The monster (D.BANDEIRA)

42. Doutes

Mél

Diego et moi sommes rentrés assez tard. Je n'ai pas croisé Owen, il devait sûrement déjà dormir. Je lui demanderais demain si il a pu parler à Brandon de ce qu'il ressentait.

J'ai pris une douche fraîche et sort de la salle de bain en m'essorant les cheveux. Diego est allongé sur le lit avec un tas de documents triés dans plusieurs dossiers. Je crois que j'aimerais savoir de quoi il s'agit, mais au fond je sais que moins j'en sais, mieux je me porterais.

La serviette nouée autour de ma poitrine je me déplace dans la chambre pour attraper un short et un haut de pyjama.

Je sens le regard du brun me suivre à la trace et ça m'amuse.

Je me passe ma main dans mes cheveux et jette un coup d'œil par-dessus mon épaule. Diego capte mon regard et ne baisse pas les yeux. Il ne baisse jamais les yeux de toute façon. Et maintenant je sais pourquoi.

- Monsieur Bandeira a-t-il une remarque à faire ?

Le coin de ses lèvres se retroussent et il passe sa main sur sa barbe.

- Ne serais-tu pas en train de me chauffer, ma jolie ?

Je détache ma serviette qui retombe à mes pieds sur le sol en marbre. Le souffle de Diego se coupe, je l'entends même jurer et marmonner dans sa barbe. Toujours dos à lui, je souris, satisfaite de l'effet que je lui fais. Suis-je prête à me donner à lui ?

Oui, j'en ai envie. Affreusement envie. Mais Miguel est le dernier homme avec qui je l'ai fait. Et j'ai peur de piétiner un de nos souvenirs.

Mais c'est trop tard pour me rhabiller. Parce que j'entends Diego marcher et de suite après ses mains chaudes se posent sur mes hanches en faisant frissonner chaque parcelle de ma peau. Il approche ses lèvres très près de mon oreille, son souffle est brûlant, sa respiration résonne en moi comme le ferait mes battements de cœur.

Il me fait vibrer.

Cet homme dégage quelque chose de spécial. Il a le contrôle entier de mon corps. De mon être.

- Je vais te faire hurler. Et tu sais quoi ? Tu vas me supplier de recommencer, encore et encore.

Ma respiration s'accélère quand ses doigts s'aventurent sur mon ventre. Je pose mes mains sur ses avant-bras en penchant ma tête sur le côté pour lui laisser un libre accès à mon cou. Son nez frotte contre ma peau tandis que ses lèvres l'effleure à peine.

Il fait monter la tension. Comme si il avait fait ça toute sa vie.

Quand sa main descend près de mon point sensible pour le caresser je sais que ce sera le point de non-retour. Alors comme si je voulais me protéger je me retourne rapidement face à lui et prend possession de ses lèvres pour détourner son attention.

Diego me rend mon baiser, nos langues s'entremêlent, notre baiser devient plus torride. Ses deux grandes mains passent sous mes cuisses pour me soulever. J'enroule mes jambes autour de sa taille et mon souffle se coupe quand mon dos s'entre choque contre le mur. Je m'agrippe aux cheveux de Diego pour attirer sa bouche un peu plus bas. Et c'est ce qu'il fait. Il lèche, mordille chaque parcelle de mon cou.

Ne vas pas plus loin, Mél. Ne m'oublie pas, me souffle la voix de Miguel.

Entendre sa voix suffit à éclater la bulle dans laquelle je me trouvais. Je ne ressens même plus le plaisir quand Diego titille ma poitrine avec sa langue. Je ne peux pas faire ça à Miguel.

Mais je ne peux pas non plus repousser Diego.

Je fixe le mur en face de moi, en restant complétement immobile. En attendant la fin.