The monster (D.BANDEIRA)

26. Décision brutale

Mélanie.

- Ok, parfait tu as gagné si ça te fait plaisir.

- J'ai gagné, c'est la stricte vérité, proteste Robin en retirant son casque.

Je le dévisage dubitative. Il a triché, il n'a fait que ça.

- Tu as dépassé la limite de vitesse.

Les deux garçons éclatent de rire en se moquant délibérément de moi.

- Légalement parlant, je suis donc la gagnante.

Je croise mes bras sur ma poitrine en attendant qu'ils avouent leur défaites. Certes j'ai été derrière tout le long de la course, mais je n'ai pas une seule fois dépassé la limite de vitesse, moi.

J'ai tout le mérite d'avoir gagné en suivant les règles.

- Illégalement parlant je suis le gagnant.

Brandon ouvre la bouche outré par la mauvaise foi de Robin qui je le sais, a perdu.

- Réglez vos problèmes entre vous, du moment que j'ai gagné...

Je lève les mains en l'air en reculant tout en leur lançant un sourire provocateur.

Mais les yeux des garçons se détourne de moi, pour observer la piscine. Je suis leur regard et pour mon plus grand malheur. Ou bonheur.

Mais vu ce que j'ai vu ce matin, le mot idéal serait malheur. 

Et bien pour mon plus grand malheur je me retrouve à mater délibérément le corps de dieu grec du mafieux. Il me fixe avec intérêt et quand mes yeux plonge dans les siens si sombre, mon corps entier s'embrase face à la chaleur de son regard.

Il est à tomber, et il le sait.

Ses cheveux bruns mouillés tombent sur son front, ses bras musclés et tatoués sont reposés sur le bord de la piscine et sa tête est posés sur ces derniers.

- Respire Mélanie, se moque Robin en passant devant moi.

Je continue de fixer Diego avec le regard le plus froid que je peux lui offrir. Je lui en veux. Pour hier soir, pour ce matin et pour le fait qu'il joue avec moi.

Avec mes sentiments.

Alors que Brandon allait rentrer lui aussi j'attrape sa main sans arrière-pensée. Mon but n'est pas de rendre jaloux Diego. J'ai juste aucune envie de rester seule face à lui. Je tente de ne pas le fixer mais le grand chef sort de la piscine et attrape une serviette qui trainait sur un transat. Les gouttes ruissellent sur son torse marqué par les douleurs que la vie lui a infligé.

- Tu comptes me lâcher, beauté ?

Je reporte mon regard sur ma main , mes ongles qui commençaient à s'enfoncer dans la peau de Brandon qui pour autant n'a pas bronché.

Je le libère en lui offrant un sourire contrit.

- Désolé.

- Je crois qu'il veut te parler.

D'un signe de tête mon ami me désigne son patron qui s'essuie les cheveux tout en nous observant.

- Moi non.

- Oh...tu sais même pas si il a fait de la merde hier...

Je lui lance un regard désabusé en haussant les sourcils.

- Oui, bon...j'oubliais qu'on parle de Diego.

Brandon se gratte la tête avant de me pousser un peu vers l'avant quand Diego fait des pas dans notre direction.