J'attends, j'attends et j'attends...
Toujours l'attente, j'ai juste le goût de me lever, foncer vers les portes devant moi et d'attraper le collet d'un médecin, en lui hurlant dessus.
Mais j'en déduis que ça n'ira pas plus vite de cette manière.
Elle devait prendre huit heures, pourtant je calculais neuf heures et des poussières. J'avais été voir l'administration du palier pour savoir la cause du retard, et j'avais eu comme réponse qu'il n'avait eu aucune nouvelle de la salle d'opération, et qu'ils n'ont pas le droit d'aller voir ou d'appeler, parce que c'est une opération délicate, à hauts risques et en aucun cas, il faut les déranger. J'aurais eu beau crier, la tabasser, pleurer, faire le bacon par terre, c'était la règle. Alors, j'ai retourné m'assoir, en bouillant de plus belle.
Le stress monte, du mauvais stress. J'essaye de garder un certain contrôle, mais ça devient de plus en plus difficile.
Il n'y a qu'une phrase qui tourne en boucle dans ma tête: quarante pour-cent.
Ce n'est même pas la moitié. Ce n'est rien, quarante pour-cent. Pourquoi j'ai encore espoir? Je devrais déjà avoir appelé mes proches pour leur annoncer que mon fils est décédé. Pourtant, je continue de me dire qu'il existe des miracles. Même si personnellement, s'a n'existe que dans les contes de fées, et que ma vie n'est pas un conte de fées...
«Vous êtes les parents de Logan? Me demande une infirmière que j'identifie assez facilement par son costume d'hôpital.»
Je n'avais même pas remarqué qu'elle sortait de la salle d'opération.
Plus fort que moi, je me lève d'un bon alors que Emily veut me retenir.
«Que faisiez-vous bon sang?! Hurlais-je dans sa figure.
-Calme-t...Me demande gentiment Emily en posant sa main sur mon bras, comme pour m'arrêter.
-Non je me calmerai pas! Déjà, huit heures c'est très long, vous prenez une heure de plus et vous n'êtes même pas fichu de donner des putains de nouvelles! Crias-je en refusant de me taire.
-Monsieur, je vais vous demander de vous calmez. M'ordonne l'infirmière en replaçant ses lunettes avec le bout des doigts.
-Vous avez des enfants? Demandais-je d'une voix peu contrôler.»
Elle hoche la la tête.
«Alors si je vous dis, comme ça, que je place votre enfant dans une pièce pendant huit heures, et il est probable qu'il ne survit tout simplement pas et puis là, huit heures passe, toujours aucune nouvelle, maintenant neuf heures, encore rien, tu trouverais ça normal?!
-Monsieur, c'est la dernière fois que je vous demande de vous calmez. Si vous vous sentez pas prêt, je vous conseille d'aller prendre l'air. »
J'expire et je regarde Emily, qui n'a pas l'air d'apprécier mon discours.
«C'est bon je suis calmé...on a le droit à des nouvelles maintenant? Dis-je sarcastiquement.»
C'est au tour de l'infirmière de soupirer d'un bon coup.
«Suivez-moi.»
Je prends la main tremblante d'Emily et on suit la dame qui semble connaître le chemin par cœur.
«Ça servait à rien de gueuler tout à l'heure...Chuchote Emily pour ne pas qu'elle entende.
-C'est venue toute seule, désolé.
-Je comprends...je suis si stressé Harry...j'ai l'impression que je vais m'évanouir sous l'attente...
-Ça va aller, tout va revenir dans l'ordre tu va voir.»
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My little things®
Hayran Kurgu"Lorsque t'on passé t'appelle, ne répond pas, il n'a rien de nouveau à te dire". Dans mon cas, cette phrase était tout simplement vrai. Il m'avait laissé la, comme un lâche. Il n'avait aucune raison, aucun argument. Il ne voulait rien comprendre, p...