Chapitre 34

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HI!

Premièrement, je le sais, je suis en retard! J'ai eu un petit manque d'inspiration, mais le voilà, enfin! Deuxièmement, préparez un petit mouchoir, on ne sait jamais 😅

Et troisièmement, je vous souhaite une bonne lecture. ☺

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Je la vois se décomposer quand je me rends compte de la portée de mes mots.

- Non, non, non, je clame. Ce n'est pas ce que tu crois!

Une interrogation passe sur son visage. C'est le moment de la fameuse discussion. Je ne sais pas par quoi commencer, j'ai la peur qui me noue le ventre.

- Loulou, tu sais que tu peux dire ce que tu veux. Sa voix tremble quand elle parle.
- Mais j'ai peur que si je parle, tout change entre nous. Et j'ai pas envie. Je reviens toujours au même argument mais là c'est un grand changement pour elle.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je t'ai entendu... Dans la salle de bains.

Autant commencer par le plus dur. Je sais que si ça passe, le deuxième devrait passer sans soucis. Quand j'ose enfin la regarder, elle est cachée sous ses mains, probablement morte de honte. Alors délicatement, je lui enlève les mains et nos regards se rencontrent.

- Je suis désolée, elle chuchote
- Faut pas c'est... Naturel, je dis en cherchant les bons mots. Mais c'est à propos de ça que je voudrais te parler.
- De quoi tu parles?
- Je ne veux pas, je lui dis nettement.
- Je le sais, je peux attendre, je te l'ai déjà dit. Kitten, je t'ai dit qu'on allait à ton rythme, et ça ne changera pas.
- Non, wands, tu comprends pas...
- Quoi?
- Je n'ai pas envie du tout. 

C'est à moi de ne pas la regarder maintenant. Mais j'ai pas le temps de dévier mon regard qu'elle m'attrape le menton pour me tourner vers elle. Au début, je ne voyais rien sur son visage. Puis petit à petit, l'incompréhension arrive.

C'est le moment fatidique. Sois ça casse, soit ça casse.

- Je sais pas comment le dire. Ça a commencé au nouvel an, avec les piques que Lana et toi vous vous lancez. Je n'étais pas à l'aise que vous parliez de ce qui pouvait arriver dans notre relation. Je n'y ai jamais pensé. Quand j'étais plus jeune, ça me rebutait, ça me donnait des frissons de gêne. Je me disais que c'était parce que je n'avais été avec personne et que si je retrouve ma personne, tout ira mieux. Puis je t'ai rencontré. Et je n'y ai plus pensé. Tu as su me mettre à l'aise dès le départ, et je n'ai jamais ressenti ce que j'avais ressenti autrefois. Donc je me disais que j'avais raison. Mais le nouvel an est arrivé. Je te rassure tu n'as rien fait de mal. Ça a d'abord été les provocations, puis quand on est rentrée. On s'est laissé emporter. Toutes les deux. Cependant, je ne me sentais pas très bien, j'avais comme une boule au ventre qui était inexplicable. Et quand tu as commencé à mettre un peu plus de conviction. Je n'ai pas pu. C'était trop. Je ne voulais pas et je me sentais mal de refuser. 

Elle veut ajouter quelque chose néanmoins je ne la laisse pas parler. 

- Je sais que tu n'aurais rien fait. Et tu n'as rien fait pour me précipiter. Même si quelques fois, je voyais que ça devenait de plus en plus dur pour toi. Alors je me suis remise en question. Et si j'avais un problème je me suis demandée. Je n'avais personne pour en parler. Je ne pouvais pas t'en parler. Donc j'ai cherché, je me suis documentée. Et j'ai trouvé beaucoup de personnes comme moi. J'ai discuté sur un forum et j'ai trouvé la réponse. 

Je me tourne vers elle. Elle ne dit rien, son visage ne reflète rien. 

- Ça s'appelle l'asexualité. C'est quand une personne ne ressent pas ou peu d'attirance sexuelle. Je t'aime wanda, tu n'imagines même pas comment, mais je ne veux pas avoir de relations. Je ne ressens pas cette fameuse attirance. 

À l'ombre d'une destinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant