Chapitre 7 : Kay

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Bon l'oral blanc est passé donc j'ai envie de faire un petit changement de programme, et oui vous avez deviner voilà un nouveau petit chapitre ! ;)

Bonne lecture à tous les impatients ! <3

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La sonnerie qui annonce que c'est la fin des cours et donc enfin le weekend vient de retentir. Je me précipite dehors avant même que le prof ait fini de parler, certains profs ne comprennent pas qu'après une semaine de boulot on a juste envie de rentrer se poser ou faire la fête, peu importe juste oublié le temps de quelques heures les cours, les devoirs et tout ce qui va avec.

Pour ma part, je vais passer une partie de mon vendredi soir à l'hôpital où Alexis essaie de récupérer depuis une semaine.

Je sors sur le parking, grimpe dans ma voiture et me dirige vers l'appart pour récupérer mon meilleur pote qui doit m'accompagner pour rejoindre notre troisième coloc avant de filer à l'hôpital.

Je me gare devant l'entrée et klaxonne pour prévenir de mon arrivée. Cinq minutes plus tard Raph apparaît. L'air furieux, il monte dans la voiture et claque la portière derrière lui.

- Changement de programme, emmène moi à cette adresse, dit-il en tendant un post-it.

- Et pourquoi je ferais ça ? Je réponds en mémorisant l'adresse.

- Parce que, grogne-t-il.

J'entre l'adresse dans mon GPS, je démarre et prends la direction indiquée. A peine me suis-je garée devant l'appartement plain pied, que mon meilleur pote sors, se précipite sur la porte qu'il cogne jusqu'à ce que Mélanie -la coloc et meilleure amie de la sœur de mon pote- viennent lui ouvrir.

Il entre, et je le suis de près par simple curiosité.

- ISABELLE ! hurle-t-il.

- Putain, Mel tu te fous de ma gueule, peste Isabelle en apparaissant vêtue seulement d'un petit short et d'un croc top.

- Que voulais tu que je fasse ? Que je le laisse cogner et qu'il dérange tous les voisins ?

- Bah oui !

- Hors de question je serais entré de force ça ne m'aurais pas déranger et tu le sais, réplique Raphaël en criant.

- Bon ok, ça suffit ! Il se passe quoi ? j'interviens avant que la situation ne dégénère vu l'état de mon pote.

- Il se passe que ma petite sœur à refais une crise hier soir et qu'au lieu d'appeler quelqu'un madame as pris des cachets et s'est recouchée.

- Ce n'était qu'un cauchemar rien de plus et les cachets ne me feront pas de mal si je les prends une fois de temps en temps alors arrête de me surprotéger comme ça.

Isabelle commence à perdre patience, je le vois dans sa façon de se tenir et surtout dans ses poings fermés qu'elle essaie de cacher mais que je ne peux malgré tout m'empêcher de remarquer.

Je prends mon ami par le bras et l'éloigne des filles.

- Écoute Raph, je pense que ta sœur est assez grande pour savoir ce qu'elle fait, elle a survécu trois ans sans toi alors ne vient pas l'étouffer maintenant ou sinon...

- Ou sinon quoi ?

- Tu vas la perdre elle aussi, dis-je doucement.

Suite à mes mots il semble partir sur une notre planète, je me retourne vers les filles, m'excuse et repart dans ma voiture en tirant Raphaël derrière moi. Une fois installé, j'appelle Enzo pour le prévenir qu'on ne pourra pas passer à l'hôpital aujourd'hui mais apparemment mon meilleur ami s'en est déjà chargé avant d'aller chez sa sœur.

 Je conduis donc dans le silence jusqu'à l'appart. On a à peine franchi le seuil de l'appartement que Raphaël se tourne vers moi et s'écroule à genoux. Je me laisse tomber à côté de lui, hors de question que je le laisse tout seul même si il n'a rien à dire. Ce petit merdeux sera capable de faire une connerie.

- Je ne veux pas la perdre aussi, pas elle, souffle-t-il tout bas.

- Tu ne vas pas la perdre mais laisse la respirer et faire sa vie.

- Pourquoi est-ce qu'on me les enlève les uns après les autres ? POURQUOI BORDEL !

Ça y est il pète un câble je savais que ça finirait par arriver. Il garde tout pour lui alors quand ça explose il ne vaut mieux pas être dans les parages à moins de vouloir se faire massacrer mais il m'a vu dans mes pires comme dans mes bons moments et l'inverse est également vrai alors je n'ai pas peur. Je le laisse hurler tout seul pendant un moment puis j'attrape nos sacs de sport toujours prêt dans l'entrée et me dirige vers la porte. Je ne me retourne pas, je sais qu'il me suit, je jette les sacs dans mon coffre et rentre dans la voiture où il est déjà installé.

Quelques minutes plus tard, je me gare devant la salle de sport que nous fréquentons depuis au moins nos douze ans, j'entre dans les vestiaires où je me change en silence laissant mon pote garder sa tristesse et sa colère pour le ring. Il frappe dans mes poings un bon moment puis nous échangeons les places sans un mot. Quand on est ici en général, on ne parle pas beaucoup, on se contente de tout lâcher avec les poings, les pieds ou tout ce qui est à disposition et laissez moi vous dire que ça fait un bien fou.

On se défoule pendant des heures et lorsque qu'on ressort il fait nuit noire, on se commande à manger et on rentre à l'appart où on s'écroule sur le canapé, fatigués mais libérés pour un certain temps au moins.

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Bon ça va je ne vous laisse pas sur un trop gros suspens donc vous pouvez tenir jusqu'à lundi parce que je serais sourde à toutes les protestations, les menaces... 

Kiss :-*

Dans tes rêvesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant