La Terre promise - San

CHAPITRE 3

Je me réveillai dans les derniers, tout le monde était déjà debout, sauf Tekoa et quelques enfants. Je regardai mon ami le plus proche qui semblait attendre mon réveil, car lorsque je lui demandai depuis combien de temps il était levé il me répondit qu'il l'était depuis le lever du soleil.

Le feu de la veille était éteint, il n'était plus que cendres et fumée.

Le ciel était d'un bleu que je trouvais magnifique, il n'y avait aucune trace blanche dedans. Le soleil pouvait donc rayonner comme bon lui semblait.

Je vis venir d'un pas lent Leïka, elle s'assit à côté de moi et se confia à moi. Elle avait peur, ce que je comprenais. Moi aussi j'étais effrayée par ce qui pouvait nous arriver, mais je ne pouvais pas me permettre de lui dire. Alors j'essayais de la rassurer, du mieux que je pouvais... et je finis par lui proposer de passer toute sa journée avec moi.

Tout à coup un bruit lointain se fit entendre. Tout le monde arrêta ses activités et leva la tête vers les plaines qui nous entouraient.

— C'est le bruit que Tyee a décrit hier... informa Tekoa.

Je pris la main de Leïka et, demandant à Tekoa de nous suivre, nous fûmes les premiers à courir nous cacher ce qui créa un affolement général.

Nous traversions les allées entourées de tipis, comme le faisaient déjà tous les autres membres de la tribu, certains pleuraient, d'autres hurlaient, des enfants avaient déjà perdu leurs parents et se cachaient avec d'autres adultes. Je pensai soudainement aux parents de ma cadette, que nous n'avions pas croisés. Je ne pus qu'espérer qu'ils allaient bien.

Nous continuâmes notre course, Tekoa fit une petite pause et attrapa Leïka qu'il porta sur son dos et reprit.

Je pilai net en voyant au loin une ligne de chevaux montés par des hommes portant tous ou presque un grand chapeau, ils avaient sur leur corps des choses qui n'étaient pas des peaux comme nous. Et ils paraissaient avoir une peau beaucoup plus pâle...

— Oh non...

C'était eux. Les étrangers aux armes inconnues.

Je me souvins des paroles de Tyee la veille : "Dès que l'arme se faisait entendre, il était déjà trop tard." Peut-être que nous aurions un peu plus de chance.

J'attrapai la main de Tekoa en repartant et en criant que c'était eux, qu'ils étaient là et couraient droit sur nous. Il fallait que nous nous cachassions au plus vite.

Je savais où aller, je savais où nous serions en sécurité, et il se trouva que je ne fus pas la seule à avoir l'idée de me cacher dans l'étable car j'y vis Waneta, me demandant de le suivre au fond de celle-ci.

Nous étions quatre, attendant ici avec un sentiment dominant d'horreur, de peur, de frustration. Nous entendîmes les bruits de ces armes retentir juste à côté de nous. Des cris stridents de gens que nous connaissions. Des bruits de sabots qui piétinaient ici et là, faisant trembler l'étable et paniquer les chevaux derrière lesquels nous étions cachés. Waneta essaya dans le silence le plus sérieux de les calmer, par des caresses et des chuchotements, qu'il était impossible que les étrangers de l'extérieur entendirent à cause du bruit qu'ils commettaient.

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Le temps était long. Leïka pleurait, et Tekoa était loin d'être rassuré.

— Où est Isha ? me demanda-t-il en chuchotant, lorsque nous n'entendîmes plus aucun bruit à l'extérieur.

— J'en sais rien, on l'a pas croisé ? lui répondis-je de la même manière.

— Je ne crois pas...

Il fut coupé par l'ouverture de la porte de l'étable, plaqua sa main sur sa bouche avant de reconnaître la voix du chef.

— Zaltana ? Tekoa ? Je vous ai vus venir par ici, vous êtes là ?

Je me relevai la première, apercevant à quelques pas les plumes qui formaient la couronne de Tyee.

— Le ciel soit loué... fit-il d'un ton rassuré.

— Où sont les autres ?

— C'est... impossible à décrire...

— Combien y a-t-il encore de survivants ?

— Très peu pour être honnête...

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hello ! comment allez-vous ?
je vous poste le troisième chapitre, ahh est-ce qu'il y aura des survivants à cette attaque si soudaine ? (vous vous doutez bien que oui sinon l'histoire serait terminée et on n'aurait même pas vu San...) non, la vraie question est "qui survivra ?"