Chapitre 20

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Nous sommes Vendredi soir et je suis dans la chambre, assise sur le lit, mon casque sur les oreilles et obnubilée par la vidéo YouTube lancée sur mon ordinateur. J'ai passé toute ma semaine avec Peter à étudier dans une des nombreuses salles de réunion de la tour. Nous ne quittions la salle que pendant la pause du midi, où tout le monde se rejoignait autour d'un repas et où l'on débriefés de notre matinée. C'était le premier moment de la journée où je pouvais voir Wands. On restait un peu plus longtemps en pause – ce qui nous valait les reproches de Tony et de Peter- pour ne rester rien que toutes les deux pendant quelques minutes avant de reprendre le rythme infernal des cours pour moi et des réunions pour elle. Et quand arrivait le soir, là où les visios se finissaient et où Peter rejoignait Tony, je fonçais dans ma chambre pour réviser un peu ou alors je finissais directement dans la chambre de Wanda, pour continuer 2 Broke girls ou une autre sitcoms jusqu'à ce que l'une de nous tombe de fatigue. Je suis tombé dans une sorte de routine pendant ce début de semaine. Jusqu'à mercredi soir, où quelque chose a changé.

Je suis installée dans le salon commun, en train d'attendre Peter pour retourner bosser pendant une ou deux heures. Je traîne sur mon téléphone quand j'entends quelqu'un s'asseoir à côté de moi. Reconnaissant toute de suite la personne, je ne prends pas la peine de regarder et je pose ma tête confortablement sur son épaule. Je m'installe confortablement en mettant mes pieds sur le canapé et Wanda, en prime, me papouille les cheveux. Je sens que je vais m'endormir quand Wanda me secoue un peu.

« Hey, la belle au bois dormant, ne t'endors pas.

- Je ne dors pas, je l'informe d'une voix endormie.

- Si tu t'endors.

- Laisse moi dormir, tu fais trop de bruit.

- Eh, non, non, Dorogoy, debout. Pete va arriver en plus.

- J'ai pas envie. Je me plains.

- Tu as bientôt fini pour aujourd'hui. Elle essaie de me motiver.

- J'ai besoin d'une autre motivation.

- Tu auras plus de temps pour toi après. Elle réessaie.

- Ce n'est pas ça qui va me motiver.

- Tu auras plus de temps avec moi. Ça fonctionne?

- Un peu. Bon, je me lève.»

A ce moment là, Peter arrive dans le salon, ses livres et les miens dans les mains. Je me jette dramatiquement dans le canapé en le voyant, sous son rire et celui de Wanda qui s'est levée en même temps que moi. Elle me tend la main pour me relever, que je saisis mais pas pour me lever - pour la tirer vers moi. Elle chute sur moi dans un grand cri mais se relève tout de suite avec moi dans ses bras. Un baiser appuyé sur ma joue et une petite tape de sa part et me voilà repartit pour bosser. Je ne suis vraiment pas concentrée durant la visio: pendant deux jours je n'ai cessé de penser à comment je devrais faire pour l'inviter à sortir. On passe déjà toutes les soirées à deux, comment je peux lui faire comprendre que je veux vraiment passer un cap? L'après-midi se passe trop lentement, même Peter n'arrive pas à me motiver. Je veux juste retourner dans ma chambre. Alors dès la visio fini, je ne prends même pas la peine de ranger correctement mes affaires et pars directement dans ma chambre. Je lâche mes affaires sur le bureau puis saute dans le lit avec un sourire de satisfaction. La tempête de neige s'est calmée donc je pense que je ne vais pas rester plus longtemps, ne pas plus les déranger. Lorsque je me lève pour ranger le bordel que j'ai mis en arrivant je me rends compte qu'un papier plié en deux traîne sur la table de chevet. Je n'ai aucun souvenir d'avoir laissé un papier là donc je décide de le regarder. Au premier coup d'œil, je ne reconnais pas l'écriture mais après l'avoir lu, je n'ai aucun doute de l'auteur – l'autrice. Je choisis de laisser cette lettre de côté pour le moment et me rallonge sur mon lit et m'endors, sans oublier de mettre un réveil. Trois heures plus tard, je me réveille perdue, ne sachant pas l'heure qu'il est. Je regarde mon téléphone pour voir qu'il est dix-huit heures. Je me prépare alors pour cette soirée. On m'a donné rendez vous à dix-neuf heures. Le temps de choisir une bonne tenue, de passer par la salle de bain et de me préparer, trois quarts d'heure sont déjà passée.

À l'ombre d'une destinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant