Chapitre 10

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Le bateau vauguait sur le golfe de Gascogne, ils avaient quitté La Rochelle et ce depuis une semaine. Une tension était palpable et tout l'équipage le ressentait. 

La réalité avait frappé Alice puisqu'elle avait eu la visite de ces règles. Cela avait entrainé une succession d'humeurs contradictoires, le tout recouvert d'une peur atroce qu'un des hommes du navire ne le découvre. Elle avait mis en place une routine qui lui permettais de passer au travers de cette affreuse semaine. Le seul facteur sur lequel elle n'avait aucun contrôle était ces sauts de colère et ces crises de pleures qui l'a prenait par surprise. 

Ils devaient bientôt atteindre la Manche pour entré dans Paris et il y avait beaucoup de mouvement sur le pont. 

Alors qu'ils arrivaient dans quelques heures, Les matelots s'afféraient sur le pont, un dénommé  Moerian  essayait de tendre une voile pour la plier. Seulement, Alice errait sans rien faire et l'empêchait d'accomplir sa tache. Moerian était grand et costaud il était plutôt docile face aux ordres du capitaine mais il supportait difficilement la présence d'Alice sur ce navire, il la tolérait.  Énervé et fatigué Moerian avait bien remarqué que les relations de la demoiselle était devenu tendu avec le capitaine, pourquoi devrait-il faire des efforts pour se montrer faussement sympathique avec elle plus longtemps. D'un sourire de satisfaction il lançât à Alice :

⎯ Hey ! La truite tu bouges tes cuisses de grenouille !! Tu bouches le pont et tu nous empêche de faire notre travaille correctement. 

Alice qui finissait d'enrouler la corde ne porta pas attention au propos de Moerian mais elle était prête à lui sauter au cou.

⎯ Hé oh tu ne m'as pas entendu !? tes oreilles sont bouchées ou quoi ? T'étais bonne qu'à satisfaire le capitaine on dirait. 

Moerian parti dans un rire gutturale suivi des quelques matelots aux alentours.  

Piqué au vif Alice eu rapidement conscience de son impulsivité, mais il était trop tard, alors qu'il ne s'y attendait pas elle lui dégotta une droite fulgurante pour son petit gabarit. Puisqu'elle avait initié la bagarre autant la mené a bien, d'un geste souple et précis elle dépouilla un des matelots de son arme qu'elle mit aussitôt sous la gorge de Moerian qui était sur le sol.

⎯ Tu as une langue bien pendu, mais nous allons voir si ta souplesse est égale à ton éloquence.

Tous les matelots sur le pont se mirent à rire. Moerian piqué à l'ego se leva et sortis son épée.

⎯ Tu me lance un duel ?

⎯ Il semble bien.

Tous deux se trouvaient face à face, les hommes avaient ramassé la voile. Moerian se lança sur elle le premier, de tout son poids il s'élançât prêt à lui enfoncer l'épée directement dans la poitrine. Alice qui était resté immobile se déplaça a la dernière minute se mit derrière Moerian et le poussa au sol en lui mettant le pied de le creux de la jambe suivi d'un deuxième aux fesses. 

Il s'affaissa au sol tel un sac de patate. Tous les hommes qui riaient jusque-là se turent, ils devinrent attentifs. Fou de rage, Moerian se releva et reparti attaquer frontalement Alice. Cette fois-ci, elle para le coup de plein fouet, fit tourné l'épée de Moerian avec la sienne bloqua son poignet et fit voler l'épée dans les airs. Celle-ci tomba au sol et Alice pointa à nouveau son épée au niveau de la gorge de Moerian. 

Il devint blême et regarda Alice avec effroi, un léger murmure avaient commencé entre les matelots, elle le dévisagea avec dégout et agacement, baisa son épée et se tourna. Moerian ne voulait pas s'avouer vaincu et en profita pour récupérer son épée planté dans le sol à côté de lui. Un brouahah général s'éleva, elle n'eu pas le temps de réagir, il se leva et la blessa au bras lui infligeant une entaille profonde au bras gauche. 

La chemise d'Alice s'imbiba de sang. Alice poussa un cri de douleur mais se retourna aussitôt et de sa main valide elle para les coups de son adversaire, alors qu'il la bombardait. La douleur rendait les mouvements d'Alice moins précis, mais elle n'avait pas l'intention de jeter 10ans de cours acharné aux ordures. Après avoir paré les coups du mieux qu'elle le pouvait elle en esquiva un ce qui comme effet de faire perdre pied au colosse.  Elle parât aussitôt et lui entailla les cotes avant de lui planter son épée dans le bras le clouant ainsi au sol. 

Les hommes autour faisaient un bruit impossible, James arriva enfin séparant la foule. Il regarda tour à tour Alice puis Moerian au sol en train de chialer comme une fillette. Marcus qui était à sa suite s'esclaffât  :

⎯ Hé bien Moerian, qui aurait cru que tu te serais fait battre par une fille.

À ces mots Alice porta son regard sur son bras, elle perdait trop de sang. Sa pression chuta drastiquement et sa dernière vision fut James qui se précipitait vers elle, alors qu'elle s'évanouissait.

_______

Elle fut réveillée par la douleur de son bras. Elle était allongé sur sa couche, on avait changé sa chemise. Fatigué et épuisé par l'effort qu'elle avait fait, Alice se laissa repartir dans les vapeurs du sommeil.

Quelques heures plus tard elle se réveilla de nouveau, toujours avec la même douleur. Elle fit l'effort de se lever. On ventre lui fit part de son mécontentement, elle pourrait de faim. Elle décida donc de se risquer hors de la chambre chercher de la nourriture. 

A l'extérieur la nuit était tombée, elle aperçût rapidement Marius qui était à la barre et se faufila vers la cuisine, passant inaperçu. Arrivée devant celle-ci, elle la trouva vide, elle chercha quelques choses à se mettre sous la dent, elle se mit alors à chercher dans les caisses un fruit ou un légume mais surtout elle espérait trouver de la viande fumée. Alors qu'elle trouva des biscuits secs et une carotte ratatinée quelqu'un se mit à hurler dans son dos.

⎯ Espèce de RAT !! Voleur !!! Tu viens voler de la nourriture je t'ai pris la main dans le sac. Viens ici on va voir ce que va te faire le capitaine !!!

⎯ Non ! Je... Désolé Séraphin ! 

⎯ Arhf ... Alice ?

⎯ Oui...

⎯ Ah ...Arhf...Oh,... j'ai cru que c'était un des matelots qui venait voler de la nourriture après cette goinfré ...arhf...au diner. Mais c'est vrai que tu n'as pas mangé depuis tes aventures. Tiens je t'ai mis une assiette de côté...arhf.

⎯ Oh merci Séraphin tu as pensé à moi !!

⎯ Hé, hé tu l'as bien mérité après la raclé que tu as mis à ce vaurien de Moerian.

Séraphin donna l'assiette à Alice qui était assise sur une caisse toute sourire. Il lui tendit une cuillère et un morceau de pain. Le potage était froid mais il y avait dedans de gros morceau de jambon qui apaisèrent la faim d'Alice, alors qu'elle mangeait Séraphin lui racontait comment le capitaine l'avait ramené à sa chambre et comment Marcus avait maltraité le pauvre Moerian en le raccommodant piètrement avec de vieux bandages.

D'ailleurs le vieil homme prit le temps d'observer la blessure d'Alice et lui défit le bandage  avant de lui en remettre un propre. Alice le remercie chaleureusement et retourna à sa chambre. Séraphin n'avait pas manquer de lui expliqué que le capitaine c'était mis en colère après la bagarre et qu'elle passerait sous son courroux au petit matin. 

Cette conversation ne serait probablement pas des plus joyeuse, mais Alice savait qu'elle ne pourrait pas l'éviter puis qu'elle était entièrement coupable. Elle passa devant la cabine du capitaine la lumière des bougies était toujours allumé. Devait elle aller le voir maintenant? Elle le revit en mémoire dire qu'elle n'était qu'un pion et son cœur se serra. Non il valait mieux aller se coucher, James n'en avais que faire d'elle et il aurait tous le loisir de l'engeler demain. Elle retourna dans sa chambre, se changea puis se laissa sombrer dans un sommeil profond.

Alice au bout du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant