CHAPITRE I-9 :Ghost Stories

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« Maman ? »

J'entends un bruit sourd, comme si quelqu'un venait de tomber, à l'autre bout de la ligne. Je dois me mordre la joue pour ne pas fondre en larmes.

« Sammy ?? Ma chérie, c'est toi ?! » plus de bruits, et je comprends que je suis mise en haut parleur. « Sam, tu vas bien ??

– O-oui, je... je vais bien. » est-ce que je peux être honnête sur ce qu'il s'est passé ? Est-ce que ça ne ferait pas que les inquiéter inutilement ? Bon sang, Annie n'a que onze ans, je... Je sais pas... « Et vous ?

– On était mortes d'inquiétude ! Où est-ce que tu es ma chérie ?

– Je... » les larmes ne m'écoutent pas, et me voilà à pleurer seule dans ma chambre en entendant la voix de maman, l'Ultime Observateur se tenant sans doute juste devant ma porte à six heures du matin. « Je suis désolée, je, je sais pas exactement je...

– Sam. » mes pleurs s'arrêtent une seconde alors que la voix de ma mère. « Tu es dans une Tuerie, pas vrai ? » mon silence semble être une réponse suffisante. Je l'entends soupirer. « Annie n'est pas là, tu peux tout nous dire. »

Et je m'effondre. Je leur parle des autres, de cet endroit près de la mer, de ma routine, de Monokuma. Et elles m'écoutent. Je veux être serrée dans leurs bras, ne pas être si loin, les inquiéter, je... Je veux rentrer bon sang !

Mais avant que je n'ai le temps de finir, il rentre dans la pièce. Son visage est neutre, bien que sa frange et ses lunettes me cachent ses yeux. Il tend la main, et avec une douleur incroyable, je dis au revoir à mes parents et à bientôt.

Quand il sort, je me sens vidée. Et je ne veux faire qu'une chose. Dormir...

Ai-je passé une heure sous la douche après m'être réveillée de nouveau ? Oui. Est-ce que la farine n'est pas partie entièrement ? Oui de nouveau. Est-ce que en plus j'ai loupé le petit déjeuner ? C'est encore oui !

Décidément, ma journée ne commence pas bien, hein. J'ai l'impression que c'est comme ça depuis un moment, alors quand en plus on a toujours pas de mobile après tout ce temps... Toutes les autres Tueries auxquelles je peux penser avaient toutes une limite d'un mois pour qu'un meurtre arrive, mais Monokuma n'a pas l'air de vouloir nous y pousser.

C'est étrange, pour ne pas dire purement inquiétant, mais je profite de ce repos qu'il nous offre. Ce Monokuma ne ressemble pas aux histoires de Wen Xiang Monogatari ou Reina Satou. Je suis pas experte en Monokuma, mais il a l'air d'un chercheur, quand l'Ultime Artiste de deux mille dix-neuf était un bourreau. C'est perturbant, cette impression.

Je ne suis pas sûre d'où je me balade quand une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter pour voir l'air fatigué de Fantôme. Décidément, j'ai croisé bien des esprits dans ma vie mais il arrive quand même à me faire peur ! Mais au moins ça l'amuse je crois, vu qu'il me sourit un peu.

« Salut Sam.

– Hey ! Tu me cherchais ?

– ... » il regarde à gauche et à droite, comme pour s'assurer que personne ne peut nous entendre. « Oui. Tu peux venir avec moi ?

– Bien sûr ! »

Sans un mot de plus, il me saisit le poignet de sa main glacée et m'entraîne vers le premier étage, puis sa planque dans le plafond. Il ferme vite la planche qui y mène alors que je m'installe sur un bout de couverture. La fenêtre laisse passer un fin rayon de lumière et je regarde un peu alors que Fantôme s'installe contre moi, se faisant tout petit.

Il prend un paquet de chips et me le tend. Je refuse poliment et il ouvre avec un bruit léger. Je le laisse prendre son temps, s'il a quelque chose à me dire, je peux attendre qu'il ait la force de. Ou peut-être qu'il veut juste profiter de mon incroyable personne. Eh, arrêtez de rire, je vous vois.

Observing End [LPM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant