CHAPITRE 5

58 4 0
                                    

Ils s'affaiblissent ! annonça Waneta, voyant la distance croître entre les étrangers et nous.

Continuons tout de même ! répondit Tyee tout devant. Nous allons continuer ainsi jusqu'à ce que nous arrivions là où j'ai prévu d'arriver !

Après une cinquantaine de secousses supplémentaires, je me retournai une nouvelle fois vers eux, ne les voyant presque plus nous suivre.

——————————

Pendant encore des centaines de foulées nous continuâmes de traverser les plaines, sans faire aucune pause ni même oser ralentir.

——————————

Nous arrivâmes à la tombée de la nuit entre deux montagnes depuis lesquelles nous pouvions voir n'importe qui s'approcher. Tyee fut le premier à descendre de cheval, nous fîmes tous de même, puis nous le vîmes s'approcher du cours d'eau à côté duquel nous nous étions arrêtés.

C'est ici que nous nous installerons, dit-il simplement d'un ton froid. Waneta, Zaltana, je vais commencer par m'adresser à vous.

Tous trois nous éloignâmes un peu du petit groupe restant, puis d'un air un peu perdu il commença à nous poser son organisation.

Vous deux j'aimerais que vous commenciez à monter des barrières pour créer un enclos. Je ne sais guère par quels moyens, vous pouvez essayer de trouver du bois, ou alors avec des cordes. Temporairement nous y laisserons les chevaux, puis nous leur construirons une étable. Pendant ce temps avec les autres nous allons essayer de construire des tipis.

Comment ?

Nous allons chasser, toute la nuit. Chasser le maximum de bisons et récupérer leur peau et leur viande.

Vous ne voulez pas plutôt que nous vous aidions à chasser ? Nous nous mettons tous à cheval comme ça il n'y a pas de problème de l'un qui s'échappe ou que sais-je. L'enclos pourra attendre ?

Oui, c'est assez vrai. Bon alors mettons-nous au travail. Cela risque de nous prendre toute la nuit pour avoir suffisamment de peaux.

Tyee ordonna à tout le monde de se mettre au travail, de toute façon personne ne put se cacher car il n'y avait qu'une contrée au milieu de deux montagnes gigantesques. Je fis signe à Leïka de venir avec moi, mais le chef la retint et la posa sur le dos de son cheval.

Il vaut mieux qu'elle se repose.

Elle pouvait très bien dormir avec moi.

Alors que tu vas courir après des bisons ?

Oui c'est vrai, pardon.

Bien. Et surtout faîtes tous très attention à vous. Les étrangers pourraient revenir.

Je retrouvai Nashoba avec qui je décidai de partir vers la montagne la plus haute, pendant que notre mère allait avec Yuma, qu'elle semblait beaucoup apprécier. Mon frère me demanda si j'allais bien et je lui retournai la question, d'autant qu'avec sa plaie, certes peu profonde mais bien présente, la course n'avait pas due être simple pour lui.

Nous fîmes beaucoup de pas ainsi. Le trot attendit, nos chevaux étaient fatigués, nous aussi l'étions.

Nous venions de tout perdre...

——————————————————

Enfin je poste la suite ! Ça faisait un bout de temps, j'ai accumulé du retard...
Mais maintenant que je suis en vacances je pourrai être beaucoup plus active !

La Terre promise - SanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant