25. Merci

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PDV HINATA

Le ruissèlement des gouttes de pluie sur la vitre de ma chambre, le craquement des feuilles sous le poids du vent et le bruit des voitures roulant à toute allure furent les seuls sons audible dans la demeure Hyuga.

Le chant des rossignols est venu animé ma demeure, qui était plongé dans le silence depuis environ une heure. Je le savais précisément car je n'avais pas fermer l'œil de la nuit. Je sanglotait en espérant que tout ça n'était qu'un mauvais rêve.

Dès que mes yeux se fermaient, la scène horrible qui s'était passé défilait devant moi tel un flashback. Sa voix, ses mains, ses caresses, rien qu'en y repensant les larmes remontèrent. Cette personne que j'admirais tant est devenue la cause principale de mes hantises. Je suis sûre que si ça avait été n'importe qui d'autre j'aurais pu le supporter. J'aurais pu essayer de tourner la page en me disant que j'en étais capable. Mais comment pourrais-je le faire si la personne en question n'est nul autre que Toneri.

Celui qui a bercé mon enfance et m'a accompagné dans tout ce que je faisais, peu importe les chemins que j'empruntais. Il a toujours été présent et ne s'est jamais plaint de quoi que ce soit à mon égard. Il était le stéréotype même de l'ami parfait vraiment...et je pèse mes mots. Si seulement vous saviez à quel point je me sens mal. Mon estomac se nouait douloureusement me donnant une forte envie de vomir.

Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Petit à petit la tristesse s'est transformée en une colère affligeante. J'avais envie de tout casser, de déverser toutes mes émotions pour enfin me libérer de cette souffrance que je ressentais depuis maintenant plusieurs semaines. Il m'a humilié, souillé et rabaissé plus bas que terre. Mais pourtant je n'arrive pas à le détester. J'aimerais tant pouvoir le haïr, comme ça il sera plus facile pour moi de l'oublier. Je suis vraiment pathétique...

Enfermée entre les quatre murs de ma chambre, j'ai pleuré une énième fois recroquevillé dans mes draps. Sauf que cette fois-ci mes pleurs se firent plus douloureux et accentué. Ma gorge me brûlait intensément ainsi que mes yeux rosies à cause de mes larmes. J'avais l'impression que j'étouffais, mon souffle n'arrêtait pas de s'accélérer. J'avais froid et chaud à la fois. Mes émotions m'avalaient tel un gouffre sans fond. Je n'avais pas la force de me battre. A cet instant précis tout ce que je voulais c'était lâcher prise. Alors je me suis laissé aspiré de façon résigné par ce trou béant. Mes paupières se fermaient difficilement dans un dernier battement avant de laisser le noir m'engloutir totalement.

Et puis bizarrement, d'un seul coup, je n'ai plus eu ni chaud ni froid. Ma couverture s'est retrouvée étalée de manière désordonné sur le sol mais pourtant je n'avais pas froid. Les rayons du soleil envahissait ma chambre mais pourtant je n'avais pas chaud. En fait, je ne savais tout simplement pas ce qu'il fallait que je ressente...prisonnière dans les bras protecteur du blond.

En tant normal, j'aurais paniqué et stressé en vue de notre soudaine proximité et de ce que j'avais vécu récemment. Mais je n'ai eu aucune de ces réactions, ce qui me surprenais d'ailleurs. Le peu de gêne qui s'était manifesté à immédiatement disparu laissant une sensation incroyable se répandre dans tout mon corps. Ma respiration s'est peu à peu calmée et mon visage a repris ses couleurs initiales. Je me sentais en sécurité et protégé dans son étreinte réconfortante.

Il me serrait tellement fort que j'avais l'impression que j'allais m'évanouir. Je pleurais silencieusement laissant mes larmes dégouliner le long de son dos robuste. Ses doux cheveux blond caressaient mon cou et sa respiration chaude contre mon épaule faisait vibrer l'entière de mon être. Il n'y a que lui qui arrive à me mettre dans cet état-là. Il contrôle mes émotions d'une telle facilité que ça m'en fait peur.

C'est toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant