Chapitre 9

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<< El vizconde de LaRochelle,

Apreciando su cariño por nuestra casa, estamos agradecidos por su lealtad a su Santidad. Hemos oído la descripción de su caballero. Estos actos no quedarán impunes.Nuestra gratitud queriendo estar a la altura de su devoción 350000 reales serán donados a su dominio.Os deseo salud y que Dios bendiga al Rey de España. 

Duque Fernando Álvarez d'Albes >>


La missive laisse très peu de place aux doutes, Alice n'était pas étonnée, elle avait entendu parler du duc d'Albes à plusieurs reprises. Cet homme n'hésitait sur rien pour atteindre ces objectifs, il était fourbe. 

Il fallait qu'elle prévienne James. 

Elle était sur le point d'entrer dans le bureau du capitaine quand elle entendit des voix derrière la porte et stoppa son élan. La curiosité lui fit tendre l'oreille, il s'agissait de Marcus et James :

⎯ C'est dangereux ce que tu as fait, James.

⎯  Je n'ai pas besoin de tes remontrances. Je suis dos au mur. D'abord, Julio qui nous a fait faux bond et maintenant le Vicomte qui tarde. Cooke est calme je sais qu'il pourrait supporter un autre échec, mais pas Logan, il va perdre le contrôle.

⎯ Vraiment ?

⎯ C'est une vrai bombe à retardement. Il aurait pu égorger Alice de ces propres mains, le jour où on la trouvée. 

⎯ Alice c'est autre chose encore, elle est dangereuse. Dit Marcus en expirant d'une certaine lassitude. Dangereuse pour toi et tu es bien placé pour le savoir. 

⎯ Pas besoin de me le rappeler. 

⎯ Ne fais pas deux fois la même erreur.

⎯ Aucun risque Alice n'est qu'un pion dans notre plan.

Alice serra la lettre entre ces mains, elle n'était qu'un pion évidemment. De tout façon, il avait été claire dès le début, elle était simplement sa clé pour entrer au bal du Duc. Mais ces paroles étaient douloureuses.  

⎯ Donc, maintenant on attend LaRochelle, il a encore une semaine.

⎯ On a pas le choix, on dépend de son aide, sinon... c'est la fin. 

Malgré la colère qu'elle ressentait Alice ne pouvait pas les laisser espérer. Elle ouvrit la porte à la volé et les hommes cessèrent automatiquement de parler ;

⎯ Alors c'est la fin James, car vous avez été trahis.

⎯ Vous écoutez aux portes maintenant, c'est de mieux en mieux. Fit James en fronçant les sourcils clairement énervé par l'intervention d'Alice. 

⎯ Si j'étais un réelle danger pour vous, je ne prendrais pas la peine de vous prévenir.

Pour appuyer ces paroles elle balança la lettre sur le bureau. James ne broncha pas, soutenant le regard agressif de la jeune aristocrates. 

Marcus se pencha et ramassa la lettre, il fit remarqué que la lettre était écrite en espagnole. James la lui prit des mains et y jeta un coup d'œil

⎯ Elle provient du Duc d'Albes. Fit Marcus.

⎯ Oui, j'ai vue, mais l'espagnole...

Alice arracha la lettre des mains du capitaine sans plus de civilité et lu a voix haute :

«Monsieur  Le Vicomte de LaRochelle, 

Estimant l'affection qui est la votre à notre maison, nous vous sommes reconnaissant  pour votre loyauté pour sa Sainteté. Nous avons ouïe dire la description de votre gentilhomme. Ces actes ne resteront pas impunie. 

Notre gratitude voulant être égale à votre dévotion 350000 réaux seront reversés à votre domaine. 

Je vous souhaite la santé et que Dieu bénisse le Roi d'Espagne. 

Duc Fernando Alvarez d'Albes »

⎯ Impossible. Fit James.

⎯ La lettre porte le seau du Duc. Répondit Alice. 

⎯ Pourtant le Vicomte est riche, il ne nous vendrait pas pour 350000 réaux, n'est-ce pas Marcus ?

James évitait littéralement Alice. Ce qui décupla sa colère, elle essayait de l'aider et c'était ainsi qu'il la remerciait ?

⎯ Tu te fous de moi. La moitié des murs du château s'écaillaient et s'effritaient...

⎯ On a plus le choix, Marcus, il va valoir prévenir Logan et Cooke et ça ne leur plaira pas...

⎯ Le Duc d'Albes est un serpent, James c'est dangereux !

⎯ Non, on est peut-être pas obligé de les prévenir tout de suite, c'est probablement du bluffe, le vicomte ne me vendrait pas pour une si petite sommes. Cette lettre ne prouve rien. 

⎯ Tu le fais exprès, ne me dis pas que tu n'as vraiment rien remarqué !

James ne porta aucun attention à Alice, il regardait Marcus, qui était resté muet tout le long. Celui-ci se leva :

⎯ Fais ce que tu veux James, mais tu n'as pas droit à l'erreur. 

Marcus sortit du bureau, laissant Alice et James face à face. James tourna les talons et partis s'asseoir derrière son bureau. Il rangea la lettre dans un des tiroirs et sortis du papier et sa plume.

⎯ Tu vas continuer à m'ignorer ? Après ce que j'ai trouvé pour toi... tu vas te lancer dans la gueule du loup. C'est quoi ton problème ? J'essaie juste de t'aider...

Elle n'obtint aucune réponse de la part de l'anglais. Elle était blessée et cette amertume devait sortir. 

⎯ J'ai piqué ton orgueil c'est ça ? C'est difficile d'accepter que j'ai raison. Moi la petite aristocrate qui ne connais rien de ton monde. Et pourtant, J'ai découvert qu'on t'avait trahis, et ça te mets hors de toi. Ton ego en prend un coup. Ton vicomte est pauvre, mais tu n'as rien vue.  C'est bon, j'ai compris, tu ne fais pas confiance au simple pion, alors vas-y. Va revoir ton LaRochelle et demain on te retrouvera au bout d'une corde. Vous êtes une cible facile Capitaine James Alday. 

Alice se retourna, et partie en claquant la porte. James releva sa tête de dessus sa lettre, il n'avait pas pu aligner deux mots cohérent en écoutant ce qu'elle disait. 

Il ouvrit son troisième tiroir et en sortie un collier avec un pendentif, il ouvrit le pendentif et regarda la photo de la femme qui s'y trouvait. Elle était rousse, les cheveux remonté en un jolie chignon et quelques taches de rousseur ornait son visage. 

James le regarda avec un mélange de mélancolie et de colère puis, finalement, énervé, il lançât le collier de toutes ces forces à l'autre bout de la pièce. Alice n'avait pas tort, il était une cible facile et il s'affaiblissait. Elle avait prouvé sa valeur et il le savait très bien. Il devait trouver une autre solution pour obtenir les informations de la tour de Castille. 

Seulement, son esprit était focalisé sur une seule chose, ou plutôt une seule personne. Elle avait déboulé telle une tempête en pleine mer dans son bureau et y avait laisser une odeur de lavande, qui engourdissait tous son corps. 

Il avait affirmé le contraire à Marcus, mais il était entrain de refaire la même erreur. 



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Coucou ! 

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Bonne journée <3

Alice au bout du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant