27. Nos liens

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PDV HINATA

"- Hina, dépêche-toi ! Sinon papa risque de venir te tirer par les pieds pour te mettre dans la voiture. Hurla ma sœur depuis le salon.

- Je fais vite ! Répondis-je de la même manière.

- Arrêtez de crier toutes les deux on est pas au marché ! Râla mon cousin Neji en passant devant ma chambre.

- Bon, ça suffit vous trois ! Accélérez la cadence où on va être en retard. Nous gronda mon père depuis l'encadrement de la porte."

Après avoir mis le reste de mes habits dans ma valise, j'ai contemplé une dernière fois ma chambre avant de dévaler les escaliers principaux pour rejoindre ma famille qui m'attendait au salon.

"- Eh bien enfin ! Allez tous dans la voiture dépêchez-vous ! Le chauffeur nous attend à l'entrée. Déclara mon père en nous poussant hors de la maison."

Un peu plus loin, on pouvait apercevoir une grande berline noire stationné à proximité de notre demeure. Tout le personnel se hâtaient à faire les derniers ajustements de notre départ.

Le soleil était à son apogée et le ciel était coloré d'un magnifique bleu turquoise. C'était comme si tout ça c'était manifesté exprès pour notre départ.

En nous voyant le conducteur est rapidement sorti pour nous aider à porter nos bagages. Une fois que toutes les valises ont été disposées dans le coffre, nous sommes tous montés à l'intérieur de la voiture sous les réprimantes de mon père qui était légèrement stressé. Légèrement...

"- Papa détends-toi s'il te plaît, tu nous mets tous la pression là. Lui intima Hanabi en s'affalant sur son siège.

- J'essaie juste de faire en sorte que tout se passe bien ma chérie. Reposez-vous les enfants, le voyage risque d'être long. Répondit-il de manière plus détendue après avoir poussé un long soupir."

Sans perdre de temps, il annonça au chauffeur qu'il pouvait enfin prendre la route. Je voyais notre maison disparaître peu à peu de mon champ de vision jusqu'à ne plus la voir du tout. Hanabi s'est allongée mollement sur mes genoux tandis que Neji finissait également sa nuit en s'affalant sur l'accoudoir. Moi, je me suis contenté de poser délicatement ma tête sur la vitre et d'observer le paysage défilé devant mes yeux.

Nous étions tous fatigués car nous n'avions pas fermer l'œil de la nuit. C'était comme ça chaque année à la même date.

Tous les ans, depuis que Neji vit en notre compagnie, nous partons vers le pays de naissance de Neji pour pouvoir se recueillir sur la tombe de son père. C'est une sorte de retraite qui dure une semaine, on peut même dire que c'est une tradition pour nous. Le matin, nous nous baladons et visitons les lieux tandis que l'après-midi nous passons environ deux heures à méditer sur la tombe.

Neji est stressé à chaque fois que nous y allons. Il passe la plus grande partie du voyage sur la tombe de son père et il ne nous adresse presque pas la parole. Il souffre mais il essaie constamment de le cacher. Ça doit être vraiment compliqué pour lui et c'est pourquoi nous essayons de lui apporter tout notre soutien.

Il a vraiment mal vécu la mort de son père. Quand il est arrivé à la maison ce fameux jour il était complètement perdu et il semblait vraiment apeuré. Au départ il avait du mal à s'habituer et ça se comprend. Le père de Neji et le mien vivaient dans des mondes strictement opposés. Mon père, le frère aîné, avait hérité de toute la richesse et de tous les bienfaits de la famille. Tandis que son frère cadet, le père de Neji, avait été laissé au second plan et il a dû donc se débrouiller par ses propres moyens pour vivre.

Je n'ai jamais aimé la façon dont notre famille plaçait les gens dans des cases. Selon eux, tout le monde a une classe sociale et elle doit strictement être respectée pour maintenir l'équilibre de ce monde. Personnellement je n'approuve pas du tout ces propos. Tout le monde n'a pas forcément la chance de grandir dans des milieux aisés mais ce n'est pas pour autant qu'ils sont inférieurs à nous.

C'est toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant