant pour se rendre au travail, il prit la salle de bain du bas. Au bout de quelques minutes, il sortit et entendit Jean descendre les escaliers, parfaitement réveillé pour le coup.

     Pendant que ce dernier pestait contre ses lacets, il attrapa son sac et prit au passage deux clémentines. Quelques secondes plus tard, ils étaient en train de marcher d'un pas vif en direction de leur lycée, qui n'était heureusement pas très loin. Jean avait la fâcheuse habitude de rester au lit jusqu'à la toute dernière seconde et c'était un grand contre-la-montre qui se jouait chaque jour. Une fois arrivés, ils soufflèrent en comprenant qu'ils avaient un cours d'histoire au sixième étage. Les deux garçons se lancèrent un regard lourd de sens avant que Jean n'entame un décompte. Celui-ci atteignant zéro, ils s'élancèrent dans les escaliers alors même que la dernière sonnerie retentissait. Ils atteignèrent le dernier étage, la respiration saccadée et le visage complètement rouge. Marco se précipita vers leur classe, dont l'enseignant s'apprêtait à refermer la porte.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐓𝐈𝐓𝐂𝐇𝐄𝐒 𝐔𝐍𝐃𝐄𝐑 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐊𝐈𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant