44. Dose d'amour

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Mélanie

L'air frais me frappe le visage et des frissons parcours mon échine. Tout ça, était...tout ce que je déteste le plus. Mais au moins je n'ai tué personne. Et ça, je le dois à Jack.

 Mais malgré tout, je m'en veux. Et si Jack n'avait pas était là ? Diego serait mort par ma faute parce que je n'aurais pas su appuyer sur la détente pour lui sauver la vie. Et pourtant, je m'en croyais capable.

J'ai mentis à Alex en lui disant que pour Diego j'aurais pu tuer. C'est faux et c'est après ça que j'en prends conscience.

Mais la question que je me pose est : Pourquoi je n'ai réellement pas pu tirer ? Tout ça est-il seulement du à mes blocages ou à mes doutes que j'ai sur Diego qui s'accentuent ?

En parlant du loup. Il sort de l'entrepôt en pleine conversation avec Robin et Alex. Ses cheveux volent au vent et son visage tuméfié se tourne vers moi.

Je ne dois pas lui montrer que je le soupçonne. Je dois d'abord en être certaine.

Je dois m'assurer que le garde qui m'a conduit jusqu'à Diego tout à l'heure ne m'a pas mentis. Et que Kellyn a bien disparu à cause de celui que je qualifie comme mon petit ami.

Dites moi que tout ça est un affreux malentendu.

- Ça va ? Tu n'as rien ?

Je fronce les sourcils surprise que ça intéresse Cassie.

- Euh...oui.

- Apprends à utiliser une arme ça m'évitera de risquer ma vie pour ton petit cul de princesse la prochaine fois.

Le naturel revient au galop...

Je l'ignore en soupirant et me dirige vers les garçons qui parlent entre eux. 

Seul problème.

Il manque Jack.

- Où est ton frère ?

Diego lève ses yeux dans les miens et me sourit. Je me force à en faire de même.

- Il va mettre le feu au bâtiments pour effacer les traces, me répond Robin.

- On va rentrer Mél et moi.

Il pose sa main sur mon épaule et je me dégage assez brusquement avant de dire :

- Non, je vais passer voir Kellyn. Je te retrouve plus tard.

Et là, j'observe. Je regarde bien. Plusieurs secondes s'écoulent où ses yeux n'exprime rien jusqu'à ce que je fasse deux pas en arrière. Là, il m'attrape le bras et me lance sûrement la première excuse qui lui vient :

- C'est trop dangereux. Il y a sûrement encore quelques hommes à Massimo qui trainent dans les rues.

- Accompagne moi alors.

Pourquoi semble-t-il si nerveux ? Lui qui d'habitude ne laisse rien transparaitre.

- Non, Mél. J'ai des choses à faire au bureau.

Il ment. Je le sens au fond de moi. 

En tant qu'ancienne policière j'ai appris à détecter le mensonge. Je peux le voir grâce à son regard qui reste ancré au mien avec beaucoup trop de persistance, à sa respiration qui change et devient légèrement plus bruyante. Il est à deux doigts de bafouiller et surtout, surtout il prend trop de temps avant de me répondre. 

Maintenant je me demande où est-ce qu'il a envoyé ma meilleure amie.

Pourquoi ne m'a-t-il rien dit si c'est pour sa sécurité ?

The monster (D.BANDEIRA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant