The monster (D.BANDEIRA)

7. Notre combat

Une fois chez moi je remet de l'ordre dans ma grande enquête sur Enzo Hernandez. Les garçons m'ont tout mélangé. Le gars qui m'a tiré dessus est toujours en pleine rue avec une arme. Je dois le retrouver. Une fois que je l'ai, je fais en sorte de tirer des infos de lui. Avec un peu de chance il me mènera jusqu'à Hernandez.

Mon plan parait simple dit comme ça. Mais pour retrouver un homme dont je n'ai même pas vu le visage, ça risque d'être sacrément compliqué. D'après les hommes de Diego le gars tirait du toit. Il va falloir que je me rende sur place pour vérifier qu'il n'est laissé trainer aucun indice. Mais avant ça, je dois m'équiper. Je fixe les clés posé sur la table et sourit en me voyant récupérer une arme. Et donc toute ma force.

Alors que j'allais partir mon portable vibre. Je fronce les sourcils en voyant le nom d'Owen.

« Ton chien est chez ta mère, Brandon l'a emmené. J'espère que tu vas bien et que là où tu es, tu es en sécurité. O »

Cet homme est vraiment une belle rencontre. Quelqu'un qui arrive à rester brave et gentil alors qu'il vit dans un monde opposé.

« Merci, Owen. Je vais bien. »

Je prends une grande inspiration en me demandant si avec l'aide des garçons je ne m'en serais pas mieux sortie. Mais bon, j'ai une fierté et je ne reviendrais pas vers eux la queue entre les jambes comme ils l'espèrent sûrement.

C'est avec mon arme et une tenue sombre que je monte sur le toit. La tour est haute, je ne pensais pas que le tireur soit si pro pour réussir à me viser avec cette distance. Ce n'est donc pas un amateur. Je me place au bord du vide en essayant de me refaire la scène d'il y a deux jours. Il faut que je trouve l'endroit exact du placement du tireur. J'attrape du bout des doigts le bout de verre qui brille dans la nuit et qui traîne à mes pieds. Un peu plus loin je vois pleins de morceaux de verres qui ressemblent à celui que je tiens. Il n'y a pas de doute quelqu'un à bu une bouteille de bière ici. Mais est-ce vraiment mon tireur ou un simple étranger qui noyait sa peine ?

Bon sang, Miguel me manque tellement dans ce genre de moment. À deux on formait une équipe d'enfer. Et maintenant je suis seule complètement perdue dans ce que je fais.

- C'est dangereux de se promener sur les toits toute seule, mademoiselle.

Je me liquéfie en reconnaissant cette voix. Je rêve !

Je laisse tomber le morceau de verre pour faire face à mon interlocuteur sacrément beau même dans le noir. Ses yeux brillent dans la nuit, son regard me transperce. Et son attitude si confiante le rend incroyablement sexy.

- Tu me suis ?

- Je te l'ai dis, je te lâcherais pas. Je te laisserais pas ce plaisir de gagner.

J'hausse un sourcil en le détaillant de haut en bas. Ça me surprend qu'il soit seul.

- Le grand chef n'a pas de protection ?

- La poulette à perdu son équipe de poulets ?

Je souris. Ce jeu là, c'est de loin notre préféré.

- J'ai pas besoin de toi, Diego. Et je suis sûr que t'as mieux à faire. Maintenant que t'es là profite en pour aller en boîte.

Je lui tourne le dos et allume ma lampe torche pour continuer mon travail. J'espère qu'il va partir mais je ne sens aucun mouvement derrière moi.

- Tu sais, j'ai passé ma journée à réfléchir.

Mes épaules se tendant, mon ouï est à son maximum. Un mafieux réfléchit beaucoup, jusque là rien de surprenant. Ce qui attire mon attention c'est le ton qu'il a pris pour dire ça.