28. Le baccalauréat

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PDV NARUTO

Quand est-ce que tout cela a pu déraper ?

Quand est-ce que tout a changé ?

Quand est-ce que tout s'est effondré ?

Aucune de ces questions ne voulait quitter mon esprit. Allongé en étoile de mer sur mon lit, je ruminais en repensant à ma vie. Tous ces choix que j'avais pu faire et toutes ces décisions que j'avais prises.

Mais au fond de moi je savais que je n'avais pas besoin de toutes ces réflexions...

Car c'est l'annonce de mon retour à Suna qui a été l'élément déclencheur de tout mes problèmes.

Je n'avais vraiment pas bien digéré la nouvelle, et j'avais inconsciemment fait subir mon mal-être à mes proches. Les semaines qui avaient suivi je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Mais j'ai essayé tant bien que mal de ne pas le montrer aux autres. Je ne voulais pas les accablés de mes problèmes. Et je ne voulais pas non plus m'apitoyer sur mon sort.

Pleurer en ressassant le passer ne servirait à rien. Je voulais vivre mes derniers instants dans cette ville, aussi court soit-il, de la meilleure des façons, en compagnie de mes très chers amis. J'essayais tant bien que mal de faire abstraction de ce destin inévitable qui m'attendait.

Mais le plus dur était de devoir l'affronter...elle.

J'étais angoissée et stressée à l'idée de devoir lui annoncer la nouvelle. Je lui avais promis de rester à ses côtés et je m'étais vraiment attaché à elle. J'avais peur qu'elle pense que je la trahissais sans aucun scrupule. J'étais certain qu'elle m'en voudrait après avoir appris pour mon départ. Et honnêtement je n'avais pas envie de me séparer d'elle.

En fin de compte j'avais juste peur... peur de faire face à mes problèmes. Alors je me contentais de les éviter et d'espérer que les choses se tassent.

Je ne voulais vraiment pas la blesser. C'est pourquoi j'ai préféré m'éloigner d'elle. Ça aurait été beaucoup plus compliqué pour moi d'accepter mon départ si nous restions en contact. Mais ça me fait de la peine de voir sa mine dépité lorsque nos regards se croisent.

Mon regard qui était jusque-là posé sur le plafond se tourna en direction de ma commode, où était posé une magnifique écharpe en tissu rouge. C'était celle qu'Hinata m'avait offerte pour mon anniversaire. La finesse de ses mailles m'a fait comprendre qu'elle l'avait cousu elle-même. Je la mettais tout le temps même quand il ne faisait pas froid. Son doux parfum m'apaisait de façon déconcertante. Quand je la portais j'avais l'impression qu'elle était avec moi...

À cette pensée j'ai immédiatement détourner mon regard pour le reporter sur le plafonnier. Je prétends vouloir l'oublier mais je n'arrête pas de penser à elle. Ça craint...

Je me suis levé mollement de mon lit sous les grincements de ce dernier. Lentement, je me suis dirigé au pas de ma porte pour comtempler ma maison qui n'était plus qu'un vieux souvenir.

Toutes les pièces étaient vides et dénuées de vie. Une tonne de carton sont entassés dans notre grand salon. Chaque jour notre demeure se vidait un peu plus. Enfin sauf ma chambre. Je n'ai pas pu me résoudre à enlever mes affaires. J'ai choisi d'attendre le dernier moment pour faire mes bagages, histoire de faire durer le moment.

Mes parents avaient choisi de quitter la ville à la fin de mon année scolaire, après le bac. Ils sont donc constamment en train de courir de droite à gauche pour que tout soit prêt le moment venu.

La rupture du contrat avec les Hyuga était assez compliqué à gérer pour mes parents. Ils ont dû renoncer à de nombreux bénéfices et opportunités en rompant cette alliance. Monsieur Hyuga avait l'air déconcerté et complètement perdu face au choix de mes parents, et c'était tout à fait logique.

C'est toi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant