The monster (D.BANDEIRA)

33. Petite joueuse

DIEGO

Le doute, le regret, la peur. C'est tout ce que je ressens depuis trois putains de jours.

Je doute sur tout. Absolument tout. Et ça, ça ce n'est pas normal. Je regrette chaque minute de l'avoir laissée partir alors que je n'avais qu'une envie c'était qu'elle reste.

Peur. J'ai peur d'affronter la vérité. Peur de m'avouer vaincu par une femme. T'es pas un homme.

Oui, je ne suis pas un homme. Parce qu'un homme aurait les couilles de la rappeler et de lui présenter des excuses. Mais je ne m'excuse pas. Je suis censé ne rien ressentir.

Les sentiments sont une faiblesse.

Faible...

C'est-ce que je suis quand il s'agit d'elle et de son caractère de merde. Éternellement faible.

Trois jours que je me retiens d'envoyer de nouveau Brandon veiller sur sa sécurité. Trois jours que je m'efforce à la faire sortir de ma tête. À retrouver ma vie d'avant.

Mais elle est là, sans cesse dans ma tête. Sa voix résonne en moi, comme le plus dur des châtiments. Ses yeux remplient de provocation ne cesse de me hanter.

Quand je donne un ordre tout le monde exécute. Alors que quand elle était là, sa petite voix insupportable venait continuellement me tenir tête. Et j'aimais ça, j'attendais que ça. 

Pour l'oublier, j'alterne entre alcool, dispute avec mes frères, torture contre Hernandez, combats de toute sorte du moment que je me défoule, puis ça recommence. Alcool, dispute, torture, combats...

Un cercle sans fin qui me permettait de penser moins. Trois soirs d'affilés que je viens pour picoler ici. Et ce soir. Ce soir, je ne l'oublierais pas.

Parce qu'elle se trouve ici. Juste en face de moi. Elle et ses cheveux blond incroyablement bien ondulés qui tombe dans son dos. Elle et sa robe divinement sexy. Elle et son regard envoutant. Elle tout entière.

Mélanie à cette chance d'avoir des formes là où il faut. Et j'ai la malchance que ça plaise à tant de mecs.

Elle sait que je la regarde et elle joue. Elle me provoque.

Comme toujours.

Et je ne peux être que spectateur de cette scène qui s'offre à moi. Parce que j'ai fait le choix de la laisser partir. Alors même si ça me mets dans une colère noir, je fais de mon mieux pour la contrôler du mieux que je peux.

Je resserre ma poigne contre mon verre en ne la lâchant pas du regard. Elle attrape la main du gars avec qui elle danse et la lui place sur son bas ventre. Bordel, elle est en train de l'allumer.

Ça, c'est un appelle à la baise.

- Diego.

Je jette un rapide coup d'œil à Cassie avant de lui répondre froidement:

- Quoi ?

Depuis que Mélanie est partie de chez moi, Cassie semble redevenir la même qu'avant même si bien sûr son viol chez Hillary l'a rendu encore plus froide et méfiante. Ce qui lui plaît c'est qu'elle est à nouveau la seule fille et donc le centre de l'attention de tous les hommes de ce cartel. Mais pas le mien. Le mien c'est cette putain de poulette qui se déhanche sur cette piste en invitant tous les hommes de cette boîte à venir la mettre dans leur lit.

- Tu veux qu'on parte ? Me propose Cassie.

Les trois autres gars, dont Brandon, me fixent en attendant ma réponse. Prêt à m'obéir quoi que je dise. Je bois cul sec mon verre avant de leur dire: