The monster (D.BANDEIRA)

43. Notre signe

Diego

- On veut la même chose, garder chacun notre territoire sans faire plus de dégâts. Vous savez que sans chef vous êtes en danger, tous les autres gang vous ont dans le viseur. Mais une fois sous notre protection, ils n'oseront plus empiéter sur votre territoire.

Sandro feuillette mon contrat en silence mais je sais qu'il m'écoute attentivement. Je le sais puisque je le vois jeter des petits coup d'œil à un de ses hommes debout juste derrière lui. Comme si il voulait son approbation.

- Signe ce contrat, et je jure de protéger ton gang comme si ils étaient ma famille. Et tu sais de quoi je suis capable pour ma famille.

Cette fois Sandro lève les yeux du contrat et les pose sur Cassie qui croise les bras sur sa poitrine sans se laisser perturber par ce regard insistant. C'est pour ça que Cassie m'est d'une grande utilité. Même face aux hommes elle ne se laisse pas marcher dessus et c'est ça qui la rend encore plus attirante auprès de mes ennemis.

- Tu as tué Massimo.

- Regarde-moi, Sandro. Tu sais pourquoi je l'ai fait ? Pour protéger les miens. Parce que c'est ce que j'ai toujours promis et pour rien au monde je ne m'arrêterais de tenir cette promesse.

Les yeux noir de Sandro me fixe. Et alors qu'il allait parler un de ses hommes lui tapote l'épaule et s'abaisse pour lui murmurer quelque chose que je n'entends pas.

A son regard qui change, je comprends que la situation va prendre une toute autre tournure.

Cassie me lance un regard en fronçant les sourcils. Mais je garde mon éternel calme. Ne jamais montrer son inquiétude. Ça me rend plus fort, plus déstabilisant.

-Bandeira, je crois que tu as mal choisi ton jour pour te foutre de ma gueule.

J'incline légèrement ma tête sur le côté en joignant mes mains sur la table avant de lui répondre :

- Puis-je savoir de quoi tu parles ?

Et avant que je n'ai le temps de voir arriver quoique ce soit un homme attrape Cassie par les cheveux et pose le canon de son arme sur sa tempe.

- A quoi tu joues, bordel ?!

Sandro rit bêtement. Et je dois dire que même si je dois me contrôler pour ne pas montrer que j'ai peur, je peux difficilement dissimuler ma panique.

- Toi à quoi tu joues ! Pourquoi tes hommes sont devant chez moi et pointent leur arme sur mes hommes alors que tu devais venir en paix ?

Alors là. 

Surpris ? Je ne le suis pas. Mais en colère ? Oui, je le suis. Je suis fou de rage. 

Ils m'ont faire perdre tout contrôle sur une situation que jusque là je gérais très bien. Non seulement ils mettent tout le monde en danger, mais en plus de ça, ils réduisent le peu de confiance que venait de m'accorder Sandro.

- Retiens tes hommes, Sandro. Et je ferais pareil avec les miens.

Je désigne le gars qui tient Cassie par le cou toujours en ayant une arme pointée sur sa tempe.

- Ce qui est drôle, Bandeira. C'est que durant un instant j'ai failli croire à tes conneries.

- C'était pas prévu, je ne sais pas ce qu'ils font là.

- Lâche moi ! Putain tu me fais mal, espèce d'enfoiré !

En entendant cette voix tous mes muscles se tendent.