Chapitre 2 : La mer en fureur

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- Un régal pour les yeux, Capitaine ! s'exclama Gibbs. Tous de bons et fidèles loups de mer. Rien que des hommes d'expérience. Et tous cinglés, en plus.

Jack fut contraint de baisser les yeux pour voir le futur matelot, du nom de Marty, faisant la taille d'un Nain.

- Alors c'est ça... ton équipage vigoureux ? questionna Will derrière l'homme au tricorne, se demandant s'il s'agissait d'une mauvaise blague.

Le Capitaine ne répondît rien, continuant d'avancer devant ces hommes et s'arrêta face un homme avec un perroquet sur l'épaule.

Tandis que Jack observait ses nouveaux matelots avec attention et son comportement des plus insolites, non loin derrière, assis sur les tonneaux de rhum que Sparrow avait insisté pour emporter à bord du navire, le mystérieux personnage au chapeau à plume était sagement patient, les jambes croisés. Il avait cet air narquois et sournois, Turner avait l'étrange impression qu'il l'observait du regard à tous instant, qu'il soit dans son champ de vision ou non. Il semblait avoir des yeux partout et cela ne réconfortait pas le forgeron.

Aucun, nom, aucun indice sur son identité n'avait été mentionné et le jeune homme commençait à s'en lasser de savoir cet individu non loin, le guettant sans cesse de ses yeux dont il ne connaissait même pas la couleur avec ce grand chapeau.

Dans ses mains, dormait paisiblement le si précieux compas de Jack. Il l'observait attentivement de temps à autre, parfois même le secouait ou encore donnait des pichenettes de ses doigts. Le fils du Bottier ne comprenait pas ce qu'avait cette boussole pour être si spéciale aux yeux de Sparrow. Mais dû à l'agacement dans les mouvements brusques de l'inconnu, il en concluait qu'elle n'était pas en état de marche où quelque chose du genre. Mais il était bien loin du compte.

- Perroquet de Monsieur Cotton, même question ? fit alors le Capitaine en refaisant face à la volaille sur l'épaule du matelot nommé Cotton.

- Du vent dans les voiles ! Du vent dans les voiles !

- Enfaite on suppose que ça veut dire oui, expliqua Gibbs devant le regard incrédule du Capitaine et du jeune Turner.

- Évidemment ! Satisfait ? questionna Jack en se tournant vers le forgeron.

- Tu m'as prouvé que ce sont des malades.

- Et comment on va en tirer profit ? lança alors une voix à l'extrémité de la file que formaient tous ces hommes.

Sparrow s'approcha suivit de Joshamee et Will, méfiant de cette personne, portant un chapeau sur la tête. Il chercha à regarder qui se trouvait sous ce couvre-chef, mais n'y parvenant pas, il dut se contraindre, presque en tremblant, de lui-même dévoiler son visage.

- Anamaria, sourit-il.

Mais il reçut soudainement une violente gifle reportant sa tête vers l'arrière.

- Je suppose que tu ne la méritais pas non plus, conclu le fils du Bottier.

- Non, j'la méritais celle-là, souffla-t-il alors que la femme derrière lui ne semblait guerre ravie.

- Tu as volé mon bateau !

- Non ! Je l'ai...

Il n'eut le temps de totalement s'expliquer qu'elle le gifla à nouveau.

- Emprunté ! Emprunté sans ta permission. Mais j'avais l'intention de te le rapporter prochainement.

- Et je l'attends encore ! commença-t-elle à s'énerver davantage.

𝒟𝒾𝒶𝓂𝒶𝓃𝓉 ℬ𝓇𝓊𝓉Où les histoires vivent. Découvrez maintenant