Chapitre 1

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Samedi matin, j'arrive à l'aéroport Newark international Airport. Même si j'ai finalement réussi à dormir la plupart du temps, je suis encore fatiguée et en plus, l'impatience c'est transformé en stress. Je lui ai déjà parlé, même si je ne l'ai pas vue. Le temps de récupérer mes valises, je me dirige vers la porte de débarquement en me demandant si la famille d'accueil sera bien présente et ne m'aura pas oublié: je suis trop stressée pour avoir des pensées rationnelles. Elle m'avait indiqué, juste avant que je n'embarque, ce qu'ils porteraient à mon arrivée en plus d'avoir un petit panneau avec mon prénom.

À peine passé la porte que je les vois, Cheryl et Stan. Ils sont âgés et portent la gentillesse sur leurs visages. La dame porte une jolie robe à fleurs très colorée tandis que le monsieur porte une chemise classique et un jean, une tenue basique si je puis dire. Je me sens un peu plus rassurée quand je les vois, et je me dis que ce semestre commence plutôt bien.

« Lou, c'est ça? Demande la dame.

- C'est bien moi, bonjour... ?

- Ah oui, moi c'est Cheryl et voici mon mari Stan.

- Bonjour, enchantée, je lui serre la main en même temps.

- Bonjour, répond-il simplement.

- Bon ce n'est pas tout ça mais on ne va pas rester planter là plus longtemps. Tu as pu récupérer tes valises? Me demande-t-elle.

- Oui oui, j'ai toutes mes affaires.»

Stan me prend mes valises tandis que je garde mon sac à dos et mon petit bagage et on se dirige vers le parking. Pour ma première impression, je pense que j'ai eu une famille d'accueil très sympa.

Le temps de se diriger vers la voiture, je demande si je peux appeler mes parents pour leur dire que je suis bien arrivée. Ils ne refusent pas au contraire, c'est presque s'ils m'y obligent. Le temps d'aller à la voiture et de ranger mes valises, j'ai le temps de passer mon appel et de rassurer mes mères sur le voyage et la famille. Quand je raccroche, Cheryl est installée devant le volant et m'indique qu'il y a environ quarante minutes de route pour retourner chez eux.

Pendant ce trajet, j'en profite pour regarder ce nouvel environnement qui me fascine, ces grands buildings, ses entrepôts et ses fleuves. J'en profite également pour connaître les deux personnes avec qui je vais vivre pendant six mois. J'apprends que Stan était directeur financier d'une petite entreprise et que Cheryl avait son entreprise, elle tenait un café restaurant que sa fille lui a racheté.

Ils m'ont indiqué qu'ils avaient eu deux enfants, des faux jumeaux, mais qu'ils ne vivaient plus chez eux, ayant plus de 25 ans. Leur fille est restée proche de chez eux tandis que leur fils est un aventurier et parcours le monde en faisant de petits boulots. C'est d'ailleurs grâce à leur fils qu'ils font quelques fois famille d'accueil pour les jeunes qui arrive à New-York pour leurs études ou pour autre chose. Ils disent que si leur fils n'avait pas eu de famille d'accueil la première fois qu'il est parti, il ne voyagerait pas si souvent.

Entre les petites discussions et la contemplation du paysage, je n'ai pas vu le temps défiler et nous voici arrivés. Elle rentre dans un parking souterrain et nous voici dans l'ascenseur en direction de leur appartement.

C'est un petit appart moderne avec deux chambres, deux salles de bains et un salon avec cuisine américaine. Le plus de l'appart, c'est qu'il y a un balcon. Je ne vois pas quand je pourrais l'utiliser, car c'est l'automne et l'hiver et qu'il ne va pas faire super chaud, mais c'est beau. La chambre qu'ils m'ont donné est éloignée de leur chambre et du salon, c'est comme si j'avais mon espace personnel.

« Je te laisse t'installer dans la chambre tranquillement, nous ne sortons pas aujourd'hui, à part pour aller faire des courses, donc tu peux te reposer, dit Stan. Si tu veux demain nous pourrons aller jusqu'à ton université pour te montrer le chemin, si tu ne vois pas d'inconvénients. Tu vas bien au Baruch Collège?»

À l'ombre d'une destinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant