32. Vengeance

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MEL

- Il faut qu'on s'arrête, je répète pour la troisième fois en dix minutes à Brandon.

Lanslo est pas bien. Je le sais, je le ressens. Mon chien et moi nous sommes connectés. Ça a toujours été comme ça.

- Je peux pas m'arrêter ici, en plein milieu de la voix rapide, Mél.

Je lance un regard noir à Brandon qui tend sa main sur les sièges arrière pour chercher la petite bouille de mon chien. Quand il sent ses poils frôler sa main, il le caresse mais je le réprimande rapidement :

- Tes deux mains sur le volant, bon sang !

Il éclate de rire avant d'obéir. Quand il rit deux petites fossettes font leur apparition. Brandon et moi, nous avons pu apprendre à mieux nous connaître. J'ai appris à l'apprécier encore un peu plus.

- Prochaine station, ton chien va pouvoir gerber, promis.

Je lance un regard inquiet à Lanslo avant de tendre ma main pour le rassurer.

Nous rentrons à la maison.

Maman a récupéré son boulot.

Maman est de nouveau en sécurité.

Nous sommes ne craignons plus rien maintenant.

Ma mère a pris Brandon pour mon petit ami, elle pensait qu'il était policier. Et je dois dire que je ne savais pas comment le présenter. Je n'allais pas lui dire qu'il était un mafieux qui travaillait pour un grand chef de cartel. Elle m'aurait rit au nez et je l'aurais déçu. Encore.

Alors je ne l'ai pas contre dit. Brandon a joué le rôle du petit copain parfait à la perfection. Il suffisait que l'on se tienne la main et qu'on se fasse des câlins pour que ma mère y croit, sans se poser de questions.

Comme me l'a dit Brandon, Diego n'aura pas besoin de savoir cette petite mise en scène. Il ne vaut mieux pas qu'il le sache.

***

Nous avons écouté tous les genres de musiques possibles et existantes sur cette terre durant tout le trajet. Et ça semble impossible à expliquer mais je me sens enfin heureuse. Vraiment heureuse.

Je suis tombée, mais je me suis relevée.

Je ne suis pas rien papa.

Quand le portail de la maison s'ouvre et que les graviers crépitent sous les pneus de la voiture je me sens chez moi.

Ce bruit, cette maison, ces gardes à l'entrée. Tout me rassure ici.

- Madame...j'espère que le trajet n'a pas trop était inconfortable pour vous.

Je souris à Brandon qui s'amuse à faire le clown mais en relevant la tête je manque de faire un arrêt cardiaque en voyant Cassie.

Je suis à la fois soulagée, mais aussi complétement bouleversée. Si avant elle avait l'air froide, maintenant elle a l'air morte. Comme si son âme avait quitté son corps.

Elle tapote sur le capot avec son poing comme pour nous inciter à sortir.

Brandon et moi nous lançons un regard curieux avant de chacun sortir de son côté.

Malgré moi, j'offre un sourire timide à Cassie qui détourne très rapidement son regard de moi.

- Faut que tu viennes avec moi. On doit aller voir Carlos, lance cette dernière à Brandon.

The monster (D.BANDEIRA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant