PROLOGUE

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PDV ZALTANA

Tout commençait lorsque je sortais du tipi d'Ashaisha, des peaux de bête que ma mère m'avait demandées entre les mains. Je la saluais, ainsi que son mari Kwanita, et repartais en direction de mon tipi où je vivais avec ma mère Tala et mon frère Nashoba.

Je regardais toujours avec admiration les autres membres de la tribu affairés à cette heure-ci de la journée. Le soleil allait se coucher, tous étaient occupés.

Je passais à côté du tipi d'Aquene, préparant de quoi manger pour elle et sa voisine, aussi son amie la plus proche Ayanna. J'adorais ces deux filles de ma tribu, elles étaient toujours très en forme et apportaient de la bonne humeur lors des rituels et des cérémonies.

Je passais ensuite chez Waneta, un ami très proche qui voulait m'aider à réaliser mon rêve : le seconder. En effet je rêvais de m'occuper des chevaux aussi bien que lui le faisait. Il les soignait, leur parlait, les écoutait, et il montait si bien que même le chef de notre tribu était toujours ébahi.

En parlant du chef me voilà passant devant chez lui. Il me regardait traverser sa terre et me saluait avec un sourire que j'appréciais en lui. Tyee était un chef avec un grand cœur, aimé de tous, même s'il était très exigent lorsqu'il s'agissait de sa tribu et de ses territoires.

Et derrière lui je voyais son fils Yuma. Un garçon assez grand avec de longs cheveux noir de jais et lisses, et des traits fins traçant son visage. Lui aussi était très aimé, non seulement parce qu'il était le futur chef et qu'il portait le symbole du courage, une dent d'ours qu'il avait suspendu à une cordelette et qu'il avait attachée autour de son cou, mais aussi parce que toute la tribu le trouvait extrêmement beau.

En continuant mon chemin je croisais Leïka, cette fille de quatre ans plus jeunes que moi. Je l'aimais beaucoup, et je savais que c'était réciproque puisque j'entendais souvent dire qu'elle adorerait me ressembler.

Lorsqu'elle me vit elle se joignit à moi pour m'aider à porter une peau ou deux jusqu'au tipi.

Maintenant à deux nous croisions Magena et Migina, les jumelles. Elles revenaient du champ où elles venaient de passer une journée entière sous un soleil de plomb, et paraissaient heureuses de pouvoir retourner se mettre un peu à l'ombre.

Enfin nous arrivions chez moi, où étaient réunis pas mal de petit monde : ma mère bien sûr, mon grand frère et mes deux amis les plus proches, Tekoa et Isha. Ceux-ci, dès qu'ils virent Leïka essayer de se sortir de ces peaux si lourdes et difficiles à manier, se rendirent vers elle et l'aidèrent à les porter, pendant que de mon côté je donnais celles que j'avais gardées pour moi à ma mère. Elle me remercia pendant que j'entendais derrière nous Tekoa qui disait à Leïka de me laisser tout porter toute seule, et cette dernière qui rappliquait qu'elle voulait devenir aussi forte que moi. Je me sentis soudainement flattée.

Elles vont te servir à quoi ces peaux ? demandai-je à ma mère, curieuse de savoir pourquoi elle m'en avait demandées autant.

Ton frère a encore chuté à la chasse aujourd'hui. Il a déchiré l'une des dernières peaux qui lui restaient, alors j'ai fait une réserve comme ça lorsqu'il maîtrisera l'art de la chasse il en aura d'autres et je n'aurai pas besoin d'en redemander.

D'accord. Il va bien ? Il est où ?

Parti se reposer, il était très déçu en revenant tu penses bien...

Arrête Tekoa ! entendis-je derrière moi. Je me retournai et fis face à Tekoa qui portait en sac à patates Leïka, qui n'avait rien demandé et qui essayait de faire de son mieux pour sortir de ses griffes.

Tekoa, intervins-je calmement.

D'accord, j'arrête.

Zaltana elle est gentille au moins.

Oula ça c'est ce qu'elle te laisse croire, avec nous c'est un vrai ours ! blagua Isha.

Euh, je suis là je te rappelle.

Il me sourit avant d'être attrapé par le poignet par Tekoa, qui lui indiqua que le soleil était désormais bien bas et qu'ils se devaient se retourner à leurs tipis. Il ne s'était pas retenu de dire qu'il espérait croiser Magena, celle dont il était épris depuis quelques jours. Il disait épris, mais j'entendais aussi "amoureux", "charmé"... que des termes que je ne comprenais pas.

C'était ainsi que nous vivions dans la petite tribu Amahevane. Tout le monde s'entendait bien, il n'y avait aucun problème qu'il soit d'argent, de guerre, ou même de religion. Notre tribu indépendante vivait au cœur d'une plaine où elle avait évoluée depuis seize générations.

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Bonjour !
Je vous avais promis une nouvelle histoire alors en voici le prologue !
J'espère que vous aimerez, tout simplement :)

La Terre promise - SanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant